- Il y a environ un an, vous annonciez que le Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD) de Porto-Vecchio devait être présenté en juin 2022 et le Plan Local d’Urbanisme (PLU) en décembre de la même année. Or, on voit qu’un certain retard a été pris. Quelles en sont les raisons ?
- Il y a en deux. La première, c’est qu’après examen des contraintes, notamment législatives, nous avons voulu renforcer la concertation avec les Porto-Vecchiais. Et donc, durant tout ce temps, nous n’avons pas attendu la prochaine réunion, mais au contraire suscité des dizaines de rencontres sur le terrain, qui ont pris la forme de réunions en mairie, de rencontres avec les pétitionnaires, de réunions des personnes publiques associées, de tenue des différents comités consultatifs, et de séquences de travail avec le bureau d’études, avec la sous-préfecture et ses services. Donc nous avons eu une phase de concertation plus longue et plus dense. La deuxième raison c’est que nous avons voulu entre temps s’assurer que le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) soit dûment lancé au plan de la Communauté des Communes. C’est fait : tous les lots ont été attribuées en vue de réaliser très prochainement le SCoT. Nous avons lié le destin du PLU et du PADD à celui du SCoT, car une fois que ce document sera voté, il va nous permettre d’avoir une vision plus large de l’avenir du territoire, au-delà des frontières de la seule commune de Porto-Vecchio, pour tout ce qui va concerner l’Extrême-Sud, et ensuite cela va juridiquement alléger le poids des contraintes qui aujourd’hui pèsent sur nous, en termes législatif et réglementaire. Derrière toutes ces raisons qui nous ont conduit à différer un certain nombre de dates, il y a principalement notre souci de renforcer la concertation et en même temps d’avoir un SCoT qui, après le PLU, sera exécutoire et opposable.
- Où en est-on aujourd’hui ?
- Lundi soir, nous avons débattu du contenu du PADD, même si cela n’a pas été suivi d’une délibération. Il y a eu un vote unanime de prise d’acte et un débat très apaisé et particulièrement constructif qui a duré près de 3 heures. Nous aurons un PADD durant l’été avec un objectif précis de consommation foncière et un débat supplémentaire. J’ajoute que le PLU sera voté en 2023. Donc nous avons quelques mois de retard, mais pas davantage.
- Vous l’avez dit, un travail a été initié avec les habitants. Qu’en est-il ressorti ?
- Des attentes diverses. Bien sûr, tout d’abord des attentes légitimes de constructibilité concernant des parcelles familiales, et dans la plupart des cas pour des résidences principales. Sont ressorties également des idées relatives au développement économique, à la création de zone d’activité, pépinière d’entreprise, tiers-lieux, ou zone industrielle, avec cette idée que les sujets économiques relèvent de la compétence communautaire et non pas de la compétence municipale, mais que le PLU, lui, dépend de la commune. Donc il y a un compromis à trouver entre les deux. Nous avons également eu de très très nombreuses demandes de logements, auxquelles nous avons répondu par le plan « Accasà si ! » et la volonté de produire 1000 logements publics durant la décennie. Nous avons aussi répondu à de très nombreuses demandes de rendez-vous relatives à des projets de logements et/ou à ce que l’on appelle des parcours résidentiels.
- Porto-Vecchio ne possède aujourd’hui pas de document d’urbanisme, ce qui a, au cours des dernières décennies, laissé le champ libre à un développement un peu anarchique. Le PADD puis le PLU pourront-ils être des moyens de redonner la maîtrise de leur territoire aux Porto-Vecchiais et la possibilité de pouvoir y habiter malgré la spéculation ?
- En effet. Pour notre part le PLU est le document cadre, mais il s’accompagne d’une multitude d’actes politiques, à la fois induits par son élaboration et par la volonté politique de l’équipe nouvelle. Nous avons très tôt voté le Document d’Objectif Agricole et Sylvicole (DOCOBAS), et très tôt élaboré une charte architecturale et paysagère, deux documents qui ont été votés à l’unanimité par le conseil municipal. Nous avons également mis en œuvre, sous la conduite de Michel Giraschi, le premier adjoint, la stratégie « Accasà si ! ». Nous avons initié le SCoT au niveau communautaire. Nous avons également fait baisser de façon considérable la pression urbanistique sur la ville : nous sommes sur une poignée d’hectares consommés en trois ans, et notamment depuis que nous sommes aux responsabilités. Donc nous avons montré aux Porto-Vecchiais qui nous ont massivement fait confiance en 2020, que nous étions, en toute humilité, au rendez-vous, et qu’aujourd’hui nous allions non seulement façonner une ville nouvelle en termes de forme urbaine et de développement, mais, en plus, permettre à chaque habitant d’exercer son droit au logement, qui pour nous est fondamental. Donc nous continuons dans cette stratégie. L’année 2023 marque un tournant avec l’examen du PADD, la mise en œuvre d’ « Accasà si ! » - avec les premières dizaines d’unités de logements qui vont sortir de terre-, avec le vote du PLU lui-même, et avec la montée en puissance des documents relatifs au SCoT. Nous avons une année qui est vraiment importante, et une deuxième partie de mandature qui va permettre à Porto-Vecchio de retrouver une trajectoire à la fois plus durable et plus économe.
- Sur les dix dernières années, on voit que sur les quelques 250 hectares qui ont été consommés à Porto-Vecchio, environ 85% ont été dédiés à la construction de résidences secondaires. La tendance pourra-t-elle inversée grâce à ces documents d’urbanisme ?
- Très clairement oui. Aujourd’hui, il y a très clairement la volonté de rééquilibrer, et quand je parle de 1000 logements à titre principal, je ne parle pas de tous les logements principaux que va susciter le PLU, et de tout ce qui est mis en œuvre au plan communautaire et qui va avoir des effets directs à Porto-Vecchio sur l’habitat et sur l’organisation de l’espace à travers le SCoT. Donc il a vraiment une vision dynamique et nous ne nous en cachons pas. L’objectif à la fin de la décennie, après 30 ou 40 ans de progression ininterrompue du parc de résidences secondaires, c’est de rééquilibrer, voire d’aboutir à une forme de supériorité de la résidence principale sur la commune.
- Quelles sont les prochaines étapes ?
- Une réunion publique sur le PADD sera organisée fin mars début avril. Un travail collaboratif sera par ailleurs mené avec l’ensemble de nos partenaires jusqu’à l’été. L’examen du PADD avec l’objectif de consommation foncière précisé, aura lieu en juin ou en juillet. L’adoption du PLU interviendra pour sa part en novembre ou en décembre de cette année.
- Il y a en deux. La première, c’est qu’après examen des contraintes, notamment législatives, nous avons voulu renforcer la concertation avec les Porto-Vecchiais. Et donc, durant tout ce temps, nous n’avons pas attendu la prochaine réunion, mais au contraire suscité des dizaines de rencontres sur le terrain, qui ont pris la forme de réunions en mairie, de rencontres avec les pétitionnaires, de réunions des personnes publiques associées, de tenue des différents comités consultatifs, et de séquences de travail avec le bureau d’études, avec la sous-préfecture et ses services. Donc nous avons eu une phase de concertation plus longue et plus dense. La deuxième raison c’est que nous avons voulu entre temps s’assurer que le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) soit dûment lancé au plan de la Communauté des Communes. C’est fait : tous les lots ont été attribuées en vue de réaliser très prochainement le SCoT. Nous avons lié le destin du PLU et du PADD à celui du SCoT, car une fois que ce document sera voté, il va nous permettre d’avoir une vision plus large de l’avenir du territoire, au-delà des frontières de la seule commune de Porto-Vecchio, pour tout ce qui va concerner l’Extrême-Sud, et ensuite cela va juridiquement alléger le poids des contraintes qui aujourd’hui pèsent sur nous, en termes législatif et réglementaire. Derrière toutes ces raisons qui nous ont conduit à différer un certain nombre de dates, il y a principalement notre souci de renforcer la concertation et en même temps d’avoir un SCoT qui, après le PLU, sera exécutoire et opposable.
- Où en est-on aujourd’hui ?
- Lundi soir, nous avons débattu du contenu du PADD, même si cela n’a pas été suivi d’une délibération. Il y a eu un vote unanime de prise d’acte et un débat très apaisé et particulièrement constructif qui a duré près de 3 heures. Nous aurons un PADD durant l’été avec un objectif précis de consommation foncière et un débat supplémentaire. J’ajoute que le PLU sera voté en 2023. Donc nous avons quelques mois de retard, mais pas davantage.
- Vous l’avez dit, un travail a été initié avec les habitants. Qu’en est-il ressorti ?
- Des attentes diverses. Bien sûr, tout d’abord des attentes légitimes de constructibilité concernant des parcelles familiales, et dans la plupart des cas pour des résidences principales. Sont ressorties également des idées relatives au développement économique, à la création de zone d’activité, pépinière d’entreprise, tiers-lieux, ou zone industrielle, avec cette idée que les sujets économiques relèvent de la compétence communautaire et non pas de la compétence municipale, mais que le PLU, lui, dépend de la commune. Donc il y a un compromis à trouver entre les deux. Nous avons également eu de très très nombreuses demandes de logements, auxquelles nous avons répondu par le plan « Accasà si ! » et la volonté de produire 1000 logements publics durant la décennie. Nous avons aussi répondu à de très nombreuses demandes de rendez-vous relatives à des projets de logements et/ou à ce que l’on appelle des parcours résidentiels.
- Porto-Vecchio ne possède aujourd’hui pas de document d’urbanisme, ce qui a, au cours des dernières décennies, laissé le champ libre à un développement un peu anarchique. Le PADD puis le PLU pourront-ils être des moyens de redonner la maîtrise de leur territoire aux Porto-Vecchiais et la possibilité de pouvoir y habiter malgré la spéculation ?
- En effet. Pour notre part le PLU est le document cadre, mais il s’accompagne d’une multitude d’actes politiques, à la fois induits par son élaboration et par la volonté politique de l’équipe nouvelle. Nous avons très tôt voté le Document d’Objectif Agricole et Sylvicole (DOCOBAS), et très tôt élaboré une charte architecturale et paysagère, deux documents qui ont été votés à l’unanimité par le conseil municipal. Nous avons également mis en œuvre, sous la conduite de Michel Giraschi, le premier adjoint, la stratégie « Accasà si ! ». Nous avons initié le SCoT au niveau communautaire. Nous avons également fait baisser de façon considérable la pression urbanistique sur la ville : nous sommes sur une poignée d’hectares consommés en trois ans, et notamment depuis que nous sommes aux responsabilités. Donc nous avons montré aux Porto-Vecchiais qui nous ont massivement fait confiance en 2020, que nous étions, en toute humilité, au rendez-vous, et qu’aujourd’hui nous allions non seulement façonner une ville nouvelle en termes de forme urbaine et de développement, mais, en plus, permettre à chaque habitant d’exercer son droit au logement, qui pour nous est fondamental. Donc nous continuons dans cette stratégie. L’année 2023 marque un tournant avec l’examen du PADD, la mise en œuvre d’ « Accasà si ! » - avec les premières dizaines d’unités de logements qui vont sortir de terre-, avec le vote du PLU lui-même, et avec la montée en puissance des documents relatifs au SCoT. Nous avons une année qui est vraiment importante, et une deuxième partie de mandature qui va permettre à Porto-Vecchio de retrouver une trajectoire à la fois plus durable et plus économe.
- Sur les dix dernières années, on voit que sur les quelques 250 hectares qui ont été consommés à Porto-Vecchio, environ 85% ont été dédiés à la construction de résidences secondaires. La tendance pourra-t-elle inversée grâce à ces documents d’urbanisme ?
- Très clairement oui. Aujourd’hui, il y a très clairement la volonté de rééquilibrer, et quand je parle de 1000 logements à titre principal, je ne parle pas de tous les logements principaux que va susciter le PLU, et de tout ce qui est mis en œuvre au plan communautaire et qui va avoir des effets directs à Porto-Vecchio sur l’habitat et sur l’organisation de l’espace à travers le SCoT. Donc il a vraiment une vision dynamique et nous ne nous en cachons pas. L’objectif à la fin de la décennie, après 30 ou 40 ans de progression ininterrompue du parc de résidences secondaires, c’est de rééquilibrer, voire d’aboutir à une forme de supériorité de la résidence principale sur la commune.
- Quelles sont les prochaines étapes ?
- Une réunion publique sur le PADD sera organisée fin mars début avril. Un travail collaboratif sera par ailleurs mené avec l’ensemble de nos partenaires jusqu’à l’été. L’examen du PADD avec l’objectif de consommation foncière précisé, aura lieu en juin ou en juillet. L’adoption du PLU interviendra pour sa part en novembre ou en décembre de cette année.