Parti du constat qu’avec seulement 10 délégués inter-régionaux au handicap sur l’ensemble territoire national il était difficile de mobiliser en permanence les employeurs publics, le Fonds pour l'Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction publique (FIPHFP) a décidé, à la fin de l’année 2013 de passer un appel d’offres afin de créer les « handi-pactes ».
Depuis, le dispositif, placé sous l’autorité du préfet de région, tend à soutenir les employeurs publics dans leur démarche pour l’emploi des personnes handicapées. « On fait appel à des prestataires pour mobiliser les employeurs publics autour de réunions thématiques pour faire monter la qualification et la compétence des employeurs publics autour du sujet du handicap », explique ainsi Ludovic Mercier, délégué inter-régional au handicap pour la Corse, PACA et Languedoc-Roussillon.
En effet, le prévoit notamment la mise en place d'échanges de pratiques au travers de groupes de travail qui réunissent les acteurs de la fonction publiques de chaque territoire.
Un premier groupe de travail à Ajaccio
Les 16 et 17 juin, c’est dans cette optique qu’un premier groupe de travail pour le Handi-Pacte Corse s’est réuni à Ajaccio autour du thème « l’accès et le maintien dans l’emploi des personnes handicapées au sein des fonctions publiques ».
Animées par Guy Tisserant, président du cabinet TH Conseil et auteur du livre « Le handicap en entreprise : contrainte ou opportunité ? », ces deux journées de travail ont ainsi réuni les principales collectivités locales, à savoir la CTC, le conseil départemental, et la CAPA, mais aussi des délégations des hôpitaux insulaires, ainsi que des représentants de l’Association Nationale pour la Formation des personnels Hospitaliers (ANFH) et du CNFPT.
« L’idée de ces journées est d’apporter de la connaissance aux employeurs et de les faire participer sur les questions du maintien dans l’emploi », souligne Ludovic Mercier, « Par exemple, lorsqu’une personne devient soit inapte soit handicapée dans la fonction publique, quel processus doit-on mettre en place pour maintenir cette personne dans l’emploi et pour ne pas arriver à des situations extrêmes telles que le licenciement pour inaptitude ou l’invalidité ».
Communiquer pour combattre les préjugés
L’objectif de ces journées se décline en deux parties, comme le détaille François le Saux, consultant au sein de TH Conseil : « Le premier objectif est de sensibiliser les employeurs pour faire diminuer les freins à l’emploi des personnes handicapées, et le second est d’aider à la mise en place de solutions de compensation pour faire diminuer les risques objectifs que représentent le maintien dans l’emploi des personnes handicapées ».
« On a l’idée que le handicapé est forcément quelqu’un en fauteuil roulant, que c’est forcément une personne qui va causer des problèmes. Donc il faut communiquer pour combattre cela », précise quant à lui le délégué inter-régional au handicap, « Par ailleurs, il existe des risques objectifs puisqu’une personne handicapée peut présenter une fatigabilité plus importante. Donc il faut trouver ce qu’on appelle de la compensation, c’est à dire des mesures qui vont permettre à une personne de s’insérer dans l’emploi et d’y rester. C’est sur ces deux notions qu’on travaille : par la communication faire diminuer les préjugés, les stéréotypes que l’on peut avoir sur les personnes handicapées, mais aussi trouver les solutions que l’on peut avoir dans le milieu professionnel pour compenser les handicaps ».
Trouver des solutions pour insérer et maintenir dans l’emploi
Ainsi, si la première journée du groupe de travail a été l’occasion de remettre à plat les bases sur le sujet de l’emploi de travailleurs handicapés, les formateurs se sont attelés lors de la deuxième journée à donner les moyens aux employeurs publics de modéliser un outil opérationnel afin les aider à la mise en place d’un processus de maintien dans l’emploi, en leur détaillant les cinq phases qu’ils doit comporter et en les aidant à mettre en place des outils pour y répondre.
Aujourd’hui, au niveau national, les personnes handicapées connaissent un taux de chômage qui équivaut au double de celui des personnes qui n’ont pas de handicap, ainsi que des périodes de chômage deux fois plus longues. Et même si en Corse le taux d’emploi des handicapés est supérieur à l’obligation légale de 6%, l’idée du Handi-Pacte est donc de trouver des solutions pour insérer et maintenir dans l’emploi des personnes handicapées.
« Il y a beaucoup de personnes dans la fonction publique qui ont soit une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), soit une allocation temporaire d’invalidité, soit qui ont été reclassées. Toutes ces personnes peuvent être bénéficiaires des aides du FIPHFP, mais pour cela il faut que les employeurs publics modélisent des processus pour mobiliser ces aides. Mais les aides ne sont que la solution technique. Finalement le FIPHFP n’est que le financeur de la compensation du handicap, mais avant il faut bien identifier ces personnes pour leur apporter des réponses à leurs difficultés dans l’emploi », conclue le délégué inter-régional au handicap.
