L’Amiral Joly, sur place pour l’inauguration officielle du sémaphore, en présence des autorités civiles et militaires, a brièvement rappelé, dans un historique, la situation des sémaphores qui ont succédé en quelque sorte aux Tours Génoises alignées autour de notre littoral insulaire. Il en a rappelé l’utilité, le fonctionnement et l’importance face à l’ennemi : « Ce système impressionna même l’Amiral Nelson qui en fit d’ailleurs reproduire plusieurs au sein de l’Empire Britannique. Le principe étant de prévenir le débarquement des troupes Napoléoniennes. Bonaparte, puisqu’il s’agit de lui, avait justement saisi l’avantage d’une telle défense et fit créer des vigies. A partir de 1807, il les remplaça par des sémaphores. La Corse en comptait à l’époque cinq, et plus tard sept, tous stratégiquement situés : Cap Corse, Sagro, l’Ile-Rousse, Alistro, la Chiappa, Pertusato et la Parata. »
Des îles Sanguinaires à la Parata…
Le sémaphore de la Parata illustre les évolutions permanentes conduites par la marine, afin de fournir les outils les plus adaptés au service des Corses. L’histoire a débuté sur la grande ile « Mezzu mare » des Sanguinaires pour rejoindre peu après la pointe de la Parata, cela afin de moderniser son emploi et son soutien logistique. L’actuel sémaphore n’a plus rien à voir avec la maisonnette érigée en 1956 sur l’ancienne batterie d’artillerie d’avant guerre. Aujourd’hui, le sémaphore de la Parata est bel et bien entré dans le 21e siècle, au terme de deux années de travaux avec un extraordinaire résultat. Un casernement, une tour de veille d’une rare qualité, élevant de dix mètres la passerelle d’observation. Ce résultat est l’aboutissement des efforts de l’établissement d’infrastructure de la Défense de Lyon qui en est le maître d’ouvrage.
Ce concept correspond à l’ensemble des mesures et des activités qui permettront de faire face à toutes les menaces susceptibles de venir de la mer et d’assurer la défense des droits souverains en mer et la maîtrise des risques liés à l’activité maritime. Il consiste à mettre en œuvre un système de surveillance et d’intervention, dense le long des côtes et étendu et ponctuel au large. Cela pour assurer notamment la sûreté des approches face aux menaces de nature militaire ou terroriste; l’ordre public, la prévention des accidents et la sauvegarde des biens et des personnes; la préservation de l’environnement maritime et la protection des ressources halieutiques et la lutte contre toutes les activités illicites (narcotrafic, migrants, trafic d’armes…)
La fonction garde-côtes et ses missions
Cette posture s’inscrit dans le cadre général de la fonction garde-côtes et constitue une part importante des missions, à savoir : La défense du territoire, lutte contre la piraterie, les trafics illicites, l’immigration, rejets et pollutions, mais aussi la prolifération des armements, la police des pêches, le contrôle des routes maritimes, le sauvetage en mer et la surveillance du milieu marin. Compte tenu de la géographie du bassin Méditerranéen, ces missions s’inscrivent naturellement dans un cadre multinational.
Sur l’ensemble de la Méditerranée, le contrat opérationnel est ainsi décomposé :
19 sémaphores en veille permanente dont 7 sur le littoral insulaire; 160 jours de mer d’un bâtiment de type « patrouilleur » de la Marine Nationale; 7 vedettes côtières de surveillance maritime de la Gendarmerie Maritime et de la Marine Nationale et un patrouilleur côtier de la Gendarmerie Maritime; un avion de surveillance maritime (Falcon 50) en surveillance quotidienne
Pour l’ensemble de ces missions, 3000 marins sont engagés en métropole dans les missions permanente de protection du territoire. Soit 10% de l’ensemble des effectifs.
La présence des moyens en Corse
En ce qui concerne la présence permanente en Corse, on note la présence d’une vedette de la Gendarmerie Maritime, deux vedettes de la Douane, une vedette et deux embarcations des Affaires Maritimes, six embarcations de la Gendarmerie Départementale (brigade nautique), sept sémaphores de la marine Nationale.
