"Bien évidemment, il est une bonne chose que les clubs professionnels bastiais ( SCB et CAB) puissent évoluer, enfin, sans dérogation, dans un stade homologué à leur niveau de compétition. De là, à se « réjouir » et parler « d’efforts exemplaires » il y a un pas qu’il nous semble indécent de franchir…
Pour rappel, après la tragédie de Furiani en 1992 le District (puis la CAB) s’est porté acquéreur du stade Armand Cesari pour le reconstruire. Malheureusement, du choix du projet jusqu’au classement en niveau 1 en octobre 2013 (soit 21 ans après la catastrophe) ce dossier n’aura été que observations de la CRC, malfaçons, retards, changement d’architectes et de projets, polémiques et surtout dépassements financiers exorbitants (coût final 35M€).
Pour comparaison, le stade Michel d’Ornano de Caen a été réalisé au début des années 90 en 3 ans pour 21 000 places totalement couvertes (contre 16000 à Furiani dont 5200 non couvertes) pour un coût final de 22M€ . On peut citer également le stade Bonal de Sochaux reconstruit entre 1997 et 2000 pour moins de 20M€ et pour une capacité de 20000 places toutes couvertes…Aujourd’hui, le stade A. Cesari, à peine terminé, est déjà obsolète (la durée de sa construction et les « déboires » cités ci-dessus expliquent cette situation) au vue des évolutions et des exigences du sport professionnel et particulièrement du football. Alors oui ce stade a coûté cher… trop cher. A qui la faute ?
De notre coté nous demandons la mise en place d’une large concertation (et un groupe de travail) avec les utilisateurs du stade (clubs, supporters, journalistes…), les autorités du football (locales et nationales) les autorités chargées de la sécurité. La réflexion doit porter sur les nouveaux investissements à envisager (avec un plan sur 5 ans), la valorisation maximale de l’utilisation du stade (y compris au delà du football), l’aménagement de parkings environnant adaptés à la situation du stade, la mise en place de transports en communs lors de grands évènements (bus, trains).
Bien évidemment, cela veut également dire une clarification des relations entre les utilisateurs (notamment les clubs) et la CAB. Ce dossier doit être remis à plat et les discussions entre les parties concernées doivent se faire dans la sérénité en ciblant toutes les solutions légales existantes (convention, concession, partenariat Public-Privé, bail…). L’objectif est de permettre aux entreprises (clubs) dont le stade est le principal outil de travail et de revenus de le valoriser au maximum. Les contres parties essentielles qui doivent être attendues par la collectivité publique sont la création de nouveaux emplois locaux directs ou indirects, l’utilisation optimale de la structure et le retour sur image pour Bastia et pour la Corse que le football de haut niveau représente pour notre pays."