« Sans réponse, nous descendrons de nouveau la rue s’il le faut » annonce l’intersyndicale, qui rappelle en passant que l’Assemblée de Corse avait par le passé voté à l’unanimité et à deux reprises une motion en faveur de la satisfaction de la revendication des 35 000 retraités de Corse. Jean-Guy Talamoni, qui a reçu la délégation, a estimé qu’il n’y avait pas lieu d’engager une négociation : « Je ne suis pas en employeur face à des syndicats » avait-il déclaré lors de cette entrevue, précisant qu’il s’agissait d’une simple consultation « l’Assemblée est souveraine pour prendre ses décisions… »
Les syndicats répliquent « pourquoi alors une commission ad hoc qui devient une sorte de parodie de démocratie ? Il suffisait de saisir pour avis le Conseil Economique et Social dans lequel tous les acteurs sociaux sont présents et qui est une composante de la CTC…»
Une « carte des pauvres »
L’intersyndicale continue ainsi de critiquer les méthodes utilisées par la CTC pour établir une véritable « carte des pauvres. » Dominique Lanfranchi, porte-parole de l’intersyndicale explique : « Lors de la première réunion ad hoc, le ton était donné aux participants par un tableau organisé en déciles, dans lequel le président de l’Assemblée situait déjà son action d’une manière restrictive en faveur des revenus inférieurs à 1787 euros par foyer fiscal, considérant sans doute que les revenus compris entre 1787 euros et 2083 euros mensuels, concernaient des personnes dont il estimait qu’elles étaient riches. Que dire de la deuxième réunion, toujours sans négociation, destinée à annoncer la décision unilatérale du président de l’Assemblée ? Nous avons d’ailleurs pu noter un écart énorme à la baisse entre ce qui avait été annoncé lors de la première réunion et ce qui a été annoncé lors de la seconde, dans la mesure où l’on passe dans un foyer fiscal de 1786 à 1200 euros mensuel, soit un revenu de 600 euros par individu. »
Au sortir de la réunion, Jean-Guy Talamoni annonce qu’une somme de 1,3 million d’euros serait débloquée pour aider 35 000 retraités avec 30 000 billets. Réplique de l’intersyndicale : Il ressort que les 35 000 retraités concernés ne bénéficieraient pas tous de cette mesure ! Le président de l’Assemblée annonce le déblocage de cette somme certes, mais il sait qu’elle ne sera que très peu consommée. L’Assemblée de Corse va donc, au nom de l’équité, délivrer des cartes de réduction de transports qui seront en réalité des cartes d’identification de pauvreté. Autrement dit, en annonçant que la dite carte ne concernera que les foyers économiquement faibles, aux revenus de 1200 euros, cette carte deviendrait un document d’identification des pauvres. Vous parlez d’avancée sociale… »
La pensée de Pascal Paoli…
L’intersyndicale a fait savoir qu’elle était pour une égalité de traitement entre les retraités, mais une égalité raisonnable. Explication : « Le président Talamoni et le président de l’Office des Transports, Jean-Félix Acquaviva, ont fait savoir qu’ils refusaient la négociation, mais ils sont contre toute égalité contrairement à la philosophie de leur maître à penser, Pascal Paoli, lequel soutenait que « l’égalité ne doit pas être un vain mot. » Il s’agit d’une annonce qui ne correspond pas du tout à nos revendications. Contrairement à ce que peuvent affirmer certains, nous n’avons pas à nous prononcer pour ou contre la décision unilatérale de M. Talamoni. »
L’intersyndicale maintient donc sa revendication de 50% pour tous les retraités dans le cadre d’une égalité raisonnable et continuera d’œuvrer pour l’ouverture de véritables négociations : « La somme annoncée de 1,3 million d’euros n’est qu’une faible partie des 40 millions non consommés de l’enveloppe de continuité territoriale. Il aurait suffi au président de la doubler pour satisfaire la revendication. Nous allons nous adresser aux retraités de Corse pour les informer de façon claire et objective de la situation et continuer à œuvrer pour mettre en place un rapport de force de nature à faire entendre et satisfaire leurs revendications… »
Propos recueillis par J.F.
Les syndicats répliquent « pourquoi alors une commission ad hoc qui devient une sorte de parodie de démocratie ? Il suffisait de saisir pour avis le Conseil Economique et Social dans lequel tous les acteurs sociaux sont présents et qui est une composante de la CTC…»
Une « carte des pauvres »
L’intersyndicale continue ainsi de critiquer les méthodes utilisées par la CTC pour établir une véritable « carte des pauvres. » Dominique Lanfranchi, porte-parole de l’intersyndicale explique : « Lors de la première réunion ad hoc, le ton était donné aux participants par un tableau organisé en déciles, dans lequel le président de l’Assemblée situait déjà son action d’une manière restrictive en faveur des revenus inférieurs à 1787 euros par foyer fiscal, considérant sans doute que les revenus compris entre 1787 euros et 2083 euros mensuels, concernaient des personnes dont il estimait qu’elles étaient riches. Que dire de la deuxième réunion, toujours sans négociation, destinée à annoncer la décision unilatérale du président de l’Assemblée ? Nous avons d’ailleurs pu noter un écart énorme à la baisse entre ce qui avait été annoncé lors de la première réunion et ce qui a été annoncé lors de la seconde, dans la mesure où l’on passe dans un foyer fiscal de 1786 à 1200 euros mensuel, soit un revenu de 600 euros par individu. »
Au sortir de la réunion, Jean-Guy Talamoni annonce qu’une somme de 1,3 million d’euros serait débloquée pour aider 35 000 retraités avec 30 000 billets. Réplique de l’intersyndicale : Il ressort que les 35 000 retraités concernés ne bénéficieraient pas tous de cette mesure ! Le président de l’Assemblée annonce le déblocage de cette somme certes, mais il sait qu’elle ne sera que très peu consommée. L’Assemblée de Corse va donc, au nom de l’équité, délivrer des cartes de réduction de transports qui seront en réalité des cartes d’identification de pauvreté. Autrement dit, en annonçant que la dite carte ne concernera que les foyers économiquement faibles, aux revenus de 1200 euros, cette carte deviendrait un document d’identification des pauvres. Vous parlez d’avancée sociale… »
La pensée de Pascal Paoli…
L’intersyndicale a fait savoir qu’elle était pour une égalité de traitement entre les retraités, mais une égalité raisonnable. Explication : « Le président Talamoni et le président de l’Office des Transports, Jean-Félix Acquaviva, ont fait savoir qu’ils refusaient la négociation, mais ils sont contre toute égalité contrairement à la philosophie de leur maître à penser, Pascal Paoli, lequel soutenait que « l’égalité ne doit pas être un vain mot. » Il s’agit d’une annonce qui ne correspond pas du tout à nos revendications. Contrairement à ce que peuvent affirmer certains, nous n’avons pas à nous prononcer pour ou contre la décision unilatérale de M. Talamoni. »
L’intersyndicale maintient donc sa revendication de 50% pour tous les retraités dans le cadre d’une égalité raisonnable et continuera d’œuvrer pour l’ouverture de véritables négociations : « La somme annoncée de 1,3 million d’euros n’est qu’une faible partie des 40 millions non consommés de l’enveloppe de continuité territoriale. Il aurait suffi au président de la doubler pour satisfaire la revendication. Nous allons nous adresser aux retraités de Corse pour les informer de façon claire et objective de la situation et continuer à œuvrer pour mettre en place un rapport de force de nature à faire entendre et satisfaire leurs revendications… »
Propos recueillis par J.F.