Cette fois ça y est, c’est la dernière. Pour la dernière fois de cette mandature, l’Assemblée de Corse se réunira jeudi et vendredi. Pour autant, des dossiers non moins importants y seront débattus, à l’instar de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) qui reviendra pour la dernière fois devant l’hémicycle afin d’être définitivement approuvée.
Quelques heures avant ce dernier examen, Maria Guidicelli, présidente de l’Agence de l’Urbanisme et d’Aménagement de la Corse (AAUC), et Christophe Mirmand, le préfet de Corse, ont présenté officiellement le document mercredi matin, à l’hôtel de région.
Véritable feuille de route de l’avenir énergétique de la Corse entre 2016 et 2023, la PPE a été élaborée grâce à un partenariat étroit entre la Collectivité Territoriale de Corse et l’Etat, respectivement représentés par l’AAUC et la Dréal. Elle vise à la fois à garantir la sécurité d’approvisionnement en carburants et la baisse de la consommation d’énergie primaire fossile dans le secteur des transports, la sécurité d’approvisionnement en électricité, l’amélioration de l’efficacité énergétique et la baisse de la consommation d’électricité, et le soutien aux énergies renouvelables.
En somme, avec des projets tels que de la reconstruction de la centrale du Vazzio, la réhabilitation thermique des bâtiments ou encore un développement accru des énergies renouvelables sur l’île, la PPE ambitionne aspire donc à voir se concrétiser des avancées fondamentales en matières économique, sociale et environnementale.
Un travail de longue haleine
Mais avant d’en arriver à un tel résultat, le chemin a été long. Le document final représente en effet l'aboutissement d’un travail de concert entrepris depuis 4 ans entre les services de l’Etat et de la collectivité territoriale.
Pour rappel, le projet avait subit un coup d’accélérateur avec un courrier de la ministre de l’Ecologie en date du 18 mars dernier, qui demandait au préfet de démarrer sans attendre les travaux de la PPE, engageant la Collectivité de Corse en collaboration avec l’Etat à finir le projet avant le 31 décembre 2015, précisant être « très attachée à ce que ce délai soit respecté ». Et le pari est donc tenu. Le délai fixé par la ministre a été respecté malgré le court laps de temps laissé pour ce faire. « C’est parce que nous avons travaillé en amont que le petit miracle consistant à écrire une PPE en quelques mois a pu se réaliser », précise toutefois Maria Guidicelli, indiquant que la reconstruction de la centrale de Lucciana et l’élaboration du SRCE voté en décembre 2013, venus jalonner ces 4 années, ont aidé à l’élaboration rapide de cette PPE.
La Corse, premier territoire non interconnecté à se doter d’une PPE
Plus loin, du côté de la présidente de l’AAUC comme du préfet, on se félicite d’avoir tenu les délais fixés par la Ministre car la Corse devient ainsi le seul territoire non interconnecté à être en mesure de se doter d’une PPE. « La Corse est un territoire un peu précurseur, un peu comme quand elle a voté son Padduc », se réjouit Maria Guidicelli, « Ce sont des gros dossiers dont il faut prendre en compte les conséquences concrètes pour notre île ».
Plus loin qu’en matière énergétique, des avancées dans plusieurs domaines
Et les conséquences de la PPE ne manqueront pas de se faire sentir dans plusieurs domaines. Ainsi, il faut de prime abord noter que sur les 3,1 milliards qui seront investis sur 8 ans à travers sa mise en place, un tiers sera utilisé pour relancer le secteur du bâtiment. De par un grand plan de réhabilitation énergétique, « un plan unique en son genre », la PPE aspire en effet à rénover massivement logements pour meilleure isolation thermique. Un projet qui va de facto être créateur d’emploi dans le secteur de la rénovation : de 600 emplois en 2015, il est ainsi prévu de passer à 4500 à l’horizon 2023. « Un élément important dans une région en proie à des difficultés sociales et économiques », appuie Maria Guidicelli.
Par ailleurs, la PPE aura également des conséquences au niveau social, car elle tendra à réduire la précarité énergétique.
Plus loin, elle vise une meilleure sécurisation énergétique et s’inscrit dans un objectif d’une Corse énergiquement autonome à l’horizon 2050.
Enfin, sur des questions plus afférentes à l’environnement, la PPE s’engage à produire moins avec les centrales, et à produire plus grâce aux énergies renouvelables.
Un document qui devrait être voté sans trop d’opposition au cours de la session
Si la PPE a déjà reçu l’avis favorable du Conseil Supérieur de l’Energie et du Conseil National de la Transition Ecologique (CNTE), elle sera donc soumise aux voix des conseillers territoriaux au cours de cette dernière session de l’Assemblée. Pour autant, la présidente de l’AAUC se veut très confiante sur l’issue de ce vote qui ferait presque figure de formalité, le document ayant déjà été débattu à plusieurs reprises dans l'hémicycle et ayant reçu l’approbation du Conseil Economique Social et Culturel. « Demain la PPE sera votée à la quasi unanimité », lançait ainsi Maria Guidicelli à l’issue de la conférence de presse de mercredi.
