- Quelle est la situation du Pays Basque ?
- Il y a trois situations administratives différentes : la Communauté autonome d’Euskadi au Sud, la Navarre autonome et le Nord. Au Nord, nous partons quasiment du point zéro en termes d’organisation institutionnelle, administrative et politique. Notre revendication d’indépendance n’a aucune reconnaissance. Nous sommes un point de France comme un autre. Nous avons juste obtenu, lorsque les structures de Pays ont été créées en 1995, un pays Pays Basque, qui nous a permis de contractualiser avec le département et la région. Mais, sans aucune organisation et sans élus spécifiques. Ce n’est qu’une goutte d’eau par rapport à tout ce que nous demandons. On est loin du statut de la Corse !
- Qu’entendez-vous par contractualiser ?
- Le pays Pays Basque a contractualisé le dernier contrat de territoire qui portait sur 87 projets bénéficiant de financement du département, de la région et de l’Etat. Des projets ponctuels sur l’université de Bayonne, le développement de la recherche, un plan d’aménagement des routes… La loi de 2010 a supprimé les pays et nous fait perdre ce peu que l’on avait, mais qui ne correspondait à rien. Personne à Bayonne ne sait ce qu’est le pays Pays Basque. Sans élection directe, les gens ne peuvent pas s’identifier à une structure créée par décret.
- Que demandez-vous ?
- Nous demandons un référendum local pour savoir ce que la population veut. Nous en avons, déjà, organisé un, en 2010, sans l’accord du Préfet et du gouvernement Fillon. 35 000 personnes ont voté, 78 % se sont prononcées pour la création d’une collectivité territoriale spécifique. La première étape de la Construction nationale est d’organiser, au niveau du territoire du Pays Basque Nord, cette collectivité avec ses trois caractéristiques : une assemblée élue au suffrage universel direct, des compétences et un budget en rapport avec ces compétences. Aujourd’hui, les conditions sont inédites. Le processus de paix, qui s’engage, est forcément un argument supplémentaire dans la balance.
- En quoi consiste ce processus en cours ?
- Nous nous sommes lancés le défi de dire que le peuple peut décider. Jusqu’ici, était en place une stratégie politico-militaire. Il y a un an, la conférence d’Ayete à Saint Sébastien a décidé l’arrêt de la lutte armée. Sous couvert d’observateurs internationaux, le Pays Basque rentre dans une stratégie purement politique à deux temps. Le gouvernement français utilisait le préalable de l’arrêt de la lutte armée pour ne pas nous répondre. Cette fausse excuse est tombée et il est temps de trouver une réponse politique à notre revendication.
- Etes-vous les seuls à porter cette revendication au Pays Basque ?
- Non. Elle est portée par tous les partis politiques, mais aussi par une plateforme citoyenne appelée Batera (qui signifie Ensemble) qui lutte pour une collectivité territoriale spécifique, pour une université autonome à Bayonne, pour la reconnaissance et l’officialisation de la langue et la création d’une Chambre d’agriculture du Pays Basque. Dans ce mouvement large, interviennent les militants d’Abertzaleen, mais également d’Europe Ecologie, du PS, etc. Le Conseil des élus et le Conseil de développement, deux entités des Pays, ont demandé un rendez-vous à Maryline Lebranchu, ministre responsable de la prochaine réforme territoriale, pour lui expliquer les spécificités du Pays Basque.
- Y-a-t-il un consensus local sur la question ?
- Oui. Un consensus s’est créé de la droite française jusqu’à la gauche française avec les Ecologistes et les Abertzaleen sur la collectivité territoriale spécifique. Pour certains, comme l’UMP, cette entité sera l’aboutissement de leurs revendications. Pour nous, ce n’est qu’une première étape qui nous permettra de créer des liens avec nos frères et nos sœurs du Sud, de porter des projets transfrontaliers, de trouver des financements et de gérer nos dossiers de manière cohérente. Aujourd’hui, les dossiers doivent forcément passer par Pau ou par Bordeaux. Nous n’avons pas la main sur la signature des contrats et des coopérations. Nous demandons le remplacement du département des Pyrénées-Atlantiques qui n’est pas notre structure et la simplification du fameux millefeuille français si décrié.
