Depuis hier, la CPAM de Corse-du-Sud est inaccessible. Les locaux sont bloqués par les salariés de l'établissement, qui interdisent l'entrée en signe de protestation contre le direction. Alors que le préavis de grève avait été déposé initialement pour une durée de 55 minutes, une demi-journée voire 24h ce mardi, aucune discussion n'a été entamée entre les employés et leur direction. Le mouvement a donc été reconduit ce mercredi par l'intersyndicale STC, FO et CGT.
"Nous demandons la création d'ETP (Equivalents Temps Plein), donc le recrutement de CDI à temps plein pour notre organisme, évoque Valérie Frassati, déléguée syndicale STC de la CPAM 2A. Nous avons un besoin que la direction n'entend pas, pour preuve, la grève n'a rien donné hier et nous sommes dans l'attente d'un dialogue, d'une médiation." L'intersyndicale dénonce non seulement cette politique de recrutement, mais aussi les conditions d'évolutions au sein de la structure, et surtout le manque d'écoute et de considération de la direction vis-à-vis du mal-être général qui règne au sein de l'établissement. "Il y a des gens partis pour retraite ou autre, mais qui n'ont jamais été remplacés, détaille la déléguée syndicale STC. De ce manque, on en demande plus aux agents présents sur le terrain."
Une écoute et des plans d'action
"Il y a un mal-être dû à ce manque d'effectif : on nous demande d'accomplir de plus en plus de tâches, nous sommes devenus polycompétents mais la longueur de la journée reste la même, regrette Valérie Frassati. Nous estimons que la représentation de la caisse primaire de la Corse-du-Sud n'est pas bien effectuée pas notre direction auprès des instances nationales." Les employés de la CPAM 2A, qui souhaitent davantage de ressources et une équité de traitement concernant les formations certifiantes et les possibilités d'évolution, attendent surtout une écoute et des plans d'action de la part de la direction autour de ce mal-être.
Aussi, le but de la grève est de mettre en lumière les horaires d'ouverture restreints de l'Assurance Maladie à Ajaccio. "Nous réclamons une ouverture de la caisse la journée, car aujourd'hui, elle n'est ouverte que de 7h45 à 13h, déplore Valérie Frassati. Les assurés sont lésés et ne peuvent pas accéder aux missions de service public que nous défendons."
Les manifestants attendent désormais une médiation, qui pourrait intervenir à tout moment dans la journée.