C’est un fléau qui fait trembler la France. Depuis quelques semaines, les témoignages de la prolifération de punaises de lit partout sur le territoire se multiplient. Il n’y a d’ailleurs qu’à faire un tour sur les réseaux sociaux pour voir fleurir de nombreuses vidéos de ces petites bêtes dans les trains, métros, ou même dans les cinémas. « Il n'y a pas de motif à une panique générale, on n’est pas envahi par des punaises de lits », a toutefois tenu à affirmer le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, lors d’une interview sur France Inter ce mardi matin.
Presque disparues depuis la seconde moitié du XXe siècle, les punaises de lit ont cependant bel et bien fait un retour remarqué depuis déjà quelques années. Et la Corse n’échappe pas au phénomène. Bien au contraire. Selon l’Anses, elle fait en effet partie avec l’Île-de-France, le Limousin, et Provence-Alpes Côte d’Azur des régions les plus touchées. « C'est sûr qu’à l'heure actuelle, la Corse est vraiment impactée », concède ainsi Hélène Barré-Cardi, docteur en entomologie médicale à l’Office de l’Environnement de la Corse (OEC) en regrettant de ne pas disposer d’informations quantitatives et géographiques précises. « C'est quand même un sujet qui est vachement tabou, les professionnels n'aiment pas en parler », indique-t-elle en relevant notamment la présence avérée de ces insectes dans les cabines de ferries desservant l’île et surtout dans de nombreux refuges du GR20. « Quand on a un gardien qui fait très attention, qui passe l'aspirateur et utilise la vapeur sans arrêt, on arrive à limiter les dégâts », note-t-elle. « Je pense aussi que cela doit être difficile de trouver un hôtel qui n’a jamais été impacté par les punaises de lit sur l’île, car tout le monde est touché maintenant. Mais cela ne veut pas dire qu'il y en a dans toutes les chambres d'hôtel, ce n'est pas du tout le cas puisque les hôteliers prennent le problème très au sérieux et vont agir dès qu’ils ont une suspicion », reprend-elle par ailleurs.
Presque disparues depuis la seconde moitié du XXe siècle, les punaises de lit ont cependant bel et bien fait un retour remarqué depuis déjà quelques années. Et la Corse n’échappe pas au phénomène. Bien au contraire. Selon l’Anses, elle fait en effet partie avec l’Île-de-France, le Limousin, et Provence-Alpes Côte d’Azur des régions les plus touchées. « C'est sûr qu’à l'heure actuelle, la Corse est vraiment impactée », concède ainsi Hélène Barré-Cardi, docteur en entomologie médicale à l’Office de l’Environnement de la Corse (OEC) en regrettant de ne pas disposer d’informations quantitatives et géographiques précises. « C'est quand même un sujet qui est vachement tabou, les professionnels n'aiment pas en parler », indique-t-elle en relevant notamment la présence avérée de ces insectes dans les cabines de ferries desservant l’île et surtout dans de nombreux refuges du GR20. « Quand on a un gardien qui fait très attention, qui passe l'aspirateur et utilise la vapeur sans arrêt, on arrive à limiter les dégâts », note-t-elle. « Je pense aussi que cela doit être difficile de trouver un hôtel qui n’a jamais été impacté par les punaises de lit sur l’île, car tout le monde est touché maintenant. Mais cela ne veut pas dire qu'il y en a dans toutes les chambres d'hôtel, ce n'est pas du tout le cas puisque les hôteliers prennent le problème très au sérieux et vont agir dès qu’ils ont une suspicion », reprend-elle par ailleurs.
Un invité indésirable difficilement délogeable
Si elles savent se faire discrètes, les punaises de lit laissent en effet quand même de nombreux indices de leur présence derrière elles, à l’instar de petites traces de sang sur les draps, ou d’excréments qui prennent la forme de taches noires. Il est également possible d’apercevoir des spécimens adultes à l’œil nu, ceux-ci mesurant en moyenne entre 4 et 5mm. Mais le principal signe d’une infestation est avant tout les fortes démangeaisons que les piqûres des punaises occasionnent chez ses hôtes. « Le bouton n'a rien de particulier et la réaction peut être très différente selon les personnes, comme pour les moustiques, mais souvent, on constate au moins trois ou quatre piqûres qui sont alignées. C’est une caractéristique qui doit faire penser à la présence de punaises de lit », explique Hélène Barré-Cardi en avertissant : « Quand on séjourne hors de chez soi, ce n'est pas parce qu'on ne se fait pas piquer qu'il n'y a pas de punaises de lit dans la chambre où on dort. Peut-être qu'elles ont piqué la nuit d'avant les personnes précédentes et qu’elles n’ont pas besoin de sang tout de suite. Et puis il y a aussi des personnes qui ne les attirent pas, tout simplement, ou d’autres qui vont se faire piquer, mais qui ne réagissent pas et qui du coup ne s’en rendent pas compte ».
De facto, selon la spécialiste, il est indispensable de prendre certaines précautions pour protéger ses affaires quand on passe une nuit dans un hébergement quel qu’il soit. Elle conseille ainsi de ne pas utiliser les placards mis à disposition des clients, mais de « laisser toujours tout groupé dans son sac, dans la salle de bain, l'endroit qui a le moins de risques d'avoir des punaises de lit ». « Il est très facile d’attraper des punaises de lit, et quand on arrive chez soi, si on ne fait pas trop attention, qu'on ne nettoie pas bien ses affaires, on est fichu », assure-t-elle, « Il faut donc s’occuper immédiatement de ses affaires quand on rentre en les mettant dans la salle de bain dans un sac, puis les laver à 60°C ou les congeler ».
