- Pouvez-vous nous présenter votre association ?
- Fiumorbu Dumane a été créée il y a des années de cela en vue d’organiser des manifestations culturelles et humanitaires. C’est nous qui avions notamment organisé, en 2007, à Ghisonaccia, un rassemblement populaire important en commémoration du bicentenaire de la mort de Pasquale Paoli et, dans le même temps, en hommage à Ange-Marie Tiberi, un militant nationaliste historique décédé peu de temps auparavant.
Depuis, nous commémorons tous les ans des événements historiques. Nous célébrons la fête de la Nation, le 8 décembre…
Cette année, il nous paraissait évident, dans le droit fil historique de ce qui nous a toujours animé, de nous mobiliser autour de ce drame que la Corse vient de vivre, et d’apporter notre soutien à la famille d’Yvan Colonna. Nous devons un hommage national à Yvan. Et nous le rendons bien sûr avec l’accord de sa famille.
- D’où cette soirée... Mais pourquoi à Ghisonaccia ?
- Ghisonaccia, c’est le Fiumorbu. Et le Fiumorbu est une région historique dans le cadre de la libération nationale.
- Pouvez-vous nous préciser les objectifs de cette soirée ?
- Le premier objectif, c’est cet hommage national à la mémoire de ce militant, homme, père de famille, amoureux de sa terre – et qui l’est resté malgré tous les événements tragiques qu’il a pu vivre dans le milieu carcéral. C’est l’hommage du peuple corse à un fils de la nation corse, au côté de sa famille.
Mais au-delà de cet hommage, il faut bien comprendre que cette soirée a un objectif plus ambitieux. C’est une démarche d’union militante, en soutien à tous les patriotti : pas seulement ceux qui sont encore incarcérés. Pas seulement ceux qui l’ont été. Mais aussi tous ceux qui sont investis dans les milieux associatifs. Et, encore au-delà, tous ceux qui sont impliqués d’une façon ou d’une autre dans la lutte de libération nationale : à travers leur travail au quotidien, leurs passions… Vulemu alargà u sustegnu che no purtemu à tutti i pattrioti, anziani prigiuneri, militanti di a causa, à e donne, à l’omi cume à a ghjuventu di stu paese, sempre in carica di tutte e lotte pè a liberazione di u populu corsu. Avec des mots qui sont forts : devoir de mémoire, devoir de soutien.
- Vous prônez l’union ?
- Oui, c’est vraiment l’esprit de cette soirée : les mouvements politiques, les associations, toutes tendances confondues, sont ici solidaires. Et, de façon plus large, également ceux qui sont en dehors des structures. Nous voulons aller au-delà des clivages traditionnels. Notre association se doit d’être un élément fédérateur.
- Le déroulement de la soirée ?
- De 19 heures à 20 heures, il y aura une conférence d’anciens prisonniers politiques. Encore une fois, toutes origines politiques confondues. Et également toutes générations confondues : car trois générations seront sur scène simultanément. C’est sans précédent. Un communiqué commun sera lu d’une voix unanime, destiné à la fois aux élus de la majorité territoriale et au nouvel exécutif parisien – dans la suite de la venue sur l’île du ministre Darmanin. C’est le moment politique fort de la soirée, avec toujours cet objectif de fédérer…
Puis jusqu’à 21 heures, ce sera la restauration, sous un autre chapiteau.
La soirée culturelle commencera à 21 heures et durera jusque tard dans la nuit. Les trois groupes historiques – Canta, l’Arcusgi et I Mantini – qui soutiennent le mouvement et vont chanter bénévolement, se produiront l’un après l’autre. Et pour le final, ils chantent des chants historiques tous ensemble, à l’unisson… et bien sûr le Diu.
Nous vivrons des moments de partage, des moments d’émotions…
Il y aura également un troisième chapiteau où les associations pourront vendre des produits au bénéfice des prisonniers politiques.
Je tiens à spécifier que tous les bénéfices de la soirée, tous les dons, seront reversés aux patriotes qui sont dans le besoin : il ne faut pas oublier que les périodes de prison – et celles qui suivent – plongent des familles entières dans de grandes difficultés financières.
- En conclusion ?
- Face à la répression et au mépris que nous subissons depuis 250 ans, le peuple corse a besoin de respect, de reconnaissance… et de développement économique. Mais pas n’importe comment : en phase avec notre réalité identitaire – notre histoire, nos valeurs, notre culture, et notre réalité géographique, impliquée en Méditerranée et également en lien avec l’Europe.
Informations pratiques
Quand : samedi 7 mai à partir de 19 heures.
Où : à Ghisonaccia. Les trois chapiteaux seront implantés entre la mairie et l’église.
Entrée : 20 € - gratuit pour les moins de 12 ans
Où : à Ghisonaccia. Les trois chapiteaux seront implantés entre la mairie et l’église.
Entrée : 20 € - gratuit pour les moins de 12 ans
Serata per tutti i patriotti è in umaggiu à Yvan Colonna
Serata per tutti i patriotti è in umaggiu à Yvan Colonna. - Sabatu, u 7 di maghju in A Ghisunaccia.
Prevista à l’iniziu di marzu, sta serata di sulidarità era stata attimpata per via di a morte, in u frattempu, d’Yvan Colonna. Sabatu, u 7 di maghju, in veghja di a cummemurazione di Ponte Novu, si saluterà a so memoria è quella di tutti i naziunali spariti st’ultimi cinquant’anni per a libertà.
In u filu di a storia, l’associu Fiumorbu Dumane invita i Corsi à affaccassi per sparte una stonda di sustegnu, di scambiu è di cantu, in umaggiu à tutti i patriotti, quelli sempre incarcerati è dinò quill’altri tutti, anziani prigiuneri o militenti di a causa, sempre indiati ind’è e lotte di u Populu Corsu.
Principierà a serata incù una cunferenza di l’anziani prigiuneri pulitichi. Dopu, cantaranu i gruppi i Mantini, l’Arcusgi è Canta u Populu Corsu, per un cuncertu maiò di sulidarità.
Prevista à l’iniziu di marzu, sta serata di sulidarità era stata attimpata per via di a morte, in u frattempu, d’Yvan Colonna. Sabatu, u 7 di maghju, in veghja di a cummemurazione di Ponte Novu, si saluterà a so memoria è quella di tutti i naziunali spariti st’ultimi cinquant’anni per a libertà.
In u filu di a storia, l’associu Fiumorbu Dumane invita i Corsi à affaccassi per sparte una stonda di sustegnu, di scambiu è di cantu, in umaggiu à tutti i patriotti, quelli sempre incarcerati è dinò quill’altri tutti, anziani prigiuneri o militenti di a causa, sempre indiati ind’è e lotte di u Populu Corsu.
Principierà a serata incù una cunferenza di l’anziani prigiuneri pulitichi. Dopu, cantaranu i gruppi i Mantini, l’Arcusgi è Canta u Populu Corsu, per un cuncertu maiò di sulidarità.