La voiture (noire) de Jean-Luc Chiappini
Est-ce à dire que le président du Parc naturel régional se sentait menacé ?
La présence de cette arme tendrait à le prouver mais ce n'est pas l'impression qu'il donnait. En tout cas pour ceux qui avaient l'habitude de l'approcher de près, le maire de Letia n'était pas réputé pour se promener armé.
Pendant ce temps sur le terrain les inspecteurs de la police judiciaire ont multiplié les investigations pour en savoir un peu plus sur ce qui a pu motiver le bras des tueurs de Jean-Luc Chiappini.
Des investigations ont été menées tous azimuts. A Letia, comme au siège du PNRC.
En attendant de connaître les résultats de l'autopsie, qui sera effectuée ce samedi, les policiers tentent d'établir avec exactitude les circonstances du guet-apens.
Appel à témoin
Vendredi ils ont lancé un appel à témoin dans lequel ils demandent à "toute personne susceptible d'apporter un témoignage dans l'enquête relative à l'assassinat de Jean Luc Chiappini et, plus particulièrement d'avoir aperçu sur la route de l'aéroport à Ajaccio, le jeudi 25 avril 2013 vers 13H10, le véhicule Citröen C5 de couleur sombre de Monsieur Chiappini ainsi que deux individus sur un deux roues, est priée d'entrer en contact avec la Direction Régionale de la Police Judiciaire d'Ajaccio au numéro 04.95.11.16.11."
Ils s'évertuent, aussi, à explorer toutes les pistes, la vie privée comme l'environnement professionnel et politique de la victime pour tenter de cerner les mobiles qui ont valu au président du PNRC d'être abattu de la sorte, selon un scénario, hélas, trop bien rodé à Ajaccio.
Les obsèques de Jean-Luc Chiappini seront célébrées lundi après-midi à Letia.
La présence de cette arme tendrait à le prouver mais ce n'est pas l'impression qu'il donnait. En tout cas pour ceux qui avaient l'habitude de l'approcher de près, le maire de Letia n'était pas réputé pour se promener armé.
Pendant ce temps sur le terrain les inspecteurs de la police judiciaire ont multiplié les investigations pour en savoir un peu plus sur ce qui a pu motiver le bras des tueurs de Jean-Luc Chiappini.
Des investigations ont été menées tous azimuts. A Letia, comme au siège du PNRC.
En attendant de connaître les résultats de l'autopsie, qui sera effectuée ce samedi, les policiers tentent d'établir avec exactitude les circonstances du guet-apens.
Appel à témoin
Vendredi ils ont lancé un appel à témoin dans lequel ils demandent à "toute personne susceptible d'apporter un témoignage dans l'enquête relative à l'assassinat de Jean Luc Chiappini et, plus particulièrement d'avoir aperçu sur la route de l'aéroport à Ajaccio, le jeudi 25 avril 2013 vers 13H10, le véhicule Citröen C5 de couleur sombre de Monsieur Chiappini ainsi que deux individus sur un deux roues, est priée d'entrer en contact avec la Direction Régionale de la Police Judiciaire d'Ajaccio au numéro 04.95.11.16.11."
Ils s'évertuent, aussi, à explorer toutes les pistes, la vie privée comme l'environnement professionnel et politique de la victime pour tenter de cerner les mobiles qui ont valu au président du PNRC d'être abattu de la sorte, selon un scénario, hélas, trop bien rodé à Ajaccio.
Les obsèques de Jean-Luc Chiappini seront célébrées lundi après-midi à Letia.
L'inauguration du barrage du Rizzanese annulée
S'associant à l'émotion suscitée en Corse par le décès de Jean-Luc Chiappini, maire de Letia et président du Parc naturel régional de Corse, EDF a décidé d'annuler l'inauguration du barrage hydroélectrique du Rizzanese prévue lundi, et la reporter à une date ultérieure.L'entreprise présente ses plus sincères condoléances à la famille ainsi qu'à toutes celles etceux qui sont affectés par cette disparition.
Camille de Rocca Serra : " Un homme attachant, investi dans la défense de l’intérieur, des petites communes, de la ruralité... "
La réaction de Camille de Rocca Serra, député de la Corse-du-Sud et président du groupe Rassembler pour la Corse à l’Assemblée territoriale,
«Hier encore, la Corse a été entachée du sang d’un des siens. Alors que l’Assemblée de Corse s’apprêtait à entamer ses travaux, nous apprenons qu’un élu, qui avait siégé dans cet hémicycle, ami de tous, a été lâchement assassiné à bord de son véhicule. Jusqu’à quand pourrons-nous supporter cette ignominie?
Je ne peux que condamner avec la plus grande fermeté cet acte abject qui s’inscrit dans une litanie effroyable et mortifère.
Jean-Luc était un homme attachant, investi dans la défense de l’intérieur, des petites communes, de la ruralité... Maire de Letia, ancien conseiller territorial, Président du Parc, il a toujours défendu les intérêts de la Corse authentique. Rien ne peut justifier que l’on ôte ainsi la vie. Rien ne peut justifier la mort d’un homme.
Et nous n’avons pas à nous interroger sur les causes... Ce serait accompagner le processus de banalisation de cette violence effrénée. Soulevons plutôt l’indignité de ceux qui ont fait couler le sang. La Corse ne peut plus subir cette situation de terreur. Elle ne doit plus s’y résigner. La justice doit bien sûr faire son oeuvre pour qu’une telle exaction ne reste pas impunie. Au-delà, chacun doit faire acte de résistance et s’élever contre autant de mépris de la vie et de la dignité humaines. Il en va de l’avenir de la Corse et des générations futures.
Dans cette épreuve profondément injuste et douloureuse, je veux assurer la famille de Jean-Luc, ses proches et tous ceux que ce deuil afflige, de tout mon affectueux soutien et de mon entière solidarité.»
«Hier encore, la Corse a été entachée du sang d’un des siens. Alors que l’Assemblée de Corse s’apprêtait à entamer ses travaux, nous apprenons qu’un élu, qui avait siégé dans cet hémicycle, ami de tous, a été lâchement assassiné à bord de son véhicule. Jusqu’à quand pourrons-nous supporter cette ignominie?
Je ne peux que condamner avec la plus grande fermeté cet acte abject qui s’inscrit dans une litanie effroyable et mortifère.
Jean-Luc était un homme attachant, investi dans la défense de l’intérieur, des petites communes, de la ruralité... Maire de Letia, ancien conseiller territorial, Président du Parc, il a toujours défendu les intérêts de la Corse authentique. Rien ne peut justifier que l’on ôte ainsi la vie. Rien ne peut justifier la mort d’un homme.
Et nous n’avons pas à nous interroger sur les causes... Ce serait accompagner le processus de banalisation de cette violence effrénée. Soulevons plutôt l’indignité de ceux qui ont fait couler le sang. La Corse ne peut plus subir cette situation de terreur. Elle ne doit plus s’y résigner. La justice doit bien sûr faire son oeuvre pour qu’une telle exaction ne reste pas impunie. Au-delà, chacun doit faire acte de résistance et s’élever contre autant de mépris de la vie et de la dignité humaines. Il en va de l’avenir de la Corse et des générations futures.
Dans cette épreuve profondément injuste et douloureuse, je veux assurer la famille de Jean-Luc, ses proches et tous ceux que ce deuil afflige, de tout mon affectueux soutien et de mon entière solidarité.»
LDH : " Des heures d'effroi"
";Après l’assassinat de Jean-Luc Chiappini, la Corse vit à nouveau des heures d’effroi. Jean-Luc Chiappini était un homme public infatigable. Nous sommes très nombreux à l’avoir salué dans diverses manifestations au service de tous. Pour sa part, la LDH n’oublie pas son engagement avec d’autres personnalités, il y a un peu plus d'an, contre la procédure d’exception de la JIRS, dans une campagne difficile, autour de l’appel « Pour une justice sereine et équitable ». C’est cette justice qui, aujourd’hui, doit œuvrer pour lui et mettre un terme à l’impunité.
Demain, les débats à l’Assemblée de Corse reprendront. Celles et ceux qui veulent construire la Corse continueront leur travail. Celles et ceux qui refusent la fatalité s’interrogeront sur les ressorts mortifères de notre société et ne cesseront de les dénoncer. Non pas en oubliant Jean Luc et tant d’autres, mais en respectant ainsi leur mémoire. A sa famille et ses proches, la LDH présente ses sincères condoléances. »
Demain, les débats à l’Assemblée de Corse reprendront. Celles et ceux qui veulent construire la Corse continueront leur travail. Celles et ceux qui refusent la fatalité s’interrogeront sur les ressorts mortifères de notre société et ne cesseront de les dénoncer. Non pas en oubliant Jean Luc et tant d’autres, mais en respectant ainsi leur mémoire. A sa famille et ses proches, la LDH présente ses sincères condoléances. »