C’est à vous renvoyer aux fondamentaux. Ce que j’ai fait depuis belle lurette sans jamais approcher cette science ancestrale encore à l’école empirique. Un vrai bonheur pour la vue, puis lorsque vous reconnaissez un ancien camarade de classe qui ne vous a pas encore identifié : « Alora, comu andetti ? Sèti in Paradisu qui ! » « Ah ! In Paradisu si, ma pà i turisti ! Un si vidi un’anima e si mori solu sulettu ! » Une pointe de nostalgie teintée d’amertume dans le constat de la désertification. Des gens vivant au Paradis pour les visiteurs mais un triste Paradis pour les résidents permanents même lorsque certains jardins ont un parfum d’Eden.
Bientôt, les maisons retrouveront la vie, le temps d’un été. Un peu de gaieté au cœur de nos jardiniers. Puis lorsque le brouillard de la fin du mois d’août remontera de la vallée et que la diaspora aura retrouvé la ville, les villageois rentreront dans leurs chaumières pour un long hiver en attendant l’autre versant de la vie.
Des résidents vieillissants : « Quist’annu ci sèmu… un antr’annu vidarèmu ! »
« Allez, andetti sanu ! » Toute la bonté de nos anciens concentrée dans ce dernier salut.
J’ai fait un bond dans le passé, retrouvé le plaisir de la nature intacte et généreuse… Que faire d’autre sinon raconter ?