Voilà bientôt huit mois que le collectif a été crée et la situation ne s'est toujours pas éclaircie pour le sort des prisonniers Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, en attente d'un rapprochement. Surtout après la venue en Corse du Premier ministre Valls et de ses propos qui semblaient tourner le dos au droit et à la réalité si l'on en croit le collectif.
Un dossier très politique
L'aspect politique du dossier n'a bien entendu pas échappé aux membres du collectif "l'ora di u ritornu" qui se réunissaient hier au Grand Café Napoléon.
"Le collectif a tenu à faire le point car il a vocation a tenir informée l'opinion sur l'évolution de ce dossier difficile qui est à la fois administratif puisque nous sommes confrontés à l'administration pénitentiaire et judiciaire mais aussi et surtout politique, dans la mesure où il s'agit de membres du commando Erignac. On se rappelle la position de Manuel Valls lors de sa venue en Corse lorsqu'il a bien mis en évidence le caractère politique de cette affaire."
- La création du collectif a été faite dans le but du rapprochement des prisonniers?
- Depuis sa création en effet, il y a eu des argumentations qui ont été délivrées au fur et à mesure que les mois s'écoulaient. La première fois on nous a dit que c'était le statut de DPS (détenu particulièrement signalé) qui bloquait la venue de Pierre et d'Alain à Borgu ou à Casabianda. Par la suite, lorsque nous avons démontré que le DPS n'était pas un facteur bloquant, ils ont simplement rétorqué que le fait qu'ils avaient été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité, même si ça n'est pas inscrit lors du jugement, la peine de sureté est de 18 ans et qu'elle doit s'accomplir obligatoirement dans une centrale. Sauf que rien, dans les textes de loi (code de procédure pénale, ordonnances réglementaires etc...) rien ne stipule que le détenu condamné à une réclusion criminelle à perpétuité doit effectuer sa peine en centrale.
Il existe un article de loi qui se trouve dans le code pénal et qui s'impose aux autres, c'est le rapprochement familial en vue de préserver ou favoriser la réinsertion des détenus. C'est d'ailleurs cet élément que l'on met en avant depuis de nombreux mois pour plaider en faveur de ce rapprochement qui aujourd'hui pourrait se faire si la volonté politique est au rendez-vous.
- Pourtant, il semble que quelque chose ou quelqu'un s'y oppose ?
- Bien sûr. Il y a quelqu'un, une position extrêmement dure voire provocante le 4 juillet dernier. De toutes les argumentations qui ont été exposées et après le renouvellement du DPS en août qui rendait la situation favorable de la part de l'administration pénitentiaire, on a senti à travers les propos du ministre de la Justice le 4 septembre dernier que la Chancellerie était prête réétudier le dossier.
- Lueur d'espoir alors ?
- Au regard des éléments apportés et en faisant fi de ce fameux principe d'exceptionnalité relevé par M. Valls, pourquoi pas ?Alain et Pierre sont actuellement dans leur 18e année de détention, il n'y a absolument aucune barrière administrative pour s'opposer à leur rapprochement, mais il n'y en avait pas pour autant jusqu'à aujourd'hui...
- La visite du ministre de la Justice laisse entrevoir cette possibilité de rapprochement?
"La visite donne le sentiment que l'on est prêt à réexaminer le dossier. Les avocats qui planchent sur ce dossier travaillent et ont fait des mémoires pour porter la contradiction aux éléments de droit posés par le cabinet du ministre de la Justice.
J.-F. V.
Un dossier très politique
L'aspect politique du dossier n'a bien entendu pas échappé aux membres du collectif "l'ora di u ritornu" qui se réunissaient hier au Grand Café Napoléon.
"Le collectif a tenu à faire le point car il a vocation a tenir informée l'opinion sur l'évolution de ce dossier difficile qui est à la fois administratif puisque nous sommes confrontés à l'administration pénitentiaire et judiciaire mais aussi et surtout politique, dans la mesure où il s'agit de membres du commando Erignac. On se rappelle la position de Manuel Valls lors de sa venue en Corse lorsqu'il a bien mis en évidence le caractère politique de cette affaire."
- La création du collectif a été faite dans le but du rapprochement des prisonniers?
- Depuis sa création en effet, il y a eu des argumentations qui ont été délivrées au fur et à mesure que les mois s'écoulaient. La première fois on nous a dit que c'était le statut de DPS (détenu particulièrement signalé) qui bloquait la venue de Pierre et d'Alain à Borgu ou à Casabianda. Par la suite, lorsque nous avons démontré que le DPS n'était pas un facteur bloquant, ils ont simplement rétorqué que le fait qu'ils avaient été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité, même si ça n'est pas inscrit lors du jugement, la peine de sureté est de 18 ans et qu'elle doit s'accomplir obligatoirement dans une centrale. Sauf que rien, dans les textes de loi (code de procédure pénale, ordonnances réglementaires etc...) rien ne stipule que le détenu condamné à une réclusion criminelle à perpétuité doit effectuer sa peine en centrale.
Il existe un article de loi qui se trouve dans le code pénal et qui s'impose aux autres, c'est le rapprochement familial en vue de préserver ou favoriser la réinsertion des détenus. C'est d'ailleurs cet élément que l'on met en avant depuis de nombreux mois pour plaider en faveur de ce rapprochement qui aujourd'hui pourrait se faire si la volonté politique est au rendez-vous.
- Pourtant, il semble que quelque chose ou quelqu'un s'y oppose ?
- Bien sûr. Il y a quelqu'un, une position extrêmement dure voire provocante le 4 juillet dernier. De toutes les argumentations qui ont été exposées et après le renouvellement du DPS en août qui rendait la situation favorable de la part de l'administration pénitentiaire, on a senti à travers les propos du ministre de la Justice le 4 septembre dernier que la Chancellerie était prête réétudier le dossier.
- Lueur d'espoir alors ?
- Au regard des éléments apportés et en faisant fi de ce fameux principe d'exceptionnalité relevé par M. Valls, pourquoi pas ?Alain et Pierre sont actuellement dans leur 18e année de détention, il n'y a absolument aucune barrière administrative pour s'opposer à leur rapprochement, mais il n'y en avait pas pour autant jusqu'à aujourd'hui...
- La visite du ministre de la Justice laisse entrevoir cette possibilité de rapprochement?
"La visite donne le sentiment que l'on est prêt à réexaminer le dossier. Les avocats qui planchent sur ce dossier travaillent et ont fait des mémoires pour porter la contradiction aux éléments de droit posés par le cabinet du ministre de la Justice.
J.-F. V.