Jean-Christophe Angelini, co-leader de Femu a Corsica.
- Que va-t-il se passer le 15 septembre à Corte ?
- C’est une journée, pour nous, déterminante, une rentrée majeure qui fait suite à un débat interne à Femu a Corsica. Le 19 août, nous avons tenu une très importante réunion de coordination à Corte et décidé, collégialement, d’une rentrée commune, le 15 septembre. C’est un moment crucial pour notre audience, en particulier, et pour le peuple corse, en général. Cette rentrée politique a pour thème : « Populu Corsu, Populu Vivu ! ».
- Pourquoi avez-vous choisi cet intitulé ?
- Cette expression renvoie politiquement, poétiquement et symboliquement à un certain nombre d’éléments forts de notre combat. Elle synthétise en termes dynamiques tout ce qui concerne le statut de résident, la politique foncière, l’autonomie énergétique, la coofficialité de la langue corse et la réforme de la Constitution. Des revendications, qui sont portées depuis 20, 30 ou 40 ans, peuvent, aujourd’hui, connaître un début d’exécution, un début d’entrée dans l’espace public. Nous disons aux Corses : « Rejoignez-nous, soyez présents ».
- A qui s’adresse, exactement, cet appel ?
- Cet appel s’adresse à nos militants et à nos sympathisants et, de manière beaucoup plus large, à tous ceux qui croient en notre démarche. C’est un appel public, très ouvert, que nous lançons 1 mois avant la date de l’événement. Ce que nous n’avons pas coutume de faire. D’ordinaire, nous lançons un appel aux militants par des canaux internes, quelques jours avant l’événement. Là, nous le faisons publiquement par le biais d’une grande conférence de presse, entourés de dizaines de militants, pour dire clairement aux Corses que c’est le moment-clé pour se mobiliser et peser sur les débats.
- Souhaitez-vous faire une démonstration de force pour dire que la Corse est derrière vous ?
- Exactement. Nous ne revendiquons pas l’exclusivité de la représentation des Corses. Nous n’avons pas de prétention à l’hégémonie. Nous ne disons pas, nous ne l’avons jamais dit, que nous représentons l’ensemble du peuple corse. Ce que nous disons, c’est que les Corses, qui croient en nous et qui nous soutiennent, se doivent d’être présents le 15 septembre, à 14h30 à l’Université de Corte. Nous comptons sur leur présence massive.
- Croyez-vous que les Corses sont conscients de l’enjeu ?
- Oui. On le voit très bien à travers les enquêtes d’opinion, les sondages, les consultations permanentes et les contacts que nous avons au quotidien avec des Corses de tous horizons. Il y a vraiment une attente qui, je pense, va se cristalliser une 1ère fois, le 15 septembre, avant de donner lieu à des décisions à la CTC.
- Que pensez-vous des nombreuses polémiques qui ont émaillé l’été, après certaines prises de position ?
- Des gens tentent de faire diversion par des conflits, des polémiques, des campagnes de haine et de racisme telles que nous les avons subies ces derniers mois de la part de Christophe Barbier et d’autres. Mais, il y a, aussi, heureusement, des gens beaucoup plus nombreux qui, dans une grande diversité et avec des nuances, ont la volonté de poser, une fois pour toutes, les bons débats au bon niveau. Ils nous demandent : « Que proposez-vous pour sortir de la crise ? ». Et voient, dans nos propositions et nos revendications, un début de paix et d’espoir pour la Corse.
- Pourquoi, à ce propos, parlez-vous d’un déni de démocratie ?
- Lorsque nous portions des revendications qui n’étaient pas votées à la CTC ou ne l’étaient que par les seuls élus nationalistes, nous pouvions comprendre qu’on nous oppose le « fait majoritaire », la « démocratie parlementaire », les délibérations de la CTC…. Encore que, nous avons toujours été élus par des Corses ! Aujourd’hui, nous pesons 40% des voix, toutes tendances nationalistes confondues. Plus encore, la CTC a voté, à une écrasante majorité, la coofficialité de la langue corse, les orientations générales du PADDUC (Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse)… Nous ne comprenons pas que l’on puisse continuer à nier, à droite, comme à gauche, à Paris et, de manière beaucoup plus marginale, en Corse, ce fait démocratique, ce fait majoritaire. C’est la raison pour laquelle je parle de déni de démocratie et même de déni de réalité !
- C’est-à-dire ?
- On ne peut pas dire aux gens : « Renoncez à être ce que vous êtes pour correspondre à ce que nous vous demandons ! ». On doit dire aux gens : « Vous êtes ce que vous êtes. Vous exprimez une parole et une volonté d’existence dans la Méditerranée et dans l’Europe. Nous vous accompagnons à des degrés à déterminer par le débat, par le dialogue ». Nous n’avons pas raison sur tout. Mais, ce que nous proposons est régulièrement voté et validé à la CTC. Cette assemblée est, quand même, dépositaire des intérêts matériels et moraux du peuple corse et en est l’émanation la plus forte dans l’espace public. Il faut reconnaître ce qui est globalement et démocratiquement validé et lui donner un débouché politique. Arrêtons d’alimenter le déni et inscrivons-nous dans la réalité !
