Que d'émotions ce jeudi matin à 11h30, dans la salle d'honneur du Camp Raffalli à Calvi où étaient réunis autour de quelques officiers des légionnaires d'active ou retraités pour fêter le 38e anniversaire de l'opération "Bonite" à Kolwezi, ville située au cœur de la région minière du Shaba, dans la province du Katanga au Sud-Est du Congo (Ex Zaïre).
Rappelons que le 2e REP de Calvi avait, par effet de surprise, sauté en deux vagues sur Kolwezi pour libérer 2 800 ressortissants européens et zaïrois pris en otage par des rebelles Katangais.
Le Major Jean Rodet-Loew, qui dans quelques semaines va quitter le 2e REP de Calvi, pour terminer sa carrière au Larzac, était le seul légionnaire encore en activité présent à cette manifestation.
Le colonel Stéphane Covoet, chef de corps du 2e REP, de 1988 à 1990, aujourd'hui retraité de l'armée était capitaine en 1978 et faisait partie des légionnaires qui ont sauté sur Kolwezi.
Accompagné du lieutenant-colonel Olivier Le Segretain du Patis, adjoint au chef de corps du 2e REP, c'est avec un immense plaisir qu'il a retrouvé ses frères d'armes, tout aussi émus que lui de ses retrouvailles.
Un petit film tourné à l'époque remémorait à chacun cette opération au retentissement international qui a été bien accueillie par l'opinion publique et qui aura grandement contribué à magnifier l'image du Légionnaire Parachutiste.
Pour ceux qui n'ont pas connu cette époque, rappelons simplement qu'en 1978, le président de la République était Valéry Giscard d'Estaing et que la France disposait d'une force d'intervention de 20 000 hommes et que les Régiments professionnels de la 11e Division Parachutistes ont été alternativement mis en alerte, une alerte baptisée "Guépard" qui permet de réagir dans l'urgence à une alerte et ce sans délais.
Au début du mois de mai 1978, les opposants au Président zaïrois et partisans de la sécession du Shaba investissaient cette région minière du Zaïore.
Kolwezi, capitale régionale tombait le 13 mai. immédiatement les rebelles se livraient à des exactions. Malgré l'appel à l'aide de la communauté internationale, la situation ne cessait d'empirer. Le recours à la force était inévitable.
Le Président Valéry Giscard d'Estaing prenait donc la décision de faire intervenir une unité parachutiste.
Embarquement de nuit à Solenzara le 17 mai 1978
Dans la plus grande discrétion, le 2e REP de Calvi, qui était en alerte, embarque dans la nuit du 17 au 18 mai 1978 et arrive quelques heures plus tard à Kinshasa, la capitale du Zaïre.Sa mission: sauter sur Kolwezi en deux vagues pour libérer les européens et zaïrois pris en otage.
Le 19 mai, une seule heure suffit à la première vague pour maîtriser la situation dans la zone aéroportuaire de Kolwezi et ce malgré la résistance de groupes isolés.
La deuxième vague larguée le 20 mai au matin à l'est de Kolwezi sécurise la ville nouvelle et le secteur Nord.
Les légionnaires prennent le contrôle de l'agglomération et de ses alentours au prix de violents combats. Le 20 au soir la totalité de la zone d'intervention est sécurisée. En moins de 3 jours tous les européens sont évacués par les Belges, essentiellement vers Kinshasa.
A la mi-juin, les légionnaires du 2e REP regagnent Calvi, laissant la place à un contingent aficain et marocain.
Lors de cette opération éclair, environ 2 800 ressortissants ont été libérés, 247 rebelles ont été tués et 160 faits prisonniers.
Le 2e REP de Calvi a perdu 5 de ses hommes: le S/C Daniel, le Cpl Arnold, le Légionnaire Clément, le Cpl Harte et le Cpl/c Allioui. 20 autres ont été blessés.
Cette opération "Bonite" sera pour la Légion le premier "saut opérationnel" depuis Suez et l'Algérie.
Au cours de la réception, le colonel Covoet et le major Rodet ont délivré quelques anecdotes "crousitillantes" sur cette opération.
Le Colonel Covoet, qui était correspondant pour le Magazine "Képi Blanc", se souvient notamment avoir fait confiance à un reporter de Paris-Match pour rapatrier en France des rouleaux de pellicules à remettre à "Képi Blanc".
Des images qu'il a retrouvé dans... Paris-Match !
Tous ont levé le verre de l'amitié avant de se donner rendez-vous pour le 40e anniversaire qui sera célébré avec faste en 2018.
Le Major Rodet-Loew mettra à cette occasion un terme à sa carrière.
Rappelons que le 2e REP de Calvi avait, par effet de surprise, sauté en deux vagues sur Kolwezi pour libérer 2 800 ressortissants européens et zaïrois pris en otage par des rebelles Katangais.
Le Major Jean Rodet-Loew, qui dans quelques semaines va quitter le 2e REP de Calvi, pour terminer sa carrière au Larzac, était le seul légionnaire encore en activité présent à cette manifestation.
Le colonel Stéphane Covoet, chef de corps du 2e REP, de 1988 à 1990, aujourd'hui retraité de l'armée était capitaine en 1978 et faisait partie des légionnaires qui ont sauté sur Kolwezi.
Accompagné du lieutenant-colonel Olivier Le Segretain du Patis, adjoint au chef de corps du 2e REP, c'est avec un immense plaisir qu'il a retrouvé ses frères d'armes, tout aussi émus que lui de ses retrouvailles.
Un petit film tourné à l'époque remémorait à chacun cette opération au retentissement international qui a été bien accueillie par l'opinion publique et qui aura grandement contribué à magnifier l'image du Légionnaire Parachutiste.
Pour ceux qui n'ont pas connu cette époque, rappelons simplement qu'en 1978, le président de la République était Valéry Giscard d'Estaing et que la France disposait d'une force d'intervention de 20 000 hommes et que les Régiments professionnels de la 11e Division Parachutistes ont été alternativement mis en alerte, une alerte baptisée "Guépard" qui permet de réagir dans l'urgence à une alerte et ce sans délais.
Au début du mois de mai 1978, les opposants au Président zaïrois et partisans de la sécession du Shaba investissaient cette région minière du Zaïore.
Kolwezi, capitale régionale tombait le 13 mai. immédiatement les rebelles se livraient à des exactions. Malgré l'appel à l'aide de la communauté internationale, la situation ne cessait d'empirer. Le recours à la force était inévitable.
Le Président Valéry Giscard d'Estaing prenait donc la décision de faire intervenir une unité parachutiste.
Embarquement de nuit à Solenzara le 17 mai 1978
Dans la plus grande discrétion, le 2e REP de Calvi, qui était en alerte, embarque dans la nuit du 17 au 18 mai 1978 et arrive quelques heures plus tard à Kinshasa, la capitale du Zaïre.Sa mission: sauter sur Kolwezi en deux vagues pour libérer les européens et zaïrois pris en otage.
Le 19 mai, une seule heure suffit à la première vague pour maîtriser la situation dans la zone aéroportuaire de Kolwezi et ce malgré la résistance de groupes isolés.
La deuxième vague larguée le 20 mai au matin à l'est de Kolwezi sécurise la ville nouvelle et le secteur Nord.
Les légionnaires prennent le contrôle de l'agglomération et de ses alentours au prix de violents combats. Le 20 au soir la totalité de la zone d'intervention est sécurisée. En moins de 3 jours tous les européens sont évacués par les Belges, essentiellement vers Kinshasa.
A la mi-juin, les légionnaires du 2e REP regagnent Calvi, laissant la place à un contingent aficain et marocain.
Lors de cette opération éclair, environ 2 800 ressortissants ont été libérés, 247 rebelles ont été tués et 160 faits prisonniers.
Le 2e REP de Calvi a perdu 5 de ses hommes: le S/C Daniel, le Cpl Arnold, le Légionnaire Clément, le Cpl Harte et le Cpl/c Allioui. 20 autres ont été blessés.
Cette opération "Bonite" sera pour la Légion le premier "saut opérationnel" depuis Suez et l'Algérie.
Au cours de la réception, le colonel Covoet et le major Rodet ont délivré quelques anecdotes "crousitillantes" sur cette opération.
Le Colonel Covoet, qui était correspondant pour le Magazine "Képi Blanc", se souvient notamment avoir fait confiance à un reporter de Paris-Match pour rapatrier en France des rouleaux de pellicules à remettre à "Képi Blanc".
Des images qu'il a retrouvé dans... Paris-Match !
Tous ont levé le verre de l'amitié avant de se donner rendez-vous pour le 40e anniversaire qui sera célébré avec faste en 2018.
Le Major Rodet-Loew mettra à cette occasion un terme à sa carrière.