« Nous sommes tous positionnés contre la loi Macron, dite transformation de la fonction publique, qui est une véritable attaque contre le service public et qui va impacter sur les statuts des agents. Je pense notamment à la suppression des comités techniques, des CHSCT ou des compétences des CAP en matière de promotion et de mobilité. » expliquait Jean-Pierre Battestini de la CGT. « En Corse, 1 salarié sur 3 est un agent de la fonction publique. C’est dire l’impact que cela va avoir sur l’économie locale avec les pertes d’emplois. Ce n’est pas un mouvement corporatiste car des élus sont à nos cotés et les usagers aussi ».
Tous les syndicats insistent pour la conservation d’un service de proximité qui risque de disparaitre avec la reforme envisagée par le gouvernement.
« Le discours de Macron est un écran de fumée, il s’agit bien de suppressions d’emplois et des missions. Des services assurés gratuitement aujourd’hui par les agents de l’Etat pourraient devenir payant par le système de « contacts » que veut mettre en place le gouvernement » insiste JP Battestini. « Le président Macron relève bien la spécificité de la Corse avec la loi montagne, mais cela ne serait compenser la lame de fond qui va déferler sur les services publics »
Au niveau de l’éducation, la FSU monte aussi au créneau. « Nous sommes partie prenante de la grève du 9 mai car nous refusons aussi la loi Blanquer » intervient Fabien Mineo pour la FSU. «Nous refusons notamment la création de ces Etablissements Publics des savoirs fondamentaux que les communautés de communes auraient à gérer. Cela va entrainer la suppression des directeurs d’écoles, remplacés par un principal de collège ou de lycée voisin et d’autant qu’en Corse 40% des écoles sont en milieu rural ».
La CFDT est revenue quant à elle sur les problèmes au sein de la justice. « La justice est touchée de plein fouet par ces réformes » tempête Chantal Belgodère. « La juridiction de proximité, les conseils de prud’hommes sont sur la sellette. On manque de moyen humain mais aussi matériel. Le président annonce un budget en hausse pour la justice, mais cela ne va bénéficier qu’à la pénitentiaire, qui a bien besoin il est vrai ».
Et justement Jackie Tartuffo de rebondir pour FO : « Les budgets matériels et de recrutement ne sont pas au rendez-vous. Le matériel n’est plus adapté non plus. Il n’y a que des effets d’annonces de la part du gouvernement ».
Et JP Battestini de conclure : « Aujourd’hui, en Corse, nous demandons un moratoire sur les suppressions d’emplois. On souhaite un véritable dialogue, d’au moins 6 mois, entre syndicats, Etat, Collectivité de Corse et élus locaux pour diagnostiquer les besoins en services publics en Corse ».
Jeudi une manifestation aura lieu à 10h devant la préfecture de la Haute-Corse à Bastia.
CNI a fait le point avec JP Battestini avec ce rendez-vous ….
Tous les syndicats insistent pour la conservation d’un service de proximité qui risque de disparaitre avec la reforme envisagée par le gouvernement.
« Le discours de Macron est un écran de fumée, il s’agit bien de suppressions d’emplois et des missions. Des services assurés gratuitement aujourd’hui par les agents de l’Etat pourraient devenir payant par le système de « contacts » que veut mettre en place le gouvernement » insiste JP Battestini. « Le président Macron relève bien la spécificité de la Corse avec la loi montagne, mais cela ne serait compenser la lame de fond qui va déferler sur les services publics »
Au niveau de l’éducation, la FSU monte aussi au créneau. « Nous sommes partie prenante de la grève du 9 mai car nous refusons aussi la loi Blanquer » intervient Fabien Mineo pour la FSU. «Nous refusons notamment la création de ces Etablissements Publics des savoirs fondamentaux que les communautés de communes auraient à gérer. Cela va entrainer la suppression des directeurs d’écoles, remplacés par un principal de collège ou de lycée voisin et d’autant qu’en Corse 40% des écoles sont en milieu rural ».
La CFDT est revenue quant à elle sur les problèmes au sein de la justice. « La justice est touchée de plein fouet par ces réformes » tempête Chantal Belgodère. « La juridiction de proximité, les conseils de prud’hommes sont sur la sellette. On manque de moyen humain mais aussi matériel. Le président annonce un budget en hausse pour la justice, mais cela ne va bénéficier qu’à la pénitentiaire, qui a bien besoin il est vrai ».
Et justement Jackie Tartuffo de rebondir pour FO : « Les budgets matériels et de recrutement ne sont pas au rendez-vous. Le matériel n’est plus adapté non plus. Il n’y a que des effets d’annonces de la part du gouvernement ».
Et JP Battestini de conclure : « Aujourd’hui, en Corse, nous demandons un moratoire sur les suppressions d’emplois. On souhaite un véritable dialogue, d’au moins 6 mois, entre syndicats, Etat, Collectivité de Corse et élus locaux pour diagnostiquer les besoins en services publics en Corse ».
Jeudi une manifestation aura lieu à 10h devant la préfecture de la Haute-Corse à Bastia.
CNI a fait le point avec JP Battestini avec ce rendez-vous ….
L'intersyndicale CFDT, CGT, FO, UNSA et FSU appelle à la grève et à la mobilisation le 9 mai prochain.