- Quel score réalisent les partis indépendantistes basques aux élections ?
- Lors des dernières législatives, nous avons réalisé 10 %. Avec le quinquennat, tous les petits partis ont perdu en voix et en pourcentage, le débat des législatives est devenu la 3ème mi-temps de la présidentielle et se cristallise sur l’UMP et le PS. Surtout cette année avec l’effondrement du MODEM au niveau national et local. Pour la coalition électorale Euskal Herria Bai, qui regroupe Batasuna et Abertzaleen Batasuna, la grosse satisfaction est d’être devenue la 3ème force politique du Pays Basque Nord. Nous avons détenu la clef du changement face à des députés ancrés sur le territoire depuis longtemps. Nous n’avons pas donné de consignes de vote au 2nd tour. Mais la gagnante PS, Sylviane Alaux et la perdante UMP, Michèle Alliot-Marie, ont reconnu que les voix Abertzaleen ont fait la différence.
- Les Indépendantistes basques ont donc voté socialiste ?
- Majoritairement. Certains ont voté Blanc. Aucun report de voix ne s’est fait sur l’UMP. Michèle Alliot-Marie représente tout ce que nous condamnons. Il y a eu dernièrement un fait de guerre sale, la mort de Jon Anza, un militant de la gauche Abertzaleen. Dans le train, qui l’emmenait de Bayonne à Toulouse où il allait rejoindre d’autres militants, il a disparu, gravement malade, son corps n’a été retrouvé qu’onze mois après. Michèle Alliot-Marie, d’abord ministre de l’Intérieur, puis ministre de la Justice, était en charge de ce dossier et n’a absolument rien fait pour faire avancer notre demande de vérité. Nous ne connaissons toujours pas, aujourd’hui, les circonstances de la mort de Jon Anza.
- Etait-ce un vote sanction ?
- Oui. Un autre exemple : la nouvelle ligne LGV, Ligne à grande vitesse inscrite dans un programme européen pour relier Madrid, est décriée au Pays Basque. La population n’en veut pas. Elle l’a dit par référendum et par des manifestations massives de 15000 personnes à Bayonne. Michèle Alliot-Marie n’a rien fait, elle a attendu la période électorale pour se prononcer contre la LGV. Nous ne donnons pas un chèque en blanc au PS, qui est pour la LGV. Nous disons à ceux qui sont aux commandes au Pays Basque : Attention ! Nous n’avons pas encore la force politique de l’être, mais nous le serons très prochainement.
- Qu’est-ce qui vous le fait penser ?
- La Collectivité territoriale a été le sujet majeur de ces dix derniers mois et des législatives. Tous les candidats ont été obligés de se prononcer Pour ou Contre. Pour la première fois, tous les médias ont posé cette question dans tous les débats et s’est dégagé un front majoritaire pour la création d’une telle institution. Peu à peu, les revendications, que nous portions seuls, comme la Collectivité territoriale ou le statut d’officialisation de la langue basque, sont aujourd’hui portées jusqu’à l’UMP, à quelques détails près.
- A quoi l’attribuez-vous ? La crise est-elle une explication à ce retour identitaire ?
- La crise et une nouvelle manière de penser. Il est plus dur, en temps de crise, de mobiliser des gens préoccupés par leurs fins de mois. Parallèlement, on repense local parce que le global est en train de s’effondrer, le système tout entier ne tient plus. La crise capitaliste prouve que les solutions locales sont bien plus crédibles, comme nous l’avons toujours dit. Si nous demandons la création d’une Chambre d’agriculture du Pays Basque, c’est parce que les Béarnais décident, pour nous, à Pau, de la politique agricole. Nous l’avons créé sous forme associative. La seule réponse que nous avons obtenue de l’Etat français, c’est un procès du président de l’association. Nous avons gagné le procès à Bayonne et en appel à Pau. Cette association fait, sur le territoire du Pays Basque, le travail que ne fait pas la Chambre d’agriculture officielle, favorable aux OGM. Un autre projet est la création d’une monnaie solidaire, l’Eusko, pour relocaliser l’économie sur des circuits courts en créant une identité. Par l’Euro, les gens se sentent européens ; par l’Eusko, ils se sentiront basques.
