Il convient de rappeler que cette actualité se déroule dans un contexte bien précis, celui de l’Etat d’urgence, qui semble devenir permanent et dont on sait qu’il a des conséquences sur le les rapports entre la police, l’administration et les juges, « au détriment de ces derniers » précise notamment André Paccou, le président de la LDH qui rappelle dans l’ordre les derniers détails de ces événements. Il précise en outre :
« La justice semble en ce moment dans l’incapacité d’identifier les auteurs de l’agression des pompiers après plus de six mois. Je précise que les personnes interpellées et mises en examen le sont sur des faits connexes à l’agression. Sans oublier bien entendu l’incendie de la salle de prière et ensuite les fameuses manifestations qui, pendant deux jours, ont terrorisé les populations des quartiers. On ne peut pas dire qu’après six mois, les choses bougent beaucoup de ce côté-là. »
Autre affaire soulevée, les incidents après la rencontre Reims-Bastia, en février dernier. Pour André Paccou, tout est allé très vite. Les supporteurs ont été condamnés vendredi pour faits de violences trois mois après les faits : « Là aussi, je trouve cela bien rapide. Donc on peut s’interroger sur la qualité du débat contradictoire qui a eu lieu lors du procès de vendredi, notamment le fait qu’il n’y ai pas eu de visionnage de l’ensemble des caméras sur le fait que lors du procès, il y a un policier qui reconnaît avoir agit avec violence. La conclusion de tout cela est qu’il y a tout de même condamnation des jeunes, que donc il y a des victimes. Il y a aussi un jeune homme blessé par un flash-ball. On se pose la question de savoir si l’on peut s’en tenir à ce jugement avec les carences que l’on peut constater ? La LDH était intervenue et avait écrit au préfet de la Marne et rappelé l’intervention du ministre de l’Intérieur avant que ne se tienne le procès…On peut s’interroger sur la qualité de cette procédure car ce jugement suscite une incompréhension légitime chez les jeunes gens concernés et leurs amis. »
Manque total d’impartialité
André Paccou est revenu également sur ce qui s’est passé en début de semaine, à savoir la mise en examen de cinq personnes, à la suite la manifestation de Corte qui avait dégénéré : « On nous annonce déjà qu’il y aura un procès début juillet, c'est-à-dire un petit peu plus de quatre mois après les faits. Entre ce qui s’est passé aux Jardins de l’Empereur et ce qui s’est passé autour du match Reims-SCB, il y a quand même des temporalités au niveau de la justice qui sont un peu bizarres et cela nous interpelle. Voilà pour le premier point. On se rend compte que la justice est à géométrie variable et provoque à la fois un sentiment d’impunité et le sentiment aussi d’une partialité. Cela signifie clairement qu’à travers ces affaires ce que fait passer la justice comme message n’est pas bon du tout. On se pose néanmoins une question : que devient le droit de manifester ? Nous constatons que les manifestations étaient permises en décembre dernier à Ajaccio et cela malgré l’état d’urgence et on fait le parallèle, quelques semaines auparavant, avec la manifestation (Cop 21) sur le réchauffement climatique. Le droit de manifester existe-t-il encore ? Ce désordre là, nous le dénonçons parce qu’il ouvre la porte à l’arbitraire. Deuxièmement, il suscite un sentiment d’impunité, dès lors, il y un manque évident d’impartialité dans le fonctionnement des institutions. Il y a aujourd’hui une confusion, un désordre porteur de logique d’affrontement…»
J. F. V.
« La justice semble en ce moment dans l’incapacité d’identifier les auteurs de l’agression des pompiers après plus de six mois. Je précise que les personnes interpellées et mises en examen le sont sur des faits connexes à l’agression. Sans oublier bien entendu l’incendie de la salle de prière et ensuite les fameuses manifestations qui, pendant deux jours, ont terrorisé les populations des quartiers. On ne peut pas dire qu’après six mois, les choses bougent beaucoup de ce côté-là. »
Autre affaire soulevée, les incidents après la rencontre Reims-Bastia, en février dernier. Pour André Paccou, tout est allé très vite. Les supporteurs ont été condamnés vendredi pour faits de violences trois mois après les faits : « Là aussi, je trouve cela bien rapide. Donc on peut s’interroger sur la qualité du débat contradictoire qui a eu lieu lors du procès de vendredi, notamment le fait qu’il n’y ai pas eu de visionnage de l’ensemble des caméras sur le fait que lors du procès, il y a un policier qui reconnaît avoir agit avec violence. La conclusion de tout cela est qu’il y a tout de même condamnation des jeunes, que donc il y a des victimes. Il y a aussi un jeune homme blessé par un flash-ball. On se pose la question de savoir si l’on peut s’en tenir à ce jugement avec les carences que l’on peut constater ? La LDH était intervenue et avait écrit au préfet de la Marne et rappelé l’intervention du ministre de l’Intérieur avant que ne se tienne le procès…On peut s’interroger sur la qualité de cette procédure car ce jugement suscite une incompréhension légitime chez les jeunes gens concernés et leurs amis. »
Manque total d’impartialité
André Paccou est revenu également sur ce qui s’est passé en début de semaine, à savoir la mise en examen de cinq personnes, à la suite la manifestation de Corte qui avait dégénéré : « On nous annonce déjà qu’il y aura un procès début juillet, c'est-à-dire un petit peu plus de quatre mois après les faits. Entre ce qui s’est passé aux Jardins de l’Empereur et ce qui s’est passé autour du match Reims-SCB, il y a quand même des temporalités au niveau de la justice qui sont un peu bizarres et cela nous interpelle. Voilà pour le premier point. On se rend compte que la justice est à géométrie variable et provoque à la fois un sentiment d’impunité et le sentiment aussi d’une partialité. Cela signifie clairement qu’à travers ces affaires ce que fait passer la justice comme message n’est pas bon du tout. On se pose néanmoins une question : que devient le droit de manifester ? Nous constatons que les manifestations étaient permises en décembre dernier à Ajaccio et cela malgré l’état d’urgence et on fait le parallèle, quelques semaines auparavant, avec la manifestation (Cop 21) sur le réchauffement climatique. Le droit de manifester existe-t-il encore ? Ce désordre là, nous le dénonçons parce qu’il ouvre la porte à l’arbitraire. Deuxièmement, il suscite un sentiment d’impunité, dès lors, il y un manque évident d’impartialité dans le fonctionnement des institutions. Il y a aujourd’hui une confusion, un désordre porteur de logique d’affrontement…»
J. F. V.