Sébastien Dupont, l'image au plus près de l'action. (Photo ECPAD)
Les fêtes de Noël approchent et avec elles l’incontournable cadeau à mettre sous le sapin. A cet effet, le livre est une valeur sûre et si vous voulez être certains de ne pas vous tromper, n’hésitez pas à offrir le livre de Sébastien Dupont intitulé « Journal d’un reporter militaire » aux éditions de la Flèche.
A travers un récit relatant des situations vécues dans de nombreuses régions du monde, de l’Afrique à l’Afghanistan en passant par le golfe, de la pleine mer en passant par l’azur d’un ciel limpide, ce sont dix ans d’opérations que ce militaire reporter photographe, à travers le prisme de son appareil photo, nous retrace dans un livre vrai. Un livre dans lequel, paradoxalement aucun cliché, aucune image ne sont présents. L’auteur s’est ainsi servi de mots, de phrases, d’expressions dans un style empreint de simplicité et d’humilité pour traduire de belle manière ce que les objectifs de ses « boitiers » photo avaient pu enregistrer au cours d’une décennie complète passée au service de l’image.
Et le résultat est étonnant. Les scènes vécues, des plus difficiles comme ces combats dans les villages afghans de Kapisa, aux plus banales, photographies de prises d’armes ou accompagnements de hautes autorités de l’Etat civiles et militaires, fourmillent de détails, de bruits, d’ambiances et d’odeurs, qui les rendent immédiatement visualisables dans l’imagination du lecteur. Comme une salve de photographies déclenchée par ce professionnel de l’image que l’on déroulerait devant soi , un peu comme ces jeux d’enfants où l’on animait un personnage en le faisant défiler sur des coins de pages écornées.
A travers un récit relatant des situations vécues dans de nombreuses régions du monde, de l’Afrique à l’Afghanistan en passant par le golfe, de la pleine mer en passant par l’azur d’un ciel limpide, ce sont dix ans d’opérations que ce militaire reporter photographe, à travers le prisme de son appareil photo, nous retrace dans un livre vrai. Un livre dans lequel, paradoxalement aucun cliché, aucune image ne sont présents. L’auteur s’est ainsi servi de mots, de phrases, d’expressions dans un style empreint de simplicité et d’humilité pour traduire de belle manière ce que les objectifs de ses « boitiers » photo avaient pu enregistrer au cours d’une décennie complète passée au service de l’image.
Et le résultat est étonnant. Les scènes vécues, des plus difficiles comme ces combats dans les villages afghans de Kapisa, aux plus banales, photographies de prises d’armes ou accompagnements de hautes autorités de l’Etat civiles et militaires, fourmillent de détails, de bruits, d’ambiances et d’odeurs, qui les rendent immédiatement visualisables dans l’imagination du lecteur. Comme une salve de photographies déclenchée par ce professionnel de l’image que l’on déroulerait devant soi , un peu comme ces jeux d’enfants où l’on animait un personnage en le faisant défiler sur des coins de pages écornées.
Dès les premières pages, difficile de décrocher du récit. Loin de considérations trop techniques sur la photographie, le lecteur entre immédiatement dans ce monde particulier de l’image militaire, une image protégée, souvent classifiée et parfois autorisée à la diffusion sur des médias nationaux et internationaux. Au milieu des forces spéciales de toutes les armes Terre, Air, Mer, en compagnie des légionnaires, des commandos marine ou de l’air, en place arrière d’un aéronef, « gunner » tireur désigné d’office à la mitrailleuse sur un hélicoptère de combat, ou plus simplement sous une tente au milieu de son équipe image, Sébastien Dupont observe, décortique, et exploite toutes les situations. Dans les moments difficiles, il lui est arrivé de troquer son Nikon contre un famas ou une arme de poing et prendre part aux combats pour défendre ses camarades et sa propre vie. Des faits d’armes qui lui ont valu d’être récemment décoré de la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze sur la place d’armes de la base aérienne 126 de Solenzara.
A travers ses prises de vue, au détour de nombreuses pages de cet ouvrage, c’est le cœur de Sébastien Dupont qui s’exprime. La guerre, les armes , la mise en œuvre des tactiques et des moyens ne constituent pas sa seule focale. Durant ses missions, ce sont des scènes de la vie de tous les jours que ce photographe professionnel affecté à l’ECPAD* accumulera sur les nombreuses cartes mémoire qu’il n’omet jamais d’emporter avec lui. Des images d’une profonde humanité arrachées à la guerre ou à la violence, comme celles de ces enfants afghans jouant au milieu de carcasses de véhicules blindés datant de l’occupation soviétique. Ce sont aussi ce cœur et cette âme qui , par déclencheur interposé, fixeront à jamais et pour l’éternité ces longs cortèges de frères d’armes suivant le cercueil d’un militaire tué au combat embarquant à l’arrière d’un transall. Des images qui seront remises comme un dernier hommage aux familles restées en France. Des images qui devaient à chaque escarmouche, chaque départ de roquette, chaque rafale de kalash revenir flotter devant les yeux de Sébastien Dupont, comme pour lui rappeler que lui même, témoin exposé de scènes de guerre n’était pas à l’abri du danger.
Par sa simplicité, par sa modestie, de par son humilité, Sébastien Dupont a conquis pas à pas au cours de ses différentes missions la confiance des hommes et des officiers des unités avec lesquelles il a eu à travailler. Capable des efforts physiques les plus difficiles , notamment lors de marches au fort dénivelé dans les montagnes afghanes ou les hautes alpes françaises, lorsqu’il s’est agi de suivre les unités d’élites de montagne, le « gonfleur d’hélice », parfaitement intégré, a su saisir de belle manière les scénarios d’exercices ou de guerre qui s’offraient à lui. Dans la bulle d’un Atlantique 2 de la marine, dans le cockpit d’un mirage ou dans la queue d’un boeing ravitailleur en vol, l’objectif de Sébastien était toujours aux aguets paré à saisir la meilleure image. Avec un leitmotiv permanent , rester dans l’ombre pour mettre les autres en lumière. Une considération si prégnante pour « Seb » qu’il en venait à regretter parfois en certaines circonstances le bruit que pouvait faire son déclencheur ou l’éclair de son flash.
A n’en pas douter, le livre de Sébastien Dupont « Journal d’un reporter militaire » retrace dix années d’une existence passionnante au service de la photographie militaire sur des théâtres d’opérations divers et variés, un ouvrage dont la magie réside en la transformation par l’écriture d’un kaléidoscope d’innombrables images , le tout saupoudré d’émotions et de ressentis. Dans un genre littéraire particulier, mêlant essai, récit et document, Sébastien Dupont sait capturer l’attention et la curiosité du lecteur dès les premières lignes. Un cadeau de Noël à offrir et à consommer sans modération.
A n’en pas douter, le livre de Sébastien Dupont « Journal d’un reporter militaire » retrace dix années d’une existence passionnante au service de la photographie militaire sur des théâtres d’opérations divers et variés, un ouvrage dont la magie réside en la transformation par l’écriture d’un kaléidoscope d’innombrables images , le tout saupoudré d’émotions et de ressentis. Dans un genre littéraire particulier, mêlant essai, récit et document, Sébastien Dupont sait capturer l’attention et la curiosité du lecteur dès les premières lignes. Un cadeau de Noël à offrir et à consommer sans modération.