- Pourquoi dites-vous que l’attitude de Paris est porteuse de conflit ?
- Depuis 30 ans, à chaque fois que, face à une volonté très large du peuple corse qui, aujourd’hui, fait nouveau, s’exprime de manière majoritaire, y compris à la CTC, l’Etat adopte une attitude de fermeture, il crée des éléments de conflit. Je ne parle pas de violences ou de débordements quelconques, mais d’une situation tendue entre la Corse et Paris. Ce n’est ni un chantage, ni une pression, ni une prophétie de mauvais augure. Je rappelle, juste, un fait historique récurrent. C’est, donc, à Paris et à ceux qui restent hostiles aux délibérations, que la CTC vote à une très large majorité, d’en prendre l’exacte mesure. Nous n’entendons pas renoncer à nos revendications, dont nous savons qu’elles sont majoritaires, pour faire plaisir à qui que ce soit ! Nous allons continuer à les porter et nous ne cèderons pas.
- Le déchainement médiatique n’est-il pas de mauvais augure pour l’avenir des délibérations de la CTC, même votées à une large majorité ?
- Non. Il révèle des positions très marginales. Qui s’est inscrit dans l’espace public pour participer à cette campagne de haine ? Jean-Marie Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, France-Corse, Christophe Barbier… Ce sont des gens qui, au mieux, n’ont pas l’onction du suffrage universel, au pire, n’osent même pas le solliciter. Plutôt que d’opposer les points de vue, voyons comment les concilier et les rassembler sur une vision commune de l’avenir ! Notre propos ne vise pas à créer le conflit ou la division, mais la paix et le rassemblement.
- N’êtes-vous pas inquiet ?
- Non. Au contraire. Cette campagne médiatique est le chant du signe. C’est la parole de gens égarés qui, n’ayant plus d’arguments politiques et d’analyses pertinentes, se réfugient dans l’anathème et dans l’insulte pour exister médiatiquement. Elle illustre une fin de cycle, bien plus qu’elle n’ouvre un cycle quelconque. Il faut aller beaucoup plus loin, par le dialogue.
- Les propos plus nuancés du président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, fin juillet, à Bonifacio, sont-ils un signe de décrispation ?
- Je ne sais pas. Mais, ils sont un double signe. D’abord, d’une diversité au sommet de l’Etat puisque son point de vue n’est pas aligné sur les autres propos que l’on entend. Ensuite, d’une évolution de la position de Claude Bartolone au contact des élus insulaires. Par le dialogue, on peut faire progresser un certain nombre d’idées. Mais, si on ne se rencontre pas, si on ne dialogue pas, on n’arrivera à rien ! Or, il manque un espace de dialogue. Si d’autres responsables parisiens venaient au contact de la Corse et des élus insulaires, ils évolueraient comme Claude Bartolone a su le faire.
- Dans ce contexte, à six mois des élections municipales, quel est l’enjeu de votre candidature à Porto-Vecchio et de celle de Gilles Simeoni à Bastia ?
- Il y a un enjeu majeur, d’abord à l’échelle communale et intercommunale, notamment au niveau de la vie des Bastiais et des Porto-Vecchiais, ensuite pour l’ensemble des Corses avec la fin de dynasties qui sont aux affaires depuis des décennies. Au-delà, l’enjeu est d’ouvrir un cycle nouveau de projets, de gouvernance, d’ouverture et de dialogue pour notre peuple. A travers nos candidatures seraient validées de grandes orientations pour l’île qui sont aux antipodes de celles de nos opposants à Porto-Vecchio, comme à Bastia.
- Le résultat des scrutins dans ces deux villes aura-t-il, selon vous, un impact sur l’évolution du dialogue avec Paris ?
- Oui. Mais, ce ne sont pas des élections territoriales ou législatives. L’enjeu est, d’abord, municipal. C’est un enjeu de transformation sociale et politique à l’échelle communale et intercommunale. Ensuite, à l’évidence, un enjeu plus global concernant la relation de notre peuple à Paris. Si ceux, qui ont porté avec des milliers d’autres la démarche de Femu a Corsica depuis 2010, sont élus dans leur commune respective, ce sera incontestablement un signe, un message que l’on enverra à Paris. Mais, que l’on parle de victoire, comme de défaite, il y aura forcément un impact qui va concourir au dialogue.
