Cette année, ils sont soixante-deux chanteuses et chanteurs à avoir fait le déplacement pour tenter leurs chances à Corsica Lirica. Un chiffre impressionnant qui témoigne de la notoriété croissante de ce concours inauguré en 2021. Trente-deux candidats lors de sa création, quarante-trois l’an passé : la progression est constante. Quant au cercle de notoriété, il s’élargit également : cette année, vingt-six nationalités différentes seront représentées à Ghisonaccia, du Venezuela à l’Australie, des États-Unis à la Colombie en passant par l’Uruguay, la Chine ou l’Islande ! De belles voix venues du bout du monde, souvent en famille, et qui vont pour la plupart séjourner sur notre île une dizaine de jours.
Lancer de jeunes professionnels
L’un des objectifs de cet événement est de promouvoir de jeunes chanteurs : « C’est l’une de mes idées phare », explique Katerina Kovanji, mezzo-soprano russe, directrice artistique mais également créatrice de Corsica Lirica. Le concours est né durant le COVID : pour la profession, c’était très difficile. Les opéras étaient interdits, il y avait beaucoup de restrictions. « Nous savions déjà notre profession fragile, mais cela l’a montré de façon encore plus aigüe. » L’idée était donc de proposer aux jeunes professionnels un lieu qui leur permettent de progresser, de se développer. « Leur offrir les meilleures conditions que je pouvais imaginer sur la base de ma propre expérience. Avec de la bienveillance… Ce qui ne signifie pas simplement de la bonté : il faut aussi savoir dire ce qui ne va pas, donner des conseils, animer des master-class… Ce que nous faisons avec mes collègues qui sont des gens mûrs, très expérimentés. Suite à leur participation, certains me disent qu’ils ont changé leur orientation vocale, professionnelle. C’est très précieux… »
Des opportunités de carrière
Outre ce travail, des partenariats avec certains membres du jury offrent à ces chanteurs des opportunités complémentaires. Ainsi, tous les ans depuis l’origine, la Directrice artistique du Palazzo Pesce di Mola di Bari invite-t-elle deux chanteurs pour un récital. Le Directeur du Festival Mozart donne également la possibilité à quelques-uns de participer à son événement. Un agent suisse invite certains à des auditions, leur obtient la possibilité de participer à des opéras dans des théâtres allemands… En complément, cette année, la soprano Eva Mei donnera l’opportunité à un ou deux d’entre eux de participer au festival Maggio Musicale Fiorentino… De plus, un prix spécial a été créé dans l’optique de pousser les jeunes talents. Le jury choisit, parmi les plus jeunes, celle ou celui qui lui paraît le plus prometteur. Enfin, il ne faut pas négliger les 11 000 euros de prix qui seront distribués aux lauréats... « Certains candidats font maintenant une carrière extraordinaire, estime la Directrice artistique. Notamment le tenor Joan Lainez, second prix au concours 2021. Corsica Lirica lui a permis de prendre confiance en lui ! J’ai aussi une grande fierté : Lisa Chaïb, qui avait remporté le prix jeune espoir en 2021, et qui vient de signer un contrat avec l’opéra Bastille, dans le cadre de son programme pour les jeunes chanteurs. »
Promouvoir la langue corse
Mais le plus intéressant de ce concours est peut-être la volonté des organisateurs d’en faire le point de départ d’une promotion de la langue corse – et plus généralement de la Corse – dans le monde entier. L’une des épreuves consiste en effet à interpréter un chant corse - Mal'Cunciliu, Cantu di malincunia, Ochji neri, traduit en corse, ou Dimmi perche au choix des candidats. « Je reçois des appels du Portugal, d’Espagne, de Californie, de Colombie, de Russie… C’est touchant, tous ces candidats qui veulent bien prononcer le corse, qui découvrent et adoptent la chanson corse. Ils suivent des master-class en distanciel pour mieux se préparer … Par la suite, certains m’appellent pour obtenir les partitions des autres chansons. Ils ont tellement aimé qu’ils les intègrent dans leur programme lors des récitals qu’ils donnent. »
Cette année, un événement culturel inédit viendra donner une couleur particulière au concours. En prélude aux désormais traditionnelles épreuves de chant, lors de la soirée d’ouverture du 20 septembre, le sculpteur russe Grigory Pototsky remettra à Ghisonaccia une de ses œuvres – une fleur de pissenlit en bronze, symbole de “bonté, gratitude et amour”. « Mon souhait, c’est que le concours de 2023 se déroule sous ce signe. Avec l’union des cœurs ouverts, avec des gens passionnants, amoureux du lyrique. Et que ceux-ci tombent également amoureux de la chanson corse et de la Corse, comme cela a été mon cas ! », conclut Katerina Kovanji.