Il faut ajouter à cela la présence de remorqueurs affrétés par la Marine Nationale pour la sécurité maritime (190 jours en 2015), ainsi qu’un patrouilleur de la Gendarmerie maritime durant la saison estivale, et enfin des patrouilles régulières d’un patrouilleur de haute mer de la marine Nationale au large de la Corse.
J.-F. V.
Des îles Sanguinaires à la Parata…
Le sémaphore de la Parata illustre les évolutions permanentes conduites par la marine, afin de fournir les outils les plus adaptés au service des Corses. L’histoire a débuté sur la grande ile « Mezzu mare » des Sanguinaires pour rejoindre peu après la pointe de la Parata, cela afin de moderniser son emploi et son soutien logistique. L’actuel sémaphore n’a plus rien à voir avec la maisonnette érigée en 1956 sur l’ancienne batterie d’artillerie d’avant guerre. Aujourd’hui, le sémaphore de la Parata est bel et bien entré dans le 21e siècle, au terme de deux années de travaux avec un extraordinaire résultat. Un casernement, une tour de veille d’une rare qualité, élevant de dix mètres la passerelle d’observation. Ce résultat est l’aboutissement des efforts de l’établissement d’infrastructure de la Défense de Lyon qui en est le maître d’ouvrage.
Ce concept correspond à l’ensemble des mesures et des activités qui permettront de faire face à toutes les menaces susceptibles de venir de la mer et d’assurer la défense des droits souverains en mer et la maîtrise des risques liés à l’activité maritime. Il consiste à mettre en œuvre un système de surveillance et d’intervention, dense le long des côtes et étendu et ponctuel au large. Cela pour assurer notamment la sûreté des approches face aux menaces de nature militaire ou terroriste; l’ordre public, la prévention des accidents et la sauvegarde des biens et des personnes; la préservation de l’environnement maritime et la protection des ressources halieutiques et la lutte contre toutes les activités illicites (narcotrafic, migrants, trafic d’armes…)
La fonction garde-côtes et ses missions
Cette posture s’inscrit dans le cadre général de la fonction garde-côtes et constitue une part importante des missions, à savoir : La défense du territoire, lutte contre la piraterie, les trafics illicites, l’immigration, rejets et pollutions, mais aussi la prolifération des armements, la police des pêches, le contrôle des routes maritimes, le sauvetage en mer et la surveillance du milieu marin. Compte tenu de la géographie du bassin Méditerranéen, ces missions s’inscrivent naturellement dans un cadre multinational.
Sur l’ensemble de la Méditerranée, le contrat opérationnel est ainsi décomposé :
19 sémaphores en veille permanente dont 7 sur le littoral insulaire; 160 jours de mer d’un bâtiment de type « patrouilleur » de la Marine Nationale; 7 vedettes côtières de surveillance maritime de la Gendarmerie Maritime et de la Marine Nationale et un patrouilleur côtier de la Gendarmerie Maritime; un avion de surveillance maritime (Falcon 50) en surveillance quotidienne
Pour l’ensemble de ces missions, 3000 marins sont engagés en métropole dans les missions permanente de protection du territoire. Soit 10% de l’ensemble des effectifs.
La présence des moyens en Corse
En ce qui concerne la présence permanente en Corse, on note la présence d’une vedette de la Gendarmerie Maritime, deux vedettes de la Douane, une vedette et deux embarcations des Affaires Maritimes, six embarcations de la Gendarmerie Départementale (brigade nautique), sept sémaphores de la marine Nationale.
Il faut ajouter à cela la présence de remorqueurs affrétés par la Marine Nationale pour la sécurité maritime (190 jours en 2015), ainsi qu’un patrouilleur de la Gendarmerie maritime durant la saison estivale, et enfin des patrouilles régulières d’un patrouilleur de haute mer de la marine Nationale au large de la Corse.
J.-F. V.