33000€, 64000€ et même 135000€. Ce sont les lourdes amendes auxquelles ont été condamnés plusieurs jeunes corses ces dernières semaines dans le cadre de procédures judiciaires relatives aux manifestations qui ont suivi la mort d’Yvan Colonna en mars 2022. Des montants « ubuesques » que la conseillère territoriale Véronique Pietri de Core in Fronte a entendu dénoncer lors de la séance de questions orales de l’Assemblée de Corse de ce jeudi.
« La lourdeur de ces sommes, constitue une première judiciaire. Ces sanctions disproportionnées sont un message politique qui vise à museler la jeunesse. Elles constituent, aussi, un racket institutionnel contre des jeunes gens qui rentrent à peine dans la vie active et que l’on endette », argue-t-elle en sifflant : « Au moment où la Corse a besoin de clarté et de signes forts, quant à un véritable apaisement, la poursuite des agissements répressifs rappelle parfois crûment les limites d’un prétendu « dialogue » affiché, sauf si celui-ci s’avère un marché de dupes ».
Dans ce droit fil, elle rappelle d’ailleurs que « sous l’impulsion des associations anti répressives, une résolution solennelle a été adoptée par les élus de l’Assemblée de Corse en octobre dernier » et « demandait l’arrêt de la répression (interpellations, amendes, FIJAIT, FINIADA...) et la mise en œuvre d’une logique d’apaisement en direction de la jeunesse, ayant participé aux manifestations du printemps 2022 ». Pourtant, face aux conséquences importantes des condamnations récentes, l’élue déplore le manque de positionnement de l’Exécutif. Ainsi elle pointe un courrier que l’une de ces associations antirépressives lui a fait parvenir il y a un mois et qui n’a pas reçu de réponse. « Ce même sujet, nous l’avions d’ailleurs également traité à l'occasion d’une question écrite en septembre 2022 et sur laquelle, là aussi, vous n'avez pas daigné répondre », ajoute-t-elle en demandant de facto à Gilles Simeoni s’il est « prêt à aborder, face au ministre de l’Intérieur, cette question de la répression, des prisonniers politiques et des anciens prisonniers politiques qui est inséparable du principe de solution politique tel qu’historiquement posé ? ».
« Vous savez que la question des prisonniers politiques fait partie de nos préoccupations communes sur lequel j’ai insisté dès le premier jour du processus de Beauvau », lui rétorquera le président de l’Exécutif en soutenant : « Nous continuerons à porter ce dossier ensemble ».
Il souligne à ce titre que le rapport Autonomia présenté par le conseil exécutif lors de la session du 4 et 5 juillet et relatif au processus de discussions avec l'État, proposait « de porter ensemble la question des prisonniers politiques dans toutes ses dimensions ». Il note en outre que le texte mentionnait « l’arrêt des poursuites en relation avec des faits trouvant leur origine dans la situation politique de la Corse ». « Il s’agissait là expressément d’une référence notamment aux poursuites engagées pour des faits postérieurs à l’assassinat d’Yvan Colonna et de façon plus générale, tous les faits à caractère politique », appuie-t-il en instillant : « Il est indispensable que l’apaisement se renforce et que la Corse aille vers une véritable paix enracinée ».
Concernant le défaut de réponse au courrier, il soutient qu’il s’agit là d’un « malentendu », qu’un certain nombre de points qui sont évoqués dans celui-ci ont été discuté oralement avec les responsables de l’association et qu’une réunion formelle « aura lieu le plus rapidement possible ».
« Enfin la question de la réinsertion professionnelle de l’ensemble des anciens prisonniers politiques reste à mon avis essentielle », reprend-il. Faisant référence au programme Pace, Ritornu è Libertà porté lors de la précédente mandature il explique ainsi : « L’idée était que la Collectivité de Corse s’engage pour accompagner les demandes de libération conditionnelle et plus largement pour qu’elle s’implique avec d’autres institutions, et l’ensemble des acteurs, notamment les entreprises, dans la réinsertion professionnelle des anciens prisonniers politiques à l’instar de ce qui pu être fait dans d’autres régions ou pays marqués par des conflits ».