Propos recueillis par Nicole MARI
- C’est une journée, pour nous, déterminante, une rentrée majeure qui fait suite à un débat interne à Femu a Corsica. Le 19 août, nous avons tenu une très importante réunion de coordination à Corte et décidé, collégialement, d’une rentrée commune, le 15 septembre. C’est un moment crucial pour notre audience, en particulier, et pour le peuple corse, en général. Cette rentrée politique a pour thème : « Populu Corsu, Populu Vivu ! ».
- Pourquoi avez-vous choisi cet intitulé ?
- Cette expression renvoie politiquement, poétiquement et symboliquement à un certain nombre d’éléments forts de notre combat. Elle synthétise en termes dynamiques tout ce qui concerne le statut de résident, la politique foncière, l’autonomie énergétique, la coofficialité de la langue corse et la réforme de la Constitution. Des revendications, qui sont portées depuis 20, 30 ou 40 ans, peuvent, aujourd’hui, connaître un début d’exécution, un début d’entrée dans l’espace public. Nous disons aux Corses : « Rejoignez-nous, soyez présents ».
- A qui s’adresse, exactement, cet appel ?
- Cet appel s’adresse à nos militants et à nos sympathisants et, de manière beaucoup plus large, à tous ceux qui croient en notre démarche. C’est un appel public, très ouvert, que nous lançons 1 mois avant la date de l’événement. Ce que nous n’avons pas coutume de faire. D’ordinaire, nous lançons un appel aux militants par des canaux internes, quelques jours avant l’événement. Là, nous le faisons publiquement par le biais d’une grande conférence de presse, entourés de dizaines de militants, pour dire clairement aux Corses que c’est le moment-clé pour se mobiliser et peser sur les débats.
- Souhaitez-vous faire une démonstration de force pour dire que la Corse est derrière vous ?
- Exactement. Nous ne revendiquons pas l’exclusivité de la représentation des Corses. Nous n’avons pas de prétention à l’hégémonie. Nous ne disons pas, nous ne l’avons jamais dit, que nous représentons l’ensemble du peuple corse. Ce que nous disons, c’est que les Corses, qui croient en nous et qui nous soutiennent, se doivent d’être présents le 15 septembre, à 14h30 à l’Université de Corte. Nous comptons sur leur présence massive.
- Croyez-vous que les Corses sont conscients de l’enjeu ?
- Oui. On le voit très bien à travers les enquêtes d’opinion, les sondages, les consultations permanentes et les contacts que nous avons au quotidien avec des Corses de tous horizons. Il y a vraiment une attente qui, je pense, va se cristalliser une 1ère fois, le 15 septembre, avant de donner lieu à des décisions à la CTC.
- Que pensez-vous des nombreuses polémiques qui ont émaillé l’été, après certaines prises de position ?
- Des gens tentent de faire diversion par des conflits, des polémiques, des campagnes de haine et de racisme telles que nous les avons subies ces derniers mois de la part de Christophe Barbier et d’autres. Mais, il y a, aussi, heureusement, des gens beaucoup plus nombreux qui, dans une grande diversité et avec des nuances, ont la volonté de poser, une fois pour toutes, les bons débats au bon niveau. Ils nous demandent : « Que proposez-vous pour sortir de la crise ? ». Et voient, dans nos propositions et nos revendications, un début de paix et d’espoir pour la Corse.
- Pourquoi, à ce propos, parlez-vous d’un déni de démocratie ?
- Lorsque nous portions des revendications qui n’étaient pas votées à la CTC ou ne l’étaient que par les seuls élus nationalistes, nous pouvions comprendre qu’on nous oppose le « fait majoritaire », la « démocratie parlementaire », les délibérations de la CTC…. Encore que, nous avons toujours été élus par des Corses ! Aujourd’hui, nous pesons 40% des voix, toutes tendances nationalistes confondues. Plus encore, la CTC a voté, à une écrasante majorité, la coofficialité de la langue corse, les orientations générales du PADDUC (Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse)… Nous ne comprenons pas que l’on puisse continuer à nier, à droite, comme à gauche, à Paris et, de manière beaucoup plus marginale, en Corse, ce fait démocratique, ce fait majoritaire. C’est la raison pour laquelle je parle de déni de démocratie et même de déni de réalité !
- C’est-à-dire ?
- On ne peut pas dire aux gens : « Renoncez à être ce que vous êtes pour correspondre à ce que nous vous demandons ! ». On doit dire aux gens : « Vous êtes ce que vous êtes. Vous exprimez une parole et une volonté d’existence dans la Méditerranée et dans l’Europe. Nous vous accompagnons à des degrés à déterminer par le débat, par le dialogue ». Nous n’avons pas raison sur tout. Mais, ce que nous proposons est régulièrement voté et validé à la CTC. Cette assemblée est, quand même, dépositaire des intérêts matériels et moraux du peuple corse et en est l’émanation la plus forte dans l’espace public. Il faut reconnaître ce qui est globalement et démocratiquement validé et lui donner un débouché politique. Arrêtons d’alimenter le déni et inscrivons-nous dans la réalité !
- Pourquoi dites-vous que l’attitude de Paris est porteuse de conflit ?
- Depuis 30 ans, à chaque fois que, face à une volonté très large du peuple corse qui, aujourd’hui, fait nouveau, s’exprime de manière majoritaire, y compris à la CTC, l’Etat adopte une attitude de fermeture, il crée des éléments de conflit. Je ne parle pas de violences ou de débordements quelconques, mais d’une situation tendue entre la Corse et Paris. Ce n’est ni un chantage, ni une pression, ni une prophétie de mauvais augure. Je rappelle, juste, un fait historique récurrent. C’est, donc, à Paris et à ceux qui restent hostiles aux délibérations, que la CTC vote à une très large majorité, d’en prendre l’exacte mesure. Nous n’entendons pas renoncer à nos revendications, dont nous savons qu’elles sont majoritaires, pour faire plaisir à qui que ce soit ! Nous allons continuer à les porter et nous ne cèderons pas.
- Le déchainement médiatique n’est-il pas de mauvais augure pour l’avenir des délibérations de la CTC, même votées à une large majorité ?
- Non. Il révèle des positions très marginales. Qui s’est inscrit dans l’espace public pour participer à cette campagne de haine ? Jean-Marie Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, France-Corse, Christophe Barbier… Ce sont des gens qui, au mieux, n’ont pas l’onction du suffrage universel, au pire, n’osent même pas le solliciter. Plutôt que d’opposer les points de vue, voyons comment les concilier et les rassembler sur une vision commune de l’avenir ! Notre propos ne vise pas à créer le conflit ou la division, mais la paix et le rassemblement.
- N’êtes-vous pas inquiet ?
- Non. Au contraire. Cette campagne médiatique est le chant du signe. C’est la parole de gens égarés qui, n’ayant plus d’arguments politiques et d’analyses pertinentes, se réfugient dans l’anathème et dans l’insulte pour exister médiatiquement. Elle illustre une fin de cycle, bien plus qu’elle n’ouvre un cycle quelconque. Il faut aller beaucoup plus loin, par le dialogue.
- Les propos plus nuancés du président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, fin juillet, à Bonifacio, sont-ils un signe de décrispation ?
- Je ne sais pas. Mais, ils sont un double signe. D’abord, d’une diversité au sommet de l’Etat puisque son point de vue n’est pas aligné sur les autres propos que l’on entend. Ensuite, d’une évolution de la position de Claude Bartolone au contact des élus insulaires. Par le dialogue, on peut faire progresser un certain nombre d’idées. Mais, si on ne se rencontre pas, si on ne dialogue pas, on n’arrivera à rien ! Or, il manque un espace de dialogue. Si d’autres responsables parisiens venaient au contact de la Corse et des élus insulaires, ils évolueraient comme Claude Bartolone a su le faire.
- Dans ce contexte, à six mois des élections municipales, quel est l’enjeu de votre candidature à Porto-Vecchio et de celle de Gilles Simeoni à Bastia ?
- Il y a un enjeu majeur, d’abord à l’échelle communale et intercommunale, notamment au niveau de la vie des Bastiais et des Porto-Vecchiais, ensuite pour l’ensemble des Corses avec la fin de dynasties qui sont aux affaires depuis des décennies. Au-delà, l’enjeu est d’ouvrir un cycle nouveau de projets, de gouvernance, d’ouverture et de dialogue pour notre peuple. A travers nos candidatures seraient validées de grandes orientations pour l’île qui sont aux antipodes de celles de nos opposants à Porto-Vecchio, comme à Bastia.
- Le résultat des scrutins dans ces deux villes aura-t-il, selon vous, un impact sur l’évolution du dialogue avec Paris ?
- Oui. Mais, ce ne sont pas des élections territoriales ou législatives. L’enjeu est, d’abord, municipal. C’est un enjeu de transformation sociale et politique à l’échelle communale et intercommunale. Ensuite, à l’évidence, un enjeu plus global concernant la relation de notre peuple à Paris. Si ceux, qui ont porté avec des milliers d’autres la démarche de Femu a Corsica depuis 2010, sont élus dans leur commune respective, ce sera incontestablement un signe, un message que l’on enverra à Paris. Mais, que l’on parle de victoire, comme de défaite, il y aura forcément un impact qui va concourir au dialogue.
Propos recueillis par Nicole MARI
Les militants et élus de Femu a Corsica rassemblés autour de Gilles Simeoni et Jean-Christophe Angelini.
A suivre : l'interview de Gilles Simeoni, qui réagit aux récentes prises de position en Corse et à Paris.