La Corse, surnommée "l'île de beauté", pourrait bientôt être rebaptisée "l'île des seniors". En 2020, un quart de ses habitants avait 65 ans ou plus, selon une étude de l’INSEE publiée ce mardi 8 octobre. Une proportion qui place la Corse en tête des îles méditerranéennes en termes de vieillissement de la population, à l’exception de la Sardaigne. "Le vieillissement de la population corse est un phénomène marquant et préoccupant", souligne l'INSEE dans son rapport. Alors que la moyenne d'âge ne cesse d'augmenter sur l'ensemble de l'Europe, la Corse est particulièrement touchée. En comparaison, les Baléares, plus jeunes et dynamiques, ne comptent que 16 % de seniors.
Ce phénomène s'explique en grande partie par une baisse de la natalité, mais aussi par un solde naturel négatif depuis 2013. "La Corse connaît plus de décès que de naissances, une tendance lourde qui s'est installée au cours des dernières années", précise l’étude. Si les arrivées migratoires permettent de compenser partiellement cette chute, elles ne suffisent pas à inverser la tendance.
Une population en âge de travailler en déclin
Ce vieillissement de la population a des conséquences directes sur la structure démographique de l'île. La proportion de personnes en âge de travailler (15-64 ans) est la plus faible des cinq grandes îles méditerranéennes étudiées. "Seulement 61 % des Corses appartiennent à cette tranche d’âge, contre 70 % dans les Baléares", observe l'INSEE. Ce déséquilibre croissant pourrait devenir un obstacle pour l’économie locale à moyen terme.
En parallèle, la part des jeunes de moins de 15 ans se maintient difficilement. Si elle représente encore 15 % de la population, l’étude note que cette stabilité est en grande partie due à l’arrivée de jeunes familles sur l’île. "Malgré une baisse de la fécondité, l'apport migratoire permet de compenser partiellement ce déficit", précise l’étude.
Une tendance qui se confirme dans toute l’Europe du Sud
Le vieillissement de la population n’est pas propre à la Corse. À l’image de la Sardaigne, qui affiche une structure démographique similaire, les autres îles méditerranéennes connaissent également un déclin démographique, bien que de manière moins marquée. En Sicile et en Sardaigne, par exemple, la population diminue de 0,3 à 0,4 % par an, en raison d’un solde naturel négatif et d’un recul des migrations.
Les Baléares, de leur côté, semblent épargnées par ce phénomène. Avec un apport migratoire important et un solde naturel encore positif, cette région espagnole parvient à maintenir une population jeune et dynamique. Cependant, l’INSEE prévient : "Le vieillissement de la population est un phénomène global en Europe, et même les régions aujourd’hui dynamiques ne sont pas à l’abri."
Une île montagneuse et peu peuplée
Ce qui distingue également la Corse des autres îles méditerranéennes, c’est sa faible densité de population. "Avec seulement 343 700 habitants, la Corse reste la moins peuplée des cinq îles étudiées", explique l’INSEE. En dépit d’une superficie proche de celle de la Crète, la population de l’île de beauté est deux fois moindre.
Ce faible peuplement, couplé à un relief montagneux marqué, renforce le caractère isolé de certaines régions corses. Le vieillissement de la population risque d’accentuer cette tendance, rendant l’accès aux services publics et à l’emploi plus difficile dans certaines zones.
Quel avenir ?
Alors que la population vieillit et que les jeunes générations peinent à s’installer durablement, l’avenir démographique de la Corse semble incertain. "L’île doit relever des défis majeurs pour maintenir un équilibre entre le vieillissement de sa population et son dynamisme économique", conclut l’étude de l'INSEE.
Pour l’heure, l’apport migratoire reste le principal levier de croissance démographique, mais l’arrivée des "Français" pourra-t-elle suffire à inverser la tendance ? Surtout, seront-ils bien accueillis sur cette terre où les "continentaux" ne sont pas toujours les bienvenus ? La question reste, disons… délicatement ouverte.
Ce phénomène s'explique en grande partie par une baisse de la natalité, mais aussi par un solde naturel négatif depuis 2013. "La Corse connaît plus de décès que de naissances, une tendance lourde qui s'est installée au cours des dernières années", précise l’étude. Si les arrivées migratoires permettent de compenser partiellement cette chute, elles ne suffisent pas à inverser la tendance.
Une population en âge de travailler en déclin
Ce vieillissement de la population a des conséquences directes sur la structure démographique de l'île. La proportion de personnes en âge de travailler (15-64 ans) est la plus faible des cinq grandes îles méditerranéennes étudiées. "Seulement 61 % des Corses appartiennent à cette tranche d’âge, contre 70 % dans les Baléares", observe l'INSEE. Ce déséquilibre croissant pourrait devenir un obstacle pour l’économie locale à moyen terme.
En parallèle, la part des jeunes de moins de 15 ans se maintient difficilement. Si elle représente encore 15 % de la population, l’étude note que cette stabilité est en grande partie due à l’arrivée de jeunes familles sur l’île. "Malgré une baisse de la fécondité, l'apport migratoire permet de compenser partiellement ce déficit", précise l’étude.
Une tendance qui se confirme dans toute l’Europe du Sud
Le vieillissement de la population n’est pas propre à la Corse. À l’image de la Sardaigne, qui affiche une structure démographique similaire, les autres îles méditerranéennes connaissent également un déclin démographique, bien que de manière moins marquée. En Sicile et en Sardaigne, par exemple, la population diminue de 0,3 à 0,4 % par an, en raison d’un solde naturel négatif et d’un recul des migrations.
Les Baléares, de leur côté, semblent épargnées par ce phénomène. Avec un apport migratoire important et un solde naturel encore positif, cette région espagnole parvient à maintenir une population jeune et dynamique. Cependant, l’INSEE prévient : "Le vieillissement de la population est un phénomène global en Europe, et même les régions aujourd’hui dynamiques ne sont pas à l’abri."
Une île montagneuse et peu peuplée
Ce qui distingue également la Corse des autres îles méditerranéennes, c’est sa faible densité de population. "Avec seulement 343 700 habitants, la Corse reste la moins peuplée des cinq îles étudiées", explique l’INSEE. En dépit d’une superficie proche de celle de la Crète, la population de l’île de beauté est deux fois moindre.
Ce faible peuplement, couplé à un relief montagneux marqué, renforce le caractère isolé de certaines régions corses. Le vieillissement de la population risque d’accentuer cette tendance, rendant l’accès aux services publics et à l’emploi plus difficile dans certaines zones.
Quel avenir ?
Alors que la population vieillit et que les jeunes générations peinent à s’installer durablement, l’avenir démographique de la Corse semble incertain. "L’île doit relever des défis majeurs pour maintenir un équilibre entre le vieillissement de sa population et son dynamisme économique", conclut l’étude de l'INSEE.
Pour l’heure, l’apport migratoire reste le principal levier de croissance démographique, mais l’arrivée des "Français" pourra-t-elle suffire à inverser la tendance ? Surtout, seront-ils bien accueillis sur cette terre où les "continentaux" ne sont pas toujours les bienvenus ? La question reste, disons… délicatement ouverte.