La docteur en entomologie médicale insiste dans ce droit fil sur l’importance de ne pas laisser ses potentiels invités indésirables se balader dans la maison, tant il est compliqué de s’en débarrasser une fois qu’ils ont élu domicile quelque part. Les punaises de lit sont en effet maitresses dans l’art du cache-cache, et peuvent aller jusqu’à se terrer dans les livres, tiroirs, sommiers, et même sous les plinthes ou à l’intérieur des prises pour ne pas être débusquées. « C'est d'autant plus difficile de lutter contre les punaises de lit qu'elles sont revenues résistantes aux insecticides », déplore la scientifique.
De facto, selon la spécialiste, il est indispensable de prendre certaines précautions pour protéger ses affaires quand on passe une nuit dans un hébergement quel qu’il soit. Elle conseille ainsi de ne pas utiliser les placards mis à disposition des clients, mais de « laisser toujours tout groupé dans son sac, dans la salle de bain, l'endroit qui a le moins de risques d'avoir des punaises de lit ». « Il est très facile d’attraper des punaises de lit, et quand on arrive chez soi, si on ne fait pas trop attention, qu'on ne nettoie pas bien ses affaires, on est fichu », assure-t-elle, « Il faut donc s’occuper immédiatement de ses affaires quand on rentre en les mettant dans la salle de bain dans un sac, puis les laver à 60°C ou les congeler ».
La docteur en entomologie médicale insiste dans ce droit fil sur l’importance de ne pas laisser ses potentiels invités indésirables se balader dans la maison, tant il est compliqué de s’en débarrasser une fois qu’ils ont élu domicile quelque part. Les punaises de lit sont en effet maitresses dans l’art du cache-cache, et peuvent aller jusqu’à se terrer dans les livres, tiroirs, sommiers, et même sous les plinthes ou à l’intérieur des prises pour ne pas être débusquées. « C'est d'autant plus difficile de lutter contre les punaises de lit qu'elles sont revenues résistantes aux insecticides », déplore la scientifique.
Sensibiliser les professionnels du tourisme
À l’heure où la psychose grandit et où beaucoup de personnes s’inquiètent de voir à leur tour leur logement touché, Hélène Barré-Cardi tient cependant à souligner : « La recrudescence des punaises de lit n’est pas nouvelle. C'est la médiatisation qui donne l'impression qu'on est plus envahi d'un coup, mais ce n'est pas le cas : c'est arrivé progressivement ».
Preuve en est, depuis 2017, sollicité par le Parc Naturel Régional de Corse (PNRC) qui s’inquiétait de la présence de punaises de lit dans certains de ses refuges, l’OEC a engagé un travail sur question en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé Corse. « Nous avons travaillé ensemble pour créer des outils de communication, comme des plaquettes d’information, et nous avons fait des campagnes pour sensibiliser les professionnels du tourisme insulaires », pointe-t-elle en dévoilant qu’une journée d’information avait ainsi été organisée sur le thème « Lutte contre la prolifération des punaises de lit » avec mise en pratique sur le refuge d’Ascu Stagnu avec Pascal Delaunay, spécialiste de ces insectes, venus du CHU de Nice. « Malheureusement, à l'époque, il n'y a pas eu beaucoup de professionnels qui sont intervenus. Peut-être qu'actuellement, il y en aurait plus. Mais après, c'est vrai que pour eux, c'est un peu difficile parce que c’est un sujet tabou, et qu’ils ont l'impression que s'ils viennent à ce type de conférence, c'est qu'ils sont touchés. Alors qu’au contraire, c’est la preuve qu'ils se renseignent, et cela montre qu'ils se préoccupent du problème », conclut la spécialiste de l’OEC.
Preuve en est, depuis 2017, sollicité par le Parc Naturel Régional de Corse (PNRC) qui s’inquiétait de la présence de punaises de lit dans certains de ses refuges, l’OEC a engagé un travail sur question en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé Corse. « Nous avons travaillé ensemble pour créer des outils de communication, comme des plaquettes d’information, et nous avons fait des campagnes pour sensibiliser les professionnels du tourisme insulaires », pointe-t-elle en dévoilant qu’une journée d’information avait ainsi été organisée sur le thème « Lutte contre la prolifération des punaises de lit » avec mise en pratique sur le refuge d’Ascu Stagnu avec Pascal Delaunay, spécialiste de ces insectes, venus du CHU de Nice. « Malheureusement, à l'époque, il n'y a pas eu beaucoup de professionnels qui sont intervenus. Peut-être qu'actuellement, il y en aurait plus. Mais après, c'est vrai que pour eux, c'est un peu difficile parce que c’est un sujet tabou, et qu’ils ont l'impression que s'ils viennent à ce type de conférence, c'est qu'ils sont touchés. Alors qu’au contraire, c’est la preuve qu'ils se renseignent, et cela montre qu'ils se préoccupent du problème », conclut la spécialiste de l’OEC.