Ghisoni, amputation d’un canton : Le cri d’un territoire menacé de dépérissement

La loi du 17 mai 2013 établit les nouvelles modalités d’organisation des scrutins départementaux. En ne prenant en compte que les seules données démographiques avec le double souci d’une meilleure représentation politique et du respect du principe de la parité inscrit dans la constitution, la loi aboutit, dans certains cas, à un véritable déni de justice démocratique et économique. La nouvelle configuration «  proposée » pour le canton de Ghisoni illustre cette conception abstraite d’organisation du territoire qui fait fi des données historiques, culturelles et économiques. Ghisonaccia est l’enfant des 3  communes de Ghisoni, Pogghju et Lugu. Amputer le canton d’une commune, pôle de vie administrative et économique, reviendrait inéluctablement à l’assèchement d’un bassin naturel de vie, au dépérissement de l’intérieur.
Seule une conception organique du développement  d’un territoire allant de la montagne à la plaine en passant par les vallées peut enrayer la désertification. Priver ce canton de ses poumons, en l’occurrence Ghisonaccia, c’est cesser de faire battre le cœur de l’intérieur.
On ne construit pas l’avenir sur des spéculations arithmétiques, mais en intégrant dans une vision synthétique et intelligente les réalités historiques et culturelles d’un « pays » et en les adaptant aux nécessités d’un développement économique original.
Halte à cette chronique  d’une mort annoncée !
Puissent les décideurs entendre le cri d’une population unanime !"