- Qu’attendez-vous de l’acte III de la décentralisation ?
- On nous a dit que faire une loi pour les Basques, c’était trop compliqué. La loi de 2010 sur la réforme territoriale ne nous a rien donné. Nous ne voulions pas du conseiller territorial à la mode Sarkozy. Pas plus que du conseiller général ou du conseiller régional. Ça ne nous intéresse pas, nous Abertzaleen, de décider pour Agen ou pour Bordeaux, pour le Gers ou les Landes. Nous avons un projet politique qui porte sur notre territoire, il nous faut une institution qui couvre notre territoire pour pouvoir gérer nos dossiers locaux. La réforme territoriale concernera les institutions françaises, elle ne nous concerne pas, mais nous attendons un chapitre spécifique pour le Pays Basque.
- A l’instar du modèle corse ?
- Oui. Nous espérons la création d’une collectivité territoriale pour 2015, comme la Corse l’a eu en 1991. Nous sommes très en retard, mais nous arriverons à l’obtenir. Nous avons déjà gagné la bataille au niveau local. Au début de l’automne, tous les élus du Pays Basque se prononceront par un Oui ou un Non sur le projet global, qui sera ensuite présenté à l’Assemblée nationale à Paris. Les deux députés s’y sont engagés. Nous espérons que Paris mesurera la dimension historique de cette revendication. François Mitterand avait promis, en 1991, la création d’un département Pays Basque, promesse non tenue. J’espère que ce 2ème rendez-vous avec les socialistes ne sera pas manqué.
Propos recueillis par Nicole MARI
- Il y a trois situations administratives différentes : la Communauté autonome d’Euskadi au Sud, la Navarre autonome et le Nord. Au Nord, nous partons quasiment du point zéro en termes d’organisation institutionnelle, administrative et politique. Notre revendication d’indépendance n’a aucune reconnaissance. Nous sommes un point de France comme un autre. Nous avons juste obtenu, lorsque les structures de Pays ont été créées en 1995, un pays Pays Basque, qui nous a permis de contractualiser avec le département et la région. Mais, sans aucune organisation et sans élus spécifiques. Ce n’est qu’une goutte d’eau par rapport à tout ce que nous demandons. On est loin du statut de la Corse !
- Qu’entendez-vous par contractualiser ?
- Le pays Pays Basque a contractualisé le dernier contrat de territoire qui portait sur 87 projets bénéficiant de financement du département, de la région et de l’Etat. Des projets ponctuels sur l’université de Bayonne, le développement de la recherche, un plan d’aménagement des routes… La loi de 2010 a supprimé les pays et nous fait perdre ce peu que l’on avait, mais qui ne correspondait à rien. Personne à Bayonne ne sait ce qu’est le pays Pays Basque. Sans élection directe, les gens ne peuvent pas s’identifier à une structure créée par décret.
- Que demandez-vous ?
- Nous demandons un référendum local pour savoir ce que la population veut. Nous en avons, déjà, organisé un, en 2010, sans l’accord du Préfet et du gouvernement Fillon. 35 000 personnes ont voté, 78 % se sont prononcées pour la création d’une collectivité territoriale spécifique. La première étape de la Construction nationale est d’organiser, au niveau du territoire du Pays Basque Nord, cette collectivité avec ses trois caractéristiques : une assemblée élue au suffrage universel direct, des compétences et un budget en rapport avec ces compétences. Aujourd’hui, les conditions sont inédites. Le processus de paix, qui s’engage, est forcément un argument supplémentaire dans la balance.
