- Quel est l’intérêt d’une Route de vins ?
- Une Route des vins est un réseau de domaines viticoles et de caves coopératives qui s’engagent à proposer certaines conditions d’accueil du public dans leurs caveaux de vente et une dégustation à minima et commentée de leurs productions. Une Route des vins référence, en plus, toute l’offre oenotouristique complémentaire, c’est-à-dire les chambres d’hôtes, les lieux de restauration, les visites guidées de domaine…
- La route des vins de Provence a été ouverte en 2011. Quel bilan en dressez-vous ? Avec-vous obtenus des résultats tangibles ?
- Oui ! Nous affichons un nombre croissant d’adhérents, ce qui prouve que les adhérents sont contents. La progression du site Internet dédié est, aussi, en progression constante. L’impact économique est plus difficile à évaluer. Cependant, nous faisons un travail de promotion de la totalité du vignoble auprès de l’ensemble des opérateurs touristiques. Et, nous voyons que l’oenotourisme se développe !
- Cette Route des vins et le vignoble en général donnent-ils une valeur ajoutée supplémentaire en termes d’image touristique aux territoires concernés ?
- Oui ! C’est vrai qu’en termes de différenciation des territoires les uns par rapport aux autres, afficher des exploitations viticoles, des vignobles, des capacités d’accueil dans des domaines viticoles est un vrai plus en termes de communication touristique, de positionnement naturel et de paysages.
- Les projets européens transfrontaliers sont-ils intéressants de ce point de vue là ?
- Oui ! Le projet européen Ver.Tour.Mer se termine. Aujourd’hui, une nouvelle programmation, qui s’appelle Méditerraneo, a pour objectif de développer la coopération entre certaines régions d’Italie, la Corse, la Sardaigne et, en métropole, les deux départements des Alpes maritimes et du Var. C’est vrai que nous serions très intéressés pour travailler ensemble, pour développer des investissements, définir des méthodes et une promotion de nos vignobles en commun.
- Etes-vous favorable à un itinéraire méditerranéen des vins, comme le propose la Ligurie sur le cépage Vermentinu ?
- Oui ! Dans ces territoires, nous partageons des cépages, des savoir-faire, une histoire… qui justifient le fait de travailler ensemble et nous donnent un vrai plus par rapport aux choix touristiques de demain. Ce type d’itinéraire a une vraie cohérence. On ne mélange pas des vignobles qui n’ont aucun rapport entre eux, bien au contraire, on partage de vraies valeurs communes.
- Quel est le poids de la viticulture dans le développement économique de la Provence ?
- La viticulture est une des premières activités exportatrices. Elle est en croissance et représente des emplois non délocalisables. Actuellement, l’ensemble de la filière se développe autour de la couleur Rosé. Le boom se poursuit. Mais, il est, bien souvent, limité par les difficultés d’accès au foncier qui est notre barrière au développement ! On se bagarre pour la préservation des terres agricoles et, surtout, pour la reconquête d’espaces agricoles qui seraient réservés à la viticulture.
- Le manque de terres agricoles est-il prégnant en Provence ?
- Oui ! Aujourd’hui, la viticulture et l’agriculture en général sont, dans nos départements, prises en étau entre, d’un côté, des forêts, des espaces environnementaux, des espaces boisés et classés qui étaient souvent, historiquement, des espaces agricoles, et, d’un autre côté, un étalement urbain, un mitage qui met une pression très forte sur les zones agricoles.
- L’agriculture est-elle la première victime de la spéculation immobilière ?
- Oui ! Le développement de friches spéculatives est un des problèmes importants. Des terres, qui pourraient être exploitées, sont maintenues en état de friche en attendant un éventuel déclassement. C’est une des principales problématiques du développement agricole dans nos territoires. L’oenotourisme, la vente directe et tous les efforts qualitatifs, qui ont été réalisés depuis des années par la viticulture, sont, aussi, une des clés de résistance à la pression foncière et à l’étalement urbain.
- C’est-à-dire ?
- Par exemple, sur des secteurs comme Bandol, la viticulture a, depuis des années, réussi à valoriser ses productions de façon toute à fait correcte, et a, de ce fait, maintenu des espaces agricoles. Et ce, malgré la situation de Bandol avec sa vue sur la mer, sa proximité avec l’ère toulonnaise et, donc, sa pