Le Dr. Sauveur Merlenghi, président de La Ligue contre le Cancer à Ajaccio, accompagné des présidents et représentants des associations Aria Linda, Global Earth Keeper, Zeru Frazu, ABCDE, A Sentinella, ADN Passpartou, U Levante et Le Garde qui représentent la coordination “Terra”, ont exprimé leurs craintes et leurs mécontentements sur la situation environnementale actuelle. Les sujets abordés portaient sur la mesure de la qualité de l'air, la situation actuelle de la réserve de Scandola la future centrale thermique du Ricantu et l'alimentation au gaz naturel de la Corse au point mort.
La qualité de l’air corse atteint un niveau de risque de plus en plus élevé. La particule fine PM2,5 et PM10 ont causé la mort prématurée de plus de 48 000 français. Ces particules, présentes dans l’air suite aux déchets ou à la combustion de ces derniers sont loin d’être absentes du territoire, augmentant le risque de cancer et de maladies pulmonaires. Malgré les lois, arrêtés préfectoraux et les alternatives comme le broyage, l'écobuage a encore du succès sur l’île. À savoir cependant que les mairies ont le droit d’intervenir et sanctionner tout individu qui brûle ses déchets à l’air libre. Et c’est dans ce contexte que l’association Le GARDE (Groupement d’Ajaccio et de la région Corse pour la défense de l’environnement) a reproché l’inaction des élus à ce propos et demande la mise en œuvre immédiate du Plan de Protection de l’Atmosphère de la Région Ajaccienne. Muriel Secondy, membre du GARDE, ne peut donc plus accepter “ces nuisances à la santé humaine et doivent cesser dans les zones urbanisées”.
Pour mesurer la qualité de l’air, voici le lien de l’association Qualitair qui en fournit un rapport quotidien : https://www.qualitaircorse.org/
En ce qui concerne la faune et la flore corse, l’association ADN Passpartou et Global Earth Keeper ont exposé un rapport sur la réserve de Scandola qui se retrouve menacée. Entrée au sein du patrimoine mondiale par l’UNESCO en 1983, la réserve marine et terrestre est protégée par des restrictions de l’influence humaine afin d’en préserver sa faune et sa flore. Sa beauté mondialement connue lui confère donc un succès touristique, ce qui peut la desservir. La surfréquentation de la réserve entraîne une pollution due aux hydrocarbures rejetés dans l’air et dans l’eau ainsi qu’une pollution sonore qui cause la désertification de la faune marine. Les embarcations à moteur, dont le son se propage plus vite et plus longtemps dans l’eau. 1 500 m/s contre 340 m/s dans l’air. “C’est comme si les animaux étaient dans une boite de nuit permanente” ont précisé les membres de ADN Passpartou. Cette pollution risque donc d’avoir une répercussion économique inéluctable ainsi que alimentaire. L’association a donc réalisé une proposition de zonage pour la réserve, interdisant le mouillage et la circulation près des falaises à moins de 350 m, interdisant l’accès à la baie d’Elbu et réduisant l’accès au x baies de Solana et d’Elpa Nera, et d’un agrandissement de la réserve de la Punta à Scopa au nord de la baie de Fuculara jusqu’à la Punta di Stollu au sud de la baie de Girolata.
Pour l’énergie, l’État et la Collectivité ont joué au ping-pong des responsabilités. Lors du grand débat à Cozzano, la question a été posée, entre autre, par le maire d’Ajaccio Laurent Marcangeli à propos d’une centrale au gaz naturel pour remplacer celle du Vazzio qui est au fuel. Rappelant la crise de 2005 (le Black-out) et par conséquent le problème de puissance énergétique ainsi que de la taxation forte que la région subira en 2021 de la part de l’Europe. Le président de la République Emmanuel Macron a cependant promis de tenir ses engagements. L’association A Sentinella déplore ce ping-pong entre l’État et la Collectivité qui n’a pas les capacité de gestion nécessaire au vu de la puissance réclamée pour cette centrale (250 Mw) pour tout le territoire ajaccien. La commission d’enquête sur la demande de création de la centrale a reçu un avis défavorable au mois de mars dernier.
Et pour les déchets, la question sur les centres d’enfouissement est toujours en cours. Muriel Secondy reproche un manque de transparence vis-à-vis de ce sujet, notamment sur le tonnage des déchets ménagers sur le territoire. Pour rappel, au centre de Viggianello, l'un des deux centres d'enfouissement de l'île, 58.000 tonnes de déchets y sont déposés tous les ans.
Le jeudi 23 mai à 18 heures à l’Espace Diamant à Ajaccio, une conférence-débat sera organisée par la coordination afin de trouver des solutions à cette crise. L’entrée est gratuite.
La qualité de l’air corse atteint un niveau de risque de plus en plus élevé. La particule fine PM2,5 et PM10 ont causé la mort prématurée de plus de 48 000 français. Ces particules, présentes dans l’air suite aux déchets ou à la combustion de ces derniers sont loin d’être absentes du territoire, augmentant le risque de cancer et de maladies pulmonaires. Malgré les lois, arrêtés préfectoraux et les alternatives comme le broyage, l'écobuage a encore du succès sur l’île. À savoir cependant que les mairies ont le droit d’intervenir et sanctionner tout individu qui brûle ses déchets à l’air libre. Et c’est dans ce contexte que l’association Le GARDE (Groupement d’Ajaccio et de la région Corse pour la défense de l’environnement) a reproché l’inaction des élus à ce propos et demande la mise en œuvre immédiate du Plan de Protection de l’Atmosphère de la Région Ajaccienne. Muriel Secondy, membre du GARDE, ne peut donc plus accepter “ces nuisances à la santé humaine et doivent cesser dans les zones urbanisées”.
Pour mesurer la qualité de l’air, voici le lien de l’association Qualitair qui en fournit un rapport quotidien : https://www.qualitaircorse.org/
En ce qui concerne la faune et la flore corse, l’association ADN Passpartou et Global Earth Keeper ont exposé un rapport sur la réserve de Scandola qui se retrouve menacée. Entrée au sein du patrimoine mondiale par l’UNESCO en 1983, la réserve marine et terrestre est protégée par des restrictions de l’influence humaine afin d’en préserver sa faune et sa flore. Sa beauté mondialement connue lui confère donc un succès touristique, ce qui peut la desservir. La surfréquentation de la réserve entraîne une pollution due aux hydrocarbures rejetés dans l’air et dans l’eau ainsi qu’une pollution sonore qui cause la désertification de la faune marine. Les embarcations à moteur, dont le son se propage plus vite et plus longtemps dans l’eau. 1 500 m/s contre 340 m/s dans l’air. “C’est comme si les animaux étaient dans une boite de nuit permanente” ont précisé les membres de ADN Passpartou. Cette pollution risque donc d’avoir une répercussion économique inéluctable ainsi que alimentaire. L’association a donc réalisé une proposition de zonage pour la réserve, interdisant le mouillage et la circulation près des falaises à moins de 350 m, interdisant l’accès à la baie d’Elbu et réduisant l’accès au x baies de Solana et d’Elpa Nera, et d’un agrandissement de la réserve de la Punta à Scopa au nord de la baie de Fuculara jusqu’à la Punta di Stollu au sud de la baie de Girolata.
Pour l’énergie, l’État et la Collectivité ont joué au ping-pong des responsabilités. Lors du grand débat à Cozzano, la question a été posée, entre autre, par le maire d’Ajaccio Laurent Marcangeli à propos d’une centrale au gaz naturel pour remplacer celle du Vazzio qui est au fuel. Rappelant la crise de 2005 (le Black-out) et par conséquent le problème de puissance énergétique ainsi que de la taxation forte que la région subira en 2021 de la part de l’Europe. Le président de la République Emmanuel Macron a cependant promis de tenir ses engagements. L’association A Sentinella déplore ce ping-pong entre l’État et la Collectivité qui n’a pas les capacité de gestion nécessaire au vu de la puissance réclamée pour cette centrale (250 Mw) pour tout le territoire ajaccien. La commission d’enquête sur la demande de création de la centrale a reçu un avis défavorable au mois de mars dernier.
Et pour les déchets, la question sur les centres d’enfouissement est toujours en cours. Muriel Secondy reproche un manque de transparence vis-à-vis de ce sujet, notamment sur le tonnage des déchets ménagers sur le territoire. Pour rappel, au centre de Viggianello, l'un des deux centres d'enfouissement de l'île, 58.000 tonnes de déchets y sont déposés tous les ans.
Le jeudi 23 mai à 18 heures à l’Espace Diamant à Ajaccio, une conférence-débat sera organisée par la coordination afin de trouver des solutions à cette crise. L’entrée est gratuite.