- En quoi consiste ce processus en cours ?
- Nous nous sommes lancés le défi de dire que le peuple peut décider. Jusqu’ici, était en place une stratégie politico-militaire. Il y a un an, la conférence d’Ayete à Saint Sébastien a décidé l’arrêt de la lutte armée. Sous couvert d’observateurs internationaux, le Pays Basque rentre dans une stratégie purement politique à deux temps. Le gouvernement français utilisait le préalable de l’arrêt de la lutte armée pour ne pas nous répondre. Cette fausse excuse est tombée et il est temps de trouver une réponse politique à notre revendication.
- Etes-vous les seuls à porter cette revendication au Pays Basque ?
- Non. Elle est portée par tous les partis politiques, mais aussi par une plateforme citoyenne appelée Batera (qui signifie Ensemble) qui lutte pour une collectivité territoriale spécifique, pour une université autonome à Bayonne, pour la reconnaissance et l’officialisation de la langue et la création d’une Chambre d’agriculture du Pays Basque. Dans ce mouvement large, interviennent les militants d’Abertzaleen, mais également d’Europe Ecologie, du PS, etc. Le Conseil des élus et le Conseil de développement, deux entités des Pays, ont demandé un rendez-vous à Maryline Lebranchu, ministre responsable de la prochaine réforme territoriale, pour lui expliquer les spécificités du Pays Basque.
- Y-a-t-il un consensus local sur la question ?
- Oui. Un consensus s’est créé de la droite française jusqu’à la gauche française avec les Ecologistes et les Abertzaleen sur la collectivité territoriale spécifique. Pour certains, comme l’UMP, cette entité sera l’aboutissement de leurs revendications. Pour nous, ce n’est qu’une première étape qui nous permettra de créer des liens avec nos frères et nos sœurs du Sud, de porter des projets transfrontaliers, de trouver des financements et de gérer nos dossiers de manière cohérente. Aujourd’hui, les dossiers doivent forcément passer par Pau ou par Bordeaux. Nous n’avons pas la main sur la signature des contrats et des coopérations. Nous demandons le remplacement du département des Pyrénées-Atlantiques qui n’est pas notre structure et la simplification du fameux millefeuille français si décrié.
- Quel score réalisent les partis indépendantistes basques aux élections ?
- Lors des dernières législatives, nous avons réalisé 10 %. Avec le quinquennat, tous les petits partis ont perdu en voix et en pourcentage, le débat des législatives est devenu la 3ème mi-temps de la présidentielle et se cristallise sur l’UMP et le PS. Surtout cette année avec l’effondrement du MODEM au niveau national et local. Pour la coalition électorale Euskal Herria Bai, qui regroupe Batasuna et Abertzaleen Batasuna, la grosse satisfaction est d’être devenue la 3ème force politique du Pays Basque Nord. Nous avons détenu la clef du changement face à des députés ancrés sur le territoire depuis longtemps. Nous n’avons pas donné de consignes de vote au 2nd tour. Mais la gagnante PS, Sylviane Alaux et la perdante UMP, Michèle Alliot-Marie, ont reconnu que les voix Abertzaleen ont fait la différence.
- Les Indépendantistes basques ont donc voté socialiste ?
- Majoritairement. Certains ont voté Blanc. Aucun report de voix ne s’est fait sur l’UMP. Michèle Alliot-Marie représente tout ce que nous condamnons. Il y a eu dernièrement un fait de guerre sale, la mort de Jon Anza, un militant de la gauche Abertzaleen. Dans le train, qui l’emmenait de Bayonne à Toulouse où il allait rejoindre d’autres militants, il a disparu, gravement malade, son corps n’a été retrouvé qu’onze mois après. Michèle Alliot-Marie, d’abord ministre de l’Intérieur, puis ministre de la Justice, était en charge de ce dossier et n’a absolument rien fait pour faire avancer notre demande de vérité. Nous ne connaissons toujours pas, aujourd’hui, les circonstances de la mort de Jon Anza.
