Cela se traduira par une cessation de toute activité judiciaire et juridique ainsi que par une manifestation qui à Ajaccio se déroulera à 11 heures sur les marches du palais de justice.
Le Barreau d’Ajaccio participera également aux journées de grève perlée prévues les 4, 5, 10, 11, 16, 17 et 26 Avril prochains.
" Lors de ces autres journées de mobilisation le renvoi de toutes les affaires dans le secteur assisté, comme libre, sera sollicité : aucune désignation ne sera effectuée et aucune consultation ne sera tenue par les avocats dans le cadre du CDAD (Conseil départemental d'accès au droit)" précisait encore Stéphane Nesa.
De son côté Gilles Antomarchi, bâtonnier du barreau de Bastia, rappelait "que les avocats du Barreau de Bastia ont décidé de participer au mouvement national de gréve préconisé par le Conseil National des Barreaux et la Conférence des Bâtonniers, organes représentatifs de la profession et l’intersyndicale de la Justice.
En effet, le gouvernement envisage d'imposer par ordonnance, c'est-a-dire sans débat démocratique parlementaire et sans la moindre consultation préalable des professions judiciaires, une « loi de programmation pour la justice » qui constitue une atteinte inacceptable aux droits des justiciables.
II convient d'informer Ie citoyen, que sous le prétexte annoncé de rendre une justice plus rapide, les objectifs réellement poursuivis sont essentiellement budgétaires."
Dès lors pour le bâtonnier "les avocats du Barreau de Bastia ne sauraient admettre sans réagir qu’il soit porté atteinte :
- aux droits des victimes qui verront leur faculté de se constituer partie civile considérablement réduite.
- aux droits des justiciables concernés par une procédure criminelle dont il est annoncé une simplification, dont la teneur est inconnue à ce jour et qui ne pourra être réalisée qu’au prix d’atteintes aux libertés, aux droits de la défense et aux droits des victimes.
- au droit d'accès au juge civil pour un certain nombre de litiges considérés a tort comme mineurs.
Nous rappelons avec force notre attachement au maintien de la territorialité, seule garantie d'une justice humaine et protectrice de nos concitoyens.
Nous n'accepterons pas une déjudiciarisation massive, quelle qu'en soit la forme ni même une privatisation de la justice manifestement programmée.
En conclusion, nous affirmons que pour garantir l'efficacité d'une justice équitable, il suffit d’augmenter les moyens affectés aux juridictions tant en personnel qu'en matériel plut6t que de simplifier les procédures au détriment des droits fondamentaux du justiciable."