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"Je n'ai commis aucun crime et n'ai jamais pactisé avec le grand banditisme!", s'est défendue devant la chambre de l'instruction de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence celle qui fut présidente jusqu'en janvier 2023 de la cour d'assises du Lot-et-Garonne, assurant "n'avoir trahi aucun serment".
C'est la première fois qu'elle s'exprimait depuis sa mise en examen pour 11 chefs d'inculpation, dont détournement de fonds publics et faux en écriture publique par un dépositaire de l'autorité publique, et son placement en détention provisoire le 5 avril, des décisions exceptionnelles concernant un magistrat.
"L'incarcération d'un magistrat, fait rarissime, justifie que la justice ne se trompe pas", a averti l'un de ses avocats, Yann Le Bras. Il a décrit une "magistrate intègre, passionnée et qui a mené ses affaires avec pugnacité".
A l'inverse, l'avocat général Jean-François Mailhes a demandé le maintien en détention de la magistrate afin "d'éviter tout risque majeur de concertation frauduleuse" entre les parties.
Point de départ de cette affaire: l'interception par la police d'une discussion téléphonique entre personnalités corses connues pour leur lien avec le grand banditisme, dont Johann Carta, lors de laquelle l'un d'eux parlera de sa proximité avec la juge d'instruction.
Cette discussion concerne notamment des travaux effectués dans la villa de 320 m2 avec vue sur mer au sud d'Ajaccio appartenant à Mme Gerhards et à son ancien compagnon, un ex-gendarme, qui n'auraient pas été entièrement facturés.
Achetée 600.000 euros en 2011, la villa en vaudra plus de 2 millions en 2022 lors de sa mise en vente. "Comment cette villa peut-elle arriver à une telle valorisation" et "avec seulement 15.000 euros de factures retrouvées", a questionné l'avocat général.
Les enquêteurs, qui investiguent sur l'affaire depuis octobre 2020, soupçonnent la magistrate d'avoir en échange "rendu des services", notamment des informations sur des procédures judiciaires en cours et des conseils juridiques.
Mme Gerhards est également soupçonnée d'avoir établi de fausses ordonnances de commission d'experts et en traduction au profit principalement de son ex-mari. Des faits pour lesquels elle est accusée de "détournements de fonds publics", pour un montant total de 123.000 euros.
Selon la défense, c'est l'ex-mari de Mme Gerhards qui l'aurait "abusé" et "manipulé", manigançant toutes les malversations.
"Le dossier est inquisitorial: ici il n'y a rien, c'est tout noir!", s'est exclamée Caty Richard, une autre de ses avocates, dénonçant "la destruction d'une magistrate honnête".
Elle a rappelé que sa cliente avait, lors de son passage en Corse, mis en prison des membres du "Petit Bar", ayant conduit par la suite "à ce qu'elle soit mise sous protection policière".
La décision a été mise en délibéré à mercredi.
C'est la première fois qu'elle s'exprimait depuis sa mise en examen pour 11 chefs d'inculpation, dont détournement de fonds publics et faux en écriture publique par un dépositaire de l'autorité publique, et son placement en détention provisoire le 5 avril, des décisions exceptionnelles concernant un magistrat.
"L'incarcération d'un magistrat, fait rarissime, justifie que la justice ne se trompe pas", a averti l'un de ses avocats, Yann Le Bras. Il a décrit une "magistrate intègre, passionnée et qui a mené ses affaires avec pugnacité".
A l'inverse, l'avocat général Jean-François Mailhes a demandé le maintien en détention de la magistrate afin "d'éviter tout risque majeur de concertation frauduleuse" entre les parties.
Point de départ de cette affaire: l'interception par la police d'une discussion téléphonique entre personnalités corses connues pour leur lien avec le grand banditisme, dont Johann Carta, lors de laquelle l'un d'eux parlera de sa proximité avec la juge d'instruction.
Cette discussion concerne notamment des travaux effectués dans la villa de 320 m2 avec vue sur mer au sud d'Ajaccio appartenant à Mme Gerhards et à son ancien compagnon, un ex-gendarme, qui n'auraient pas été entièrement facturés.
Achetée 600.000 euros en 2011, la villa en vaudra plus de 2 millions en 2022 lors de sa mise en vente. "Comment cette villa peut-elle arriver à une telle valorisation" et "avec seulement 15.000 euros de factures retrouvées", a questionné l'avocat général.
Les enquêteurs, qui investiguent sur l'affaire depuis octobre 2020, soupçonnent la magistrate d'avoir en échange "rendu des services", notamment des informations sur des procédures judiciaires en cours et des conseils juridiques.
Mme Gerhards est également soupçonnée d'avoir établi de fausses ordonnances de commission d'experts et en traduction au profit principalement de son ex-mari. Des faits pour lesquels elle est accusée de "détournements de fonds publics", pour un montant total de 123.000 euros.
Selon la défense, c'est l'ex-mari de Mme Gerhards qui l'aurait "abusé" et "manipulé", manigançant toutes les malversations.
"Le dossier est inquisitorial: ici il n'y a rien, c'est tout noir!", s'est exclamée Caty Richard, une autre de ses avocates, dénonçant "la destruction d'une magistrate honnête".
Elle a rappelé que sa cliente avait, lors de son passage en Corse, mis en prison des membres du "Petit Bar", ayant conduit par la suite "à ce qu'elle soit mise sous protection policière".
La décision a été mise en délibéré à mercredi.