- Etait-ce un vote sanction ?
- Oui. Un autre exemple : la nouvelle ligne LGV, Ligne à grande vitesse inscrite dans un programme européen pour relier Madrid, est décriée au Pays Basque. La population n’en veut pas. Elle l’a dit par référendum et par des manifestations massives de 15000 personnes à Bayonne. Michèle Alliot-Marie n’a rien fait, elle a attendu la période électorale pour se prononcer contre la LGV. Nous ne donnons pas un chèque en blanc au PS, qui est pour la LGV. Nous disons à ceux qui sont aux commandes au Pays Basque : Attention ! Nous n’avons pas encore la force politique de l’être, mais nous le serons très prochainement.
- Qu’est-ce qui vous le fait penser ?
- La Collectivité territoriale a été le sujet majeur de ces dix derniers mois et des législatives. Tous les candidats ont été obligés de se prononcer Pour ou Contre. Pour la première fois, tous les médias ont posé cette question dans tous les débats et s’est dégagé un front majoritaire pour la création d’une telle institution. Peu à peu, les revendications, que nous portions seuls, comme la Collectivité territoriale ou le statut d’officialisation de la langue basque, sont aujourd’hui portées jusqu’à l’UMP, à quelques détails près.
- A quoi l’attribuez-vous ? La crise est-elle une explication à ce retour identitaire ?
- La crise et une nouvelle manière de penser. Il est plus dur, en temps de crise, de mobiliser des gens préoccupés par leurs fins de mois. Parallèlement, on repense local parce que le global est en train de s’effondrer, le système tout entier ne tient plus. La crise capitaliste prouve que les solutions locales sont bien plus crédibles, comme nous l’avons toujours dit. Si nous demandons la création d’une Chambre d’agriculture du Pays Basque, c’est parce que les Béarnais décident, pour nous, à Pau, de la politique agricole. Nous l’avons créé sous forme associative. La seule réponse que nous avons obtenue de l’Etat français, c’est un procès du président de l’association. Nous avons gagné le procès à Bayonne et en appel à Pau. Cette association fait, sur le territoire du Pays Basque, le travail que ne fait pas la Chambre d’agriculture officielle, favorable aux OGM. Un autre projet est la création d’une monnaie solidaire, l’Eusko, pour relocaliser l’économie sur des circuits courts en créant une identité. Par l’Euro, les gens se sentent européens ; par l’Eusko, ils se sentiront basques.
- Qu’attendez-vous de l’acte III de la décentralisation ?
- On nous a dit que faire une loi pour les Basques, c’était trop compliqué. La loi de 2010 sur la réforme territoriale ne nous a rien donné. Nous ne voulions pas du conseiller territorial à la mode Sarkozy. Pas plus que du conseiller général ou du conseiller régional. Ça ne nous intéresse pas, nous Abertzaleen, de décider pour Agen ou pour Bordeaux, pour le Gers ou les Landes. Nous avons un projet politique qui porte sur notre territoire, il nous faut une institution qui couvre notre territoire pour pouvoir gérer nos dossiers locaux. La réforme territoriale concernera les institutions françaises, elle ne nous concerne pas, mais nous attendons un chapitre spécifique pour le Pays Basque.
- A l’instar du modèle corse ?
- Oui. Nous espérons la création d’une collectivité territoriale pour 2015, comme la Corse l’a eu en 1991. Nous sommes très en retard, mais nous arriverons à l’obtenir. Nous avons déjà gagné la bataille au niveau local. Au début de l’automne, tous les élus du Pays Basque se prononceront par un Oui ou un Non sur le projet global, qui sera ensuite présenté à l’Assemblée nationale à Paris. Les deux députés s’y sont engagés. Nous espérons que Paris mesurera la dimension historique de cette revendication. François Mitterand avait promis, en 1991, la création d’un département Pays Basque, promesse non tenue. J’espère que ce 2ème rendez-vous avec les socialistes ne sera pas manqué.
Propos recueillis par Nicole MARI