Je rappelle qu’il ressort du dossier, de l’audience et des divers témoignages que je n’ai pas bénéficié personnellement des sommes qui auraient été détournées et qu’il ne m’est reproché aucun enrichissement personnel ce qui a été précisé par le ministère public.
Aucune prise illégale d’intérêt ne m’a été reproché.
Il est, par ailleurs, ressorti des débats de nombreux éléments confirmant ce que j’ai toujours affirmé dans cette affaire, tenant, par exemple, aux signatures qui pour beaucoup d’entre elles ne peuvent être de ma main, ou aux dossiers qui n’ont jamais été portés à ma connaissance, s’agissant de deux ou trois actes soumis à ma signature par an sur plusieurs dizaines de milliers.
Dans ces conditions, la décision m’a d’autant plus surpris comme elle a stupéfait de nombreux juristes, avocats ou magistrats qui en ont eu connaissance au plan national ou régional. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de faire appel de cette décision.
Je remercie tous ceux, amis ou adversaires, proches ou inconnus, qui m’ont témoigné leur soutien et leur solidarité.
Je remercie les parlementaires de tous bords, les hauts fonctionnaires et magistrats qui, en Corse ou à Paris, m’ont témoigné leur confiance en ma probité et leur certitude de la voir reconnue finalement par la justice.
Sur le plan politique, je n’ai pas pris de décision définitive quant à ma candidature aux élections législatives.
Ceux qui me connaissent, des plus proches aux plus hauts niveaux de l’Etat, savent bien que je n’ai jamais été attaché aux vanités des mandats publics, que je n’y ai jamais cherché aucun avantage personnel et que, depuis bien des années, j’aspire à prendre du recul voire à quitter la vie publique.
Je vais donc rapidement réunir mes amis, les consulter, en leur demandant toute la franchise possible et en leur rappelant que nul n’est irremplaçable, même si j’ai passé tant d’années au seul service de la Corse, renonçant à toute proposition de carrière nationale.
Je dois aussi écouter ma famille, mon épouse et nos deux fils, qui depuis vingt ans ont subi les aléas et les difficultés de ma vie publique et qui doivent aujourd’hui affronter une situation d’autant plus insupportable qu’ils connaissent, mieux que personne, les sacrifices qui ont été les nôtres.
Le premier de mes devoirs est donc, avant tout, de défendre, dans le cadre de la procédure en cours, mon honneur. »