« La lourdeur de ces sommes, constitue une première judiciaire. Ces sanctions disproportionnées sont un message politique qui vise à museler la jeunesse. Elles constituent, aussi, un racket institutionnel contre des jeunes gens qui rentrent à peine dans la vie active et que l’on endette », argue-t-elle en sifflant : « Au moment où la Corse a besoin de clarté et de signes forts, quant à un véritable apaisement, la poursuite des agissements répressifs rappelle parfois crûment les limites d’un prétendu « dialogue » affiché, sauf si celui-ci s’avère un marché de dupes ».
Dans ce droit fil, elle rappelle d’ailleurs que « sous l’impulsion des associations anti répressives, une résolution solennelle a été adoptée par les élus de l’Assemblée de Corse en octobre dernier » et « demandait l’arrêt de la répression (interpellations, amendes, FIJAIT, FINIADA...) et la mise en œuvre d’une logique d’apaisement en direction de la jeunesse, ayant participé aux manifestations du printemps 2022 ». Pourtant, face aux conséquences importantes des condamnations récentes, l’élue déplore le manque de positionnement de l’Exécutif. Ainsi elle pointe un courrier que l’une de ces associations antirépressives lui a fait parvenir il y a un mois et qui n’a pas reçu de réponse. « Ce même sujet, nous l’avions d’ailleurs également traité à l'occasion d’une question écrite en septembre 2022 et sur laquelle, là aussi, vous n'avez pas daigné répondre », ajoute-t-elle en demandant de facto à Gilles Simeoni s’il est « prêt à aborder, face au ministre de l’Intérieur, cette question de la répression, des prisonniers politiques et des anciens prisonniers politiques qui est inséparable du principe de solution politique tel qu’historiquement posé ? ».
« Vous savez que la question des prisonniers politiques fait partie de nos préoccupations communes sur lequel j’ai insisté dès le premier jour du processus de Beauvau », lui rétorquera le président de l’Exécutif en soutenant : « Nous continuerons à porter ce dossier ensemble ».
Il souligne à ce titre que le rapport Autonomia présenté par le conseil exécutif lors de la session du 4 et 5 juillet et relatif au processus de discussions avec l'État, proposait « de porter ensemble la question des prisonniers politiques dans toutes ses dimensions ». Il note en outre que le texte mentionnait « l’arrêt des poursuites en relation avec des faits trouvant leur origine dans la situation politique de la Corse ». « Il s’agissait là expressément d’une référence notamment aux poursuites engagées pour des faits postérieurs à l’assassinat d’Yvan Colonna et de façon plus générale, tous les faits à caractère politique », appuie-t-il en instillant : « Il est indispensable que l’apaisement se renforce et que la Corse aille vers une véritable paix enracinée ».
Concernant le défaut de réponse au courrier, il soutient qu’il s’agit là d’un « malentendu », qu’un certain nombre de points qui sont évoqués dans celui-ci ont été discuté oralement avec les responsables de l’association et qu’une réunion formelle « aura lieu le plus rapidement possible ».
« Enfin la question de la réinsertion professionnelle de l’ensemble des anciens prisonniers politiques reste à mon avis essentielle », reprend-il. Faisant référence au programme Pace, Ritornu è Libertà porté lors de la précédente mandature il explique ainsi : « L’idée était que la Collectivité de Corse s’engage pour accompagner les demandes de libération conditionnelle et plus largement pour qu’elle s’implique avec d’autres institutions, et l’ensemble des acteurs, notamment les entreprises, dans la réinsertion professionnelle des anciens prisonniers politiques à l’instar de ce qui pu être fait dans d’autres régions ou pays marqués par des conflits ».