Lancer de jeunes professionnels
L’un des objectifs de cet événement est de promouvoir de jeunes chanteurs : « C’est l’une de mes idées phare », explique Katerina Kovanji, mezzo-soprano russe, directrice artistique mais également créatrice de Corsica Lirica. Le concours est né durant le COVID : pour la profession, c’était très difficile. Les opéras étaient interdits, il y avait beaucoup de restrictions. « Nous savions déjà notre profession fragile, mais cela l’a montré de façon encore plus aigüe. » L’idée était donc de proposer aux jeunes professionnels un lieu qui leur permettent de progresser, de se développer. « Leur offrir les meilleures conditions que je pouvais imaginer sur la base de ma propre expérience. Avec de la bienveillance… Ce qui ne signifie pas simplement de la bonté : il faut aussi savoir dire ce qui ne va pas, donner des conseils, animer des master-class… Ce que nous faisons avec mes collègues qui sont des gens mûrs, très expérimentés. Suite à leur participation, certains me disent qu’ils ont changé leur orientation vocale, professionnelle. C’est très précieux… »
Des opportunités de carrière
Outre ce travail, des partenariats avec certains membres du jury offrent à ces chanteurs des opportunités complémentaires. Ainsi, tous les ans depuis l’origine, la Directrice artistique du Palazzo Pesce di Mola di Bari invite-t-elle deux chanteurs pour un récital. Le Directeur du Festival Mozart donne également la possibilité à quelques-uns de participer à son événement. Un agent suisse invite certains à des auditions, leur obtient la possibilité de participer à des opéras dans des théâtres allemands… En complément, cette année, la soprano Eva Mei donnera l’opportunité à un ou deux d’entre eux de participer au festival Maggio Musicale Fiorentino… De plus, un prix spécial a été créé dans l’optique de pousser les jeunes talents. Le jury choisit, parmi les plus jeunes, celle ou celui qui lui paraît le plus prometteur. Enfin, il ne faut pas négliger les 11 000 euros de prix qui seront distribués aux lauréats... « Certains candidats font maintenant une carrière extraordinaire, estime la Directrice artistique. Notamment le tenor Joan Lainez, second prix au concours 2021. Corsica Lirica lui a permis de prendre confiance en lui ! J’ai aussi une grande fierté : Lisa Chaïb, qui avait remporté le prix jeune espoir en 2021, et qui vient de signer un contrat avec l’opéra Bastille, dans le cadre de son programme pour les jeunes chanteurs. »
Promouvoir la langue corse
Mais le plus intéressant de ce concours est peut-être la volonté des organisateurs d’en faire le point de départ d’une promotion de la langue corse – et plus généralement de la Corse – dans le monde entier. L’une des épreuves consiste en effet à interpréter un chant corse - Mal'Cunciliu, Cantu di malincunia, Ochji neri, traduit en corse, ou Dimmi perche au choix des candidats. « Je reçois des appels du Portugal, d’Espagne, de Californie, de Colombie, de Russie… C’est touchant, tous ces candidats qui veulent bien prononcer le corse, qui découvrent et adoptent la chanson corse. Ils suivent des master-class en distanciel pour mieux se préparer … Par la suite, certains m’appellent pour obtenir les partitions des autres chansons. Ils ont tellement aimé qu’ils les intègrent dans leur programme lors des récitals qu’ils donnent. »
Cette année, un événement culturel inédit viendra donner une couleur particulière au concours. En prélude aux désormais traditionnelles épreuves de chant, lors de la soirée d’ouverture du 20 septembre, le sculpteur russe Grigory Pototsky remettra à Ghisonaccia une de ses œuvres – une fleur de pissenlit en bronze, symbole de “bonté, gratitude et amour”. « Mon souhait, c’est que le concours de 2023 se déroule sous ce signe. Avec l’union des cœurs ouverts, avec des gens passionnants, amoureux du lyrique. Et que ceux-ci tombent également amoureux de la chanson corse et de la Corse, comme cela a été mon cas ! », conclut Katerina Kovanji.
En pratique :
Où ? Église de Ghisonaccia
Quand ?
Soirée d’ouverture : mercredi 20 septembre
Demi-finales : jeudi 21 et vendredi 22 septembre à 17 heures.
Finale : samedi 23 septembre à 16h30.
Gala (concert des gagnants) suivi de la remise des prix : dimanche 24 septembre à
16h30.
Entrée gratuite
Où ? Église de Ghisonaccia
Quand ?
Soirée d’ouverture : mercredi 20 septembre
Demi-finales : jeudi 21 et vendredi 22 septembre à 17 heures.
Finale : samedi 23 septembre à 16h30.
Gala (concert des gagnants) suivi de la remise des prix : dimanche 24 septembre à
16h30.
Entrée gratuite