Après le vote de l’Assemblée de Corse, un décret du premier Ministre, qui devrait être pris d’ici la fin de l’année, devrait permettre de rendre la PPE opposable.
Manon PERELLI
Quelques heures avant ce dernier examen, Maria Guidicelli, présidente de l’Agence de l’Urbanisme et d’Aménagement de la Corse (AAUC), et Christophe Mirmand, le préfet de Corse, ont présenté officiellement le document mercredi matin, à l’hôtel de région.
Véritable feuille de route de l’avenir énergétique de la Corse entre 2016 et 2023, la PPE a été élaborée grâce à un partenariat étroit entre la Collectivité Territoriale de Corse et l’Etat, respectivement représentés par l’AAUC et la Dréal. Elle vise à la fois à garantir la sécurité d’approvisionnement en carburants et la baisse de la consommation d’énergie primaire fossile dans le secteur des transports, la sécurité d’approvisionnement en électricité, l’amélioration de l’efficacité énergétique et la baisse de la consommation d’électricité, et le soutien aux énergies renouvelables.
En somme, avec des projets tels que de la reconstruction de la centrale du Vazzio, la réhabilitation thermique des bâtiments ou encore un développement accru des énergies renouvelables sur l’île, la PPE ambitionne aspire donc à voir se concrétiser des avancées fondamentales en matières économique, sociale et environnementale.
Un travail de longue haleine
Mais avant d’en arriver à un tel résultat, le chemin a été long. Le document final représente en effet l'aboutissement d’un travail de concert entrepris depuis 4 ans entre les services de l’Etat et de la collectivité territoriale.
Pour rappel, le projet avait subit un coup d’accélérateur avec un courrier de la ministre de l’Ecologie en date du 18 mars dernier, qui demandait au préfet de démarrer sans attendre les travaux de la PPE, engageant la Collectivité de Corse en collaboration avec l’Etat à finir le projet avant le 31 décembre 2015, précisant être « très attachée à ce que ce délai soit respecté ». Et le pari est donc tenu. Le délai fixé par la ministre a été respecté malgré le court laps de temps laissé pour ce faire. « C’est parce que nous avons travaillé en amont que le petit miracle consistant à écrire une PPE en quelques mois a pu se réaliser », précise toutefois Maria Guidicelli, indiquant que la reconstruction de la centrale de Lucciana et l’élaboration du SRCE voté en décembre 2013, venus jalonner ces 4 années, ont aidé à l’élaboration rapide de cette PPE.
La Corse, premier territoire non interconnecté à se doter d’une PPE
Plus loin, du côté de la présidente de l’AAUC comme du préfet, on se félicite d’avoir tenu les délais fixés par la Ministre car la Corse devient ainsi le seul territoire non interconnecté à être en mesure de se doter d’une PPE. « La Corse est un territoire un peu précurseur, un peu comme quand elle a voté son Padduc », se réjouit Maria Guidicelli, « Ce sont des gros dossiers dont il faut prendre en compte les conséquences concrètes pour notre île ».
Plus loin qu’en matière énergétique, des avancées dans plusieurs domaines
Et les conséquences de la PPE ne manqueront pas de se faire sentir dans plusieurs domaines. Ainsi, il faut de prime abord noter que sur les 3,1 milliards qui seront investis sur 8 ans à travers sa mise en place, un tiers sera utilisé pour relancer le secteur du bâtiment. De par un grand plan de réhabilitation énergétique, « un plan unique en son genre », la PPE aspire en effet à rénover massivement logements pour meilleure isolation thermique. Un projet qui va de facto être créateur d’emploi dans le secteur de la rénovation : de 600 emplois en 2015, il est ainsi prévu de passer à 4500 à l’horizon 2023. « Un élément important dans une région en proie à des difficultés sociales et économiques », appuie Maria Guidicelli.
Par ailleurs, la PPE aura également des conséquences au niveau social, car elle tendra à réduire la précarité énergétique.
Plus loin, elle vise une meilleure sécurisation énergétique et s’inscrit dans un objectif d’une Corse énergiquement autonome à l’horizon 2050.
Enfin, sur des questions plus afférentes à l’environnement, la PPE s’engage à produire moins avec les centrales, et à produire plus grâce aux énergies renouvelables.
Un document qui devrait être voté sans trop d’opposition au cours de la session
Si la PPE a déjà reçu l’avis favorable du Conseil Supérieur de l’Energie et du Conseil National de la Transition Ecologique (CNTE), elle sera donc soumise aux voix des conseillers territoriaux au cours de cette dernière session de l’Assemblée. Pour autant, la présidente de l’AAUC se veut très confiante sur l’issue de ce vote qui ferait presque figure de formalité, le document ayant déjà été débattu à plusieurs reprises dans l'hémicycle et ayant reçu l’approbation du Conseil Economique Social et Culturel. « Demain la PPE sera votée à la quasi unanimité », lançait ainsi Maria Guidicelli à l’issue de la conférence de presse de mercredi.
Après le vote de l’Assemblée de Corse, un décret du premier Ministre, qui devrait être pris d’ici la fin de l’année, devrait permettre de rendre la PPE opposable.
Manon PERELLI