La nouvelle nécropole avait été découverte il y a quelques semaines à coté du site antique d’Aleria, au lieu-dit Lamajone.
Les archéologues avaient fait l'inventaire de ce qu’ils avaient trouvé dans les chambres funéraires et même si selon Laurent Vidal, responsable des fouilles, la découverte « était importante mais pas exceptionnelle car Jean Jehasse avait déjà fouillé plus d’une centaine de tombes dans les années 60 à Casabianda. » ce qui est exceptionnel pour les scientifiques c’est de les fouiller avec les techniques d’aujourd’hui.
La presse étrangère s’est intéressée à l’énorme quantité de restes retrouvée par les chercheurs « plus de 200 objets funéraires, dont une centaine de vases pleins, des onguents, une bague avec la représentation d'un animal en train de jouer, des boucles d'oreilles ornées d'étoiles. » souligne National Geographic qui a consacré un long reportage aux fouilles de l’INRAP.
« Au cours des prochaines semaines - peut-on lire dans les colonnes du magazine américain Forbes - les archéologues tenteront d'accéder à la chambre funéraire. D'autre part, les restes osseux seront analysés en laboratoire afin de déterminer l'identité du défunt, son sexe et son âge, ainsi que les causes de son décès. savoir s’ils sont morts d’une maladie spécifique ou de façon naturelle. »
La tombe étrusque a été en effet ouverte ce vendredi 15 mars par les archéologues et les premiers objets découverts sont d’une grande importance.
Les scientifiques y ont en effet retrouvé des objets typiques d’une cérémonie étrusque liée la consommation du vin. Les objets retrouvés sur ce site, qui ont ré ensevelis pour permettre de comprendre la configuration exacte de la sépulture, ne sont pas communs pour la zone.
« On sait en général beaucoup de choses sur le mobilier qui accompagne les morts - nous expliquait Laurent Vidal il y a quelques semaines - mais très peu de choses sur le mort lui-même. L’intérêt de cette fouille, y compris pour la phase Nécropole romaine, est d’obtenir des informations sur les sujets qui sont ensevelis et sur le mobilier qui les accompagnent. Ce qui est assez rare. ».
Un projet collectif de recherche s’est mis en place sur le site avant de remettre en état et restituer le terrain à son propriétaire qui doit y construire une maison individuelle.
Les fouilles qui ont commencé en juin 2018 et dont le budget de 1,4 million € a entièrement été pris en charge par l’Etat, devraient durer encore quelques mois.