Le docteur Hatem Balle référent départemental de l’unité, le directeur du CH de Bastia, le préfet de la Haute-Corse Gérard Gavory
Il suffit de franchir la porte de l’hôpital pour être en sécurité. Trouver une écoute, une aide personnalisée et une prise en charge pluridisciplinaire et gratuite. Même si pour les victimes de violences physiques et psychiques ce n'est pas toujours simple, à Bastia une unité hospitalière départementale d’accueil et de prise en charge des femmes (et hommes) victimes de violences fonctionne à plein régime depuis 2017 sous la houlette du Docteur Hatem Balle.
Ce médecin urgentiste formé et nommé référent départemental de l’unité, coordonne plusieurs professionnels : infirmières, psychiatre, psychologues et juristes qui œuvrent pour une prise en charge «globale», pluridisciplinaire et transversale des patients.
Ce mardi en présence du directeur de l'hôpital de Bastia, du préfet de la Haute-Corse, Gerard Gavory, et de tous les autres partenaires du projet, cette nouvelle unité hospitalière départementale d’accueil et de prise en charge des femmes victimes de violences, a été officiellement inaugurée.
«L'intérêt de l'unité est d'avoir tous les intervenants au même endroit pour une prise en charge rapide et multidisciplinaire - note le Dr Hatem Balle. - On travaille en toute coordination avec le milieu associatif qui est depuis toujours été en relation directe avec les victimes de violences.»
Et le champ d'action de l’unité est vaste. Qu'il s'agisse de violences intrafamiliales, conjugales ou encore d'agressions en tout genre, chaque cas est différent et le suivi personnalisé.
L’unité reçoit toute personne soupçonnée d’être victime de violences sexuelles, physiques, psychologiques.
Les femmes, comme les hommes, peuvent s’y rendre d’eux-mêmes, même si cette démarche reste assez rare. Généralement, les patients-victimes sont orientés par le SAMU, par un service d’urgence, après une consultation chez le médecin de ville, après un signalement des services sociaux ou encore sur réquisition des services de police ou de gendarmerie.
80 dossiers ouverts
Pour les victimes accueillies dans des locaux du centre hospitalier de Bastia, le chemin est balisé : « C’est moi qui accueille les patients avec une infirmière du service. - explique le Docteur - On doit réussir à mettre ces gens en confiance car de notre accueil va découler tout le reste.»
A leur arrivée, ils sont accueillis dans un ambulatoire pour une première consultation avec l’urgentiste. Ainsi, après la consultation avec le médecin, les victimes ont une rencontre avec un psychiatre, débouchant si nécessaire sur un certificat médical ou une incapacité temporaire de travail, ainsi que sur une conduite à tenir, une orientation juridique et une réorientation de suivi (centre médico-psychologique, psychiatre ou pédopsychiatre hospitalier ou libéral, partenaires associatifs et sociaux, unité de suivi post-traumatique de l’hôpital) et selon le cas une évaluation à distance de la première prise en charge.
Et si, à l’issue de ces premières consultations, la personne ne peut rentrer chez elle, dans le cas de violences conjugales par exemple, elle est accueillie dans une structure protégée où elle sera à l’abri, avec ses enfants, car être témoin de violences conjugales c’est aussi une violence pour les enfants. Il s’agit de proposer aux femmes victimes de violence un lieu d’écoute et un véritable parcours d’accueil, de prise en charge et de soins.
L’égalité entre les femmes et les hommes : grande cause du quinquennat
Comme l’a souligné le Préfet de la Haute-Corse, avec son unité départementale, le centre hospitalier de Bastia s’inscrit pleinement dans la politique du 5ème plan triennal de lutte contre les violences faites aux femmes et dans la grande cause du quinquennat pour l’égalité femmes-hommes. "Ce dispositif répond à un besoin de santé publique et à un problème sociétal présents en Corse comme sur le reste du territoire >- continue Gérard Gavory - il a été fortement voulu par par le docteur Hatem Balle et créé grâce au travail de plusieurs acteurs de la prévention et de la lutte contre les violences faites aux femmes." .
L'Unité a en effet été présentée en présence de la substitute du procureur de la République et de l'ensemble de partenaires : l'Agence régionale de la Santé de Corse, le CIDFF, la CORSAVEM, la CPAM de Bastia, la Police Nationale de la Haute-Corse, la Gendarmerie de Corse, la direction de l'hôpital de Bastia et le Ministère de la Justice.
