- Pourquoi vous êtes-vous abstenus lors du vote ?
- Nous avions l’intention de voter contre, la semaine dernière, au vu du rapport tel qu’il se présentait initialement. Puis, il y a eu un certain nombre d’avancées, notamment l’abandon de cette idée saugrenue d’étendre la DSP à Toulon. Ensuite, notre amendement, concernant le rachat éventuel par la CTC de la flotte à sa valeur comptable, a été adopté. Et, surtout, est intervenu le vote de l’amendement sur le service social et solidaire qui va changer énormément de choses en Corse et va compter dans l’histoire économique et sociale de notre pays. Pour la première fois, les Corses ont la garantie de voir les intérêts supérieurs de notre peuple pris en compte au moment des conflits sociaux.
- Le service social et solidaire est une proposition du STC…
- Il est important qu’un syndicat, comme le STC, ait fait un geste dans cette direction en ne défendant pas seulement les intérêts de ses adhérents et des salariés, mais les intérêts, aussi, de l’ensemble des Corses. Pour notre part, nous avons été fiers de porter cet amendement qui a été validé par le STC et qui devrait faire l’objet d’un accord d’entreprise pour mettre en place ce service social et solidaire. C’est quelque chose de très important. Ce n’est pas un service minimum, qui est une notion à laquelle nous sommes hostiles. En revanche, cela va permettre d’éviter les conflits, en tous cas, d’assurer la continuité du service en cas de grève.
- Est-ce une victoire pour vous que l’Exécutif ait retiré son amendement sur le service garanti pour le remplacer par le vôtre sur le service social et solidaire ?
- C’est une victoire pour la Corse. Nous avons dit, toute la journée de jeudi en Commission, à Paul-Marie Bartoli qu’il ne fallait pas qu’il s’obstine à présenter son service minimum. Il l’appelle autrement, mais c’est un service minimum. Nous lui avons dit que son service garanti ne serait jamais validé par un syndicat représentatif, comptant plus de 30% du personnel, puisque c’est la condition pour pouvoir signer un accord d’entreprise. Il serait donc purement virtuel, il ne rentrerait jamais en application puisqu’aucun des deux syndicats majoritaires (CGT et STC, ndlr) ne le validerait. Nous avons insisté pour que l’Exécutif revienne sur sa décision et qu’il accepte de valider le dispositif préconisé par Corsica Libera.
- A-t-il été difficile à convaincre ?
- Ça a pris de nombreuses heures de discussions jusqu’à vendredi. Mais, avec ce vote, non pas unanime, mais très majoritaire de l’Assemblée de Corse, notre pays a véritablement avancé. Nous regrettons que le groupe communiste n’ait pas jugé bon de se joindre à ce vote mais, en tous cas, que tous les autres groupes aient validé cet amendement de Corsica Libera sur un point aussi important, est quelque chose qui va compter. Cela va nous permettre, d’ailleurs, de poursuivre dans notre démarche de convergence sur les autres dossiers lourds qui vont être abordés dans les semaines à-venir.
- A quels dossiers faites-vous allusion ?
- A des dossiers importants comme celui de la langue qui va arriver bientôt en débat. A celui du foncier et du statut de résident qui va également être bientôt discuté. A la révision constitutionnelle… Des convergences se sont déjà manifestées lors du vote sur l’officialité de la langue corse, où la motion de Corsica Libera a été adoptée. Il y a eu, aussi, un vote très majoritaire sur le foncier. Nous voulons, pour notre part, que l’Assemblée poursuive dans cette voie de recherche de convergences au bénéfice de l’ensemble des Corses.
- Cette recherche systématique de convergence sera-t-elle votre ligne de conduite désormais ?
- Tout à fait. C’est notre ligne de conduite parce que nous pensons que la Corse est à la croisée des chemins et qu’il faut une réforme audacieuse pour changer véritablement les choses. Or, pour que cette réforme aboutisse et s’impose à Paris, il faut d’abord qu’elle soit portée par une majorité très forte de l’Assemblée de Corse. Ensuite, si une consultation a lieu en Corse, comme c’est prévu, il faudra que l’ensemble des responsables de la CTC fasse campagne pour le Oui et que la réforme soit validée par un fort pourcentage de Corses. Si une majorité très forte de l’Assemblée, puis une majorité très forte des Corses disent : "il faut changer les choses dans cette direction", nous pensons que Paris ne pourra pas faire autrement que suivre cette volonté massive des Corses et de leurs responsables.
