La délégation d’athlètes a pris le chemin du retour sur le coup des 18 heures. L’espace d’une journée, de surcroît ensoleillée, elle aura savouré un moment inoubliable. C’est aussi ça les valeurs du sport.
Frédéric Lecanu (coordonateur) : « la Corse est une terre de champions »
- En quoi consiste cette idée ?
- C’est une manifestation qui existe depuis vint ans en France. Initialement, l’idée consistait à organiser une séance d’entraînement entre les membres de l’équipe de France et les enfants à travers différents territoires. Au fil du temps, le projet a évolué. Aujourd’hui, le matin est consacré à un public prioritaire (enfants malades, personnes âgées…) et l’après-midi un spectacle avec les enfants. C’est plus un show qu’une réelle démonstration. Cette nouvelle configuration est en place depuis une dizaine d’années.
- Combien d’étapes ?
- En règle générale, six étapes. Cette année, nous avons débuté par Strasbourg, puis Ajaccio. Le mois prochain, nous serons à Laval puis Moulin, Bourges et Roubaix. On tourne chaque année en essayant d’avoir de grands champions mais aussi des jeunes. Les enfants apprennent, les jeunes aussi. Ce sont des athlètes qui vivent souvent en cercle fermé à l’INSEP, ils sont déracinés et dans leur bain du haut niveau. Le fait de partir sur ces territoires, à la source en quelque sorte, leur permet de prendre conscience à quel point leur image est importante pour le grand public.
- Quel est l’objectif poursuivi par cette initiative ?
- Réunir, partager, échanger dans une ambiance festive. Pour que les gens se rappellent de nous. Non pas à titre individuel mais en tant qu’équipe de France de judo par le biais de l’émotion. "
- Le judo n’est pas le « sport national » en Corse mais pas loin grâce à des chefs de file au palmarès éloquent, qu’en pensez-vous ?--- (Rires). C’est la preuve que le judo est incarné par la différence. Sur tous les territoires, la différence et la qualité s’expriment très fortement. Et la Corse est une terre de championne. Ce sont des femmes de caractère, que ce soit Julia, Astrid ou Priscilla, c’est une grande fierté d’avoir ces femmes en équipe de France. Elles font rayonner.
- Le judo français se porte plutôt bien. Songez-vous déjà aux JO de Tokyo ?
- On a un très haut niveau en individuel. Teddy Riner est le plus grand champion de tous les temps tous les temps, tous sports confondus en activité. Et il y a aussi une histoire, un passé prestigieux. On est toujours contraints à la performance. L’équipe de France est sur un piedestal et notre travail consiste à faire en sorte qu’elle y reste même si les échéances seront difficiles. On aura les championnats du monde en 2019 à Tokyo et ils précéderont les olympiades. Les Japonais n’ont jamais été aussi forts, il faudra être costaud.