Manon PERELLI
Depuis, le dispositif, placé sous l’autorité du préfet de région, tend à soutenir les employeurs publics dans leur démarche pour l’emploi des personnes handicapées. « On fait appel à des prestataires pour mobiliser les employeurs publics autour de réunions thématiques pour faire monter la qualification et la compétence des employeurs publics autour du sujet du handicap », explique ainsi Ludovic Mercier, délégué inter-régional au handicap pour la Corse, PACA et Languedoc-Roussillon.
En effet, le prévoit notamment la mise en place d'échanges de pratiques au travers de groupes de travail qui réunissent les acteurs de la fonction publiques de chaque territoire.
Un premier groupe de travail à Ajaccio
Les 16 et 17 juin, c’est dans cette optique qu’un premier groupe de travail pour le Handi-Pacte Corse s’est réuni à Ajaccio autour du thème « l’accès et le maintien dans l’emploi des personnes handicapées au sein des fonctions publiques ».
Animées par Guy Tisserant, président du cabinet TH Conseil et auteur du livre « Le handicap en entreprise : contrainte ou opportunité ? », ces deux journées de travail ont ainsi réuni les principales collectivités locales, à savoir la CTC, le conseil départemental, et la CAPA, mais aussi des délégations des hôpitaux insulaires, ainsi que des représentants de l’Association Nationale pour la Formation des personnels Hospitaliers (ANFH) et du CNFPT.
« L’idée de ces journées est d’apporter de la connaissance aux employeurs et de les faire participer sur les questions du maintien dans l’emploi », souligne Ludovic Mercier, « Par exemple, lorsqu’une personne devient soit inapte soit handicapée dans la fonction publique, quel processus doit-on mettre en place pour maintenir cette personne dans l’emploi et pour ne pas arriver à des situations extrêmes telles que le licenciement pour inaptitude ou l’invalidité ».
Communiquer pour combattre les préjugés
L’objectif de ces journées se décline en deux parties, comme le détaille François le Saux, consultant au sein de TH Conseil : « Le premier objectif est de sensibiliser les employeurs pour faire diminuer les freins à l’emploi des personnes handicapées, et le second est d’aider à la mise en place de solutions de compensation pour faire diminuer les risques objectifs que représentent le maintien dans l’emploi des personnes handicapées ».
« On a l’idée que le handicapé est forcément quelqu’un en fauteuil roulant, que c’est forcément une personne qui va causer des problèmes. Donc il faut communiquer pour combattre cela », précise quant à lui le délégué inter-régional au handicap, « Par ailleurs, il existe des risques objectifs puisqu’une personne handicapée peut présenter une fatigabilité plus importante. Donc il faut trouver ce qu’on appelle de la compensation, c’est à dire des mesures qui vont permettre à une personne de s’insérer dans l’emploi et d’y rester. C’est sur ces deux notions qu’on travaille : par la communication faire diminuer les préjugés, les stéréotypes que l’on peut avoir sur les personnes handicapées, mais aussi trouver les solutions que l’on peut avoir dans le milieu professionnel pour compenser les handicaps ».
Trouver des solutions pour insérer et maintenir dans l’emploi
Ainsi, si la première journée du groupe de travail a été l’occasion de remettre à plat les bases sur le sujet de l’emploi de travailleurs handicapés, les formateurs se sont attelés lors de la deuxième journée à donner les moyens aux employeurs publics de modéliser un outil opérationnel afin les aider à la mise en place d’un processus de maintien dans l’emploi, en leur détaillant les cinq phases qu’ils doit comporter et en les aidant à mettre en place des outils pour y répondre.
Aujourd’hui, au niveau national, les personnes handicapées connaissent un taux de chômage qui équivaut au double de celui des personnes qui n’ont pas de handicap, ainsi que des périodes de chômage deux fois plus longues. Et même si en Corse le taux d’emploi des handicapés est supérieur à l’obligation légale de 6%, l’idée du Handi-Pacte est donc de trouver des solutions pour insérer et maintenir dans l’emploi des personnes handicapées.
« Il y a beaucoup de personnes dans la fonction publique qui ont soit une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), soit une allocation temporaire d’invalidité, soit qui ont été reclassées. Toutes ces personnes peuvent être bénéficiaires des aides du FIPHFP, mais pour cela il faut que les employeurs publics modélisent des processus pour mobiliser ces aides. Mais les aides ne sont que la solution technique. Finalement le FIPHFP n’est que le financeur de la compensation du handicap, mais avant il faut bien identifier ces personnes pour leur apporter des réponses à leurs difficultés dans l’emploi », conclue le délégué inter-régional au handicap.
Manon PERELLI