Pour contacter l’unité, qui contribuera aussi à des missions d’information, de sensibilisation, de prévention et de formation, et à moyen terme à un projet d’observatoire départemental, composez le 06 19 85 59 83, le 3919 ou le 115.
Ce médecin urgentiste formé et nommé référent départemental de l’unité, coordonne plusieurs professionnels : infirmières, psychiatre, psychologues et juristes qui œuvrent pour une prise en charge «globale», pluridisciplinaire et transversale des patients.
Ce mardi en présence du directeur de l'hôpital de Bastia, du préfet de la Haute-Corse, Gerard Gavory, et de tous les autres partenaires du projet, cette nouvelle unité hospitalière départementale d’accueil et de prise en charge des femmes victimes de violences, a été officiellement inaugurée.
«L'intérêt de l'unité est d'avoir tous les intervenants au même endroit pour une prise en charge rapide et multidisciplinaire - note le Dr Hatem Balle. - On travaille en toute coordination avec le milieu associatif qui est depuis toujours été en relation directe avec les victimes de violences.»
Et le champ d'action de l’unité est vaste. Qu'il s'agisse de violences intrafamiliales, conjugales ou encore d'agressions en tout genre, chaque cas est différent et le suivi personnalisé.
L’unité reçoit toute personne soupçonnée d’être victime de violences sexuelles, physiques, psychologiques.
Les femmes, comme les hommes, peuvent s’y rendre d’eux-mêmes, même si cette démarche reste assez rare. Généralement, les patients-victimes sont orientés par le SAMU, par un service d’urgence, après une consultation chez le médecin de ville, après un signalement des services sociaux ou encore sur réquisition des services de police ou de gendarmerie.
80 dossiers ouverts
Pour les victimes accueillies dans des locaux du centre hospitalier de Bastia, le chemin est balisé : « C’est moi qui accueille les patients avec une infirmière du service. - explique le Docteur - On doit réussir à mettre ces gens en confiance car de notre accueil va découler tout le reste.»
A leur arrivée, ils sont accueillis dans un ambulatoire pour une première consultation avec l’urgentiste. Ainsi, après la consultation avec le médecin, les victimes ont une rencontre avec un psychiatre, débouchant si nécessaire sur un certificat médical ou une incapacité temporaire de travail, ainsi que sur une conduite à tenir, une orientation juridique et une réorientation de suivi (centre médico-psychologique, psychiatre ou pédopsychiatre hospitalier ou libéral, partenaires associatifs et sociaux, unité de suivi post-traumatique de l’hôpital) et selon le cas une évaluation à distance de la première prise en charge.
Et si, à l’issue de ces premières consultations, la personne ne peut rentrer chez elle, dans le cas de violences conjugales par exemple, elle est accueillie dans une structure protégée où elle sera à l’abri, avec ses enfants, car être témoin de violences conjugales c’est aussi une violence pour les enfants. Il s’agit de proposer aux femmes victimes de violence un lieu d’écoute et un véritable parcours d’accueil, de prise en charge et de soins.
L’égalité entre les femmes et les hommes : grande cause du quinquennat
Comme l’a souligné le Préfet de la Haute-Corse, avec son unité départementale, le centre hospitalier de Bastia s’inscrit pleinement dans la politique du 5ème plan triennal de lutte contre les violences faites aux femmes et dans la grande cause du quinquennat pour l’égalité femmes-hommes. "Ce dispositif répond à un besoin de santé publique et à un problème sociétal présents en Corse comme sur le reste du territoire >- continue Gérard Gavory - il a été fortement voulu par par le docteur Hatem Balle et créé grâce au travail de plusieurs acteurs de la prévention et de la lutte contre les violences faites aux femmes." .
L'Unité a en effet été présentée en présence de la substitute du procureur de la République et de l'ensemble de partenaires : l'Agence régionale de la Santé de Corse, le CIDFF, la CORSAVEM, la CPAM de Bastia, la Police Nationale de la Haute-Corse, la Gendarmerie de Corse, la direction de l'hôpital de Bastia et le Ministère de la Justice.
Pour contacter l’unité, qui contribuera aussi à des missions d’information, de sensibilisation, de prévention et de formation, et à moyen terme à un projet d’observatoire départemental, composez le 06 19 85 59 83, le 3919 ou le 115.