A la prison de Borgo, 5 détenus s'occuperont de remplir le composteur
Ce mercredi 13 avril, l’Office de l’environnement de la Corse a présenté une expérimentation de revalorisation des biodéchets à la cantine du groupe scolaire de Furiani et au centre pénitentiaire de Borgo. Ces deux lieux accueillent depuis quelques semaines les deux premiers composteurs électromécaniques de l’île. Chaque machine permet de récupérer quotidiennement 70 kilos de nourritures issus des 1200 repas servis par les deux établissements.
Depuis son installation le 22 mars dernier, le composteur de l’entreprise française « Upcycle » installé sur le mess du centre pénitentiaire de Borgo a déjà traité 1,2 tonne de détritus alimentaires provenant des cellules des prisonniers, de la cantine des gardes pénitentiaires, de la cantine centrale et de la cantine de la gendarmerie voisine. « Des poubelles pour les biodéchets ont été installées dans chaque unité. Les détenus jouent le jeu et mettent leurs détritus alimentaires dedans. Tous les jours nous les récupérons et nous les transportons en chariot jusqu’au composteur », détaille Samir, détenu en charge du compostage.
Une fois les biodéchets récupérés, 4 autres détenus en CAP paysagisme et espaces verts procèdent au compostage. « Il faut mettre deux bacs de broyat de bois pour un de déchets alimentaires », explique Maxime Quemin, fondateur de « Upcycle ».
Dans une cuve, la mixture repose pendant 15 jours. Elle ressort ensuite dans des sacs. Il faut attendre huit semaines pour qu’elle soit utilisable comme engrais pour les cultures.
Dans un premier temps, le compost produit sur les 7 hectares du centre de détention sera utilisé dans le potager participatif installé dans l’enceinte de la prison.
La directrice du centre pénitentiaire de Borgo, Julie Latou, voit encore plus loin et aimerait motiver d’autres établissements de la commune à utiliser le composteur. « Les maisons de retraites, les cantines scolaires pourraient également l’utiliser. A ce moment-là, nous nous munirons d’un composteur avec plus de capacité et les agriculteurs de la région auront du compost gratuit à leur disposition. Cela participera aussi à montrer que la prison n’est pas juste un lieu que l’on veut bien loin de chez soi », pose Julie Latou.
Précurseur d’une démarche régionale
L’Office de l’Environnement de la Corse (OEC) et son président Guy Armanet entendent inscrire ce « cercle vertueux » autour des biodéchets dans un projet global. « Nous savons que cette problématique est prégnante sur l’île, nous en avons fait une priorité pour 2022-2023. Il n’y a pas une bonne solution mais sûrement plusieurs », lance Guy Armanet. Dans les mois à venir, l’hypermarché Leclerc de l’Ile-Rousse qui produit 600 kilos par jour de biodéchets et d’invendus organiques devrait être équipé d’un composteur. L’OEC a aussi pour ambition de valoriser 50 kilos de déchets alimentaires provenant des restaurants de la commune de Santa Maria di Lota et de sa cantine scolaire ainsi que 70 kilos de déchets provenant des commerces et des restaurants de Brando.
Depuis son installation le 22 mars dernier, le composteur de l’entreprise française « Upcycle » installé sur le mess du centre pénitentiaire de Borgo a déjà traité 1,2 tonne de détritus alimentaires provenant des cellules des prisonniers, de la cantine des gardes pénitentiaires, de la cantine centrale et de la cantine de la gendarmerie voisine. « Des poubelles pour les biodéchets ont été installées dans chaque unité. Les détenus jouent le jeu et mettent leurs détritus alimentaires dedans. Tous les jours nous les récupérons et nous les transportons en chariot jusqu’au composteur », détaille Samir, détenu en charge du compostage.
Une fois les biodéchets récupérés, 4 autres détenus en CAP paysagisme et espaces verts procèdent au compostage. « Il faut mettre deux bacs de broyat de bois pour un de déchets alimentaires », explique Maxime Quemin, fondateur de « Upcycle ».
Dans une cuve, la mixture repose pendant 15 jours. Elle ressort ensuite dans des sacs. Il faut attendre huit semaines pour qu’elle soit utilisable comme engrais pour les cultures.
Dans un premier temps, le compost produit sur les 7 hectares du centre de détention sera utilisé dans le potager participatif installé dans l’enceinte de la prison.
La directrice du centre pénitentiaire de Borgo, Julie Latou, voit encore plus loin et aimerait motiver d’autres établissements de la commune à utiliser le composteur. « Les maisons de retraites, les cantines scolaires pourraient également l’utiliser. A ce moment-là, nous nous munirons d’un composteur avec plus de capacité et les agriculteurs de la région auront du compost gratuit à leur disposition. Cela participera aussi à montrer que la prison n’est pas juste un lieu que l’on veut bien loin de chez soi », pose Julie Latou.
Précurseur d’une démarche régionale
L’Office de l’Environnement de la Corse (OEC) et son président Guy Armanet entendent inscrire ce « cercle vertueux » autour des biodéchets dans un projet global. « Nous savons que cette problématique est prégnante sur l’île, nous en avons fait une priorité pour 2022-2023. Il n’y a pas une bonne solution mais sûrement plusieurs », lance Guy Armanet. Dans les mois à venir, l’hypermarché Leclerc de l’Ile-Rousse qui produit 600 kilos par jour de biodéchets et d’invendus organiques devrait être équipé d’un composteur. L’OEC a aussi pour ambition de valoriser 50 kilos de déchets alimentaires provenant des restaurants de la commune de Santa Maria di Lota et de sa cantine scolaire ainsi que 70 kilos de déchets provenant des commerces et des restaurants de Brando.
A l'école de Furiani deux composteurs ont été installés pour traiter 30 kilos de déchets chacun