Propos recueillis par Nicole MARI
- Nous avions l’intention de voter contre, la semaine dernière, au vu du rapport tel qu’il se présentait initialement. Puis, il y a eu un certain nombre d’avancées, notamment l’abandon de cette idée saugrenue d’étendre la DSP à Toulon. Ensuite, notre amendement, concernant le rachat éventuel par la CTC de la flotte à sa valeur comptable, a été adopté. Et, surtout, est intervenu le vote de l’amendement sur le service social et solidaire qui va changer énormément de choses en Corse et va compter dans l’histoire économique et sociale de notre pays. Pour la première fois, les Corses ont la garantie de voir les intérêts supérieurs de notre peuple pris en compte au moment des conflits sociaux.
- Le service social et solidaire est une proposition du STC…
- Il est important qu’un syndicat, comme le STC, ait fait un geste dans cette direction en ne défendant pas seulement les intérêts de ses adhérents et des salariés, mais les intérêts, aussi, de l’ensemble des Corses. Pour notre part, nous avons été fiers de porter cet amendement qui a été validé par le STC et qui devrait faire l’objet d’un accord d’entreprise pour mettre en place ce service social et solidaire. C’est quelque chose de très important. Ce n’est pas un service minimum, qui est une notion à laquelle nous sommes hostiles. En revanche, cela va permettre d’éviter les conflits, en tous cas, d’assurer la continuité du service en cas de grève.
- Est-ce une victoire pour vous que l’Exécutif ait retiré son amendement sur le service garanti pour le remplacer par le vôtre sur le service social et solidaire ?
- C’est une victoire pour la Corse. Nous avons dit, toute la journée de jeudi en Commission, à Paul-Marie Bartoli qu’il ne fallait pas qu’il s’obstine à présenter son service minimum. Il l’appelle autrement, mais c’est un service minimum. Nous lui avons dit que son service garanti ne serait jamais validé par un syndicat représentatif, comptant plus de 30% du personnel, puisque c’est la condition pour pouvoir signer un accord d’entreprise. Il serait donc purement virtuel, il ne rentrerait jamais en application puisqu’aucun des deux syndicats majoritaires (CGT et STC, ndlr) ne le validerait. Nous avons insisté pour que l’Exécutif revienne sur sa décision et qu’il accepte de valider le dispositif préconisé par Corsica Libera.
- A-t-il été difficile à convaincre ?
- Ça a pris de nombreuses heures de discussions jusqu’à vendredi. Mais, avec ce vote, non pas unanime, mais très majoritaire de l’Assemblée de Corse, notre pays a véritablement avancé. Nous regrettons que le groupe communiste n’ait pas jugé bon de se joindre à ce vote mais, en tous cas, que tous les autres groupes aient validé cet amendement de Corsica Libera sur un point aussi important, est quelque chose qui va compter. Cela va nous permettre, d’ailleurs, de poursuivre dans notre démarche de convergence sur les autres dossiers lourds qui vont être abordés dans les semaines à-venir.
- A quels dossiers faites-vous allusion ?
- A des dossiers importants comme celui de la langue qui va arriver bientôt en débat. A celui du foncier et du statut de résident qui va également être bientôt discuté. A la révision constitutionnelle… Des convergences se sont déjà manifestées lors du vote sur l’officialité de la langue corse, où la motion de Corsica Libera a été adoptée. Il y a eu, aussi, un vote très majoritaire sur le foncier. Nous voulons, pour notre part, que l’Assemblée poursuive dans cette voie de recherche de convergences au bénéfice de l’ensemble des Corses.
- Cette recherche systématique de convergence sera-t-elle votre ligne de conduite désormais ?
- Tout à fait. C’est notre ligne de conduite parce que nous pensons que la Corse est à la croisée des chemins et qu’il faut une réforme audacieuse pour changer véritablement les choses. Or, pour que cette réforme aboutisse et s’impose à Paris, il faut d’abord qu’elle soit portée par une majorité très forte de l’Assemblée de Corse. Ensuite, si une consultation a lieu en Corse, comme c’est prévu, il faudra que l’ensemble des responsables de la CTC fasse campagne pour le Oui et que la réforme soit validée par un fort pourcentage de Corses. Si une majorité très forte de l’Assemblée, puis une majorité très forte des Corses disent : "il faut changer les choses dans cette direction", nous pensons que Paris ne pourra pas faire autrement que suivre cette volonté massive des Corses et de leurs responsables.
Propos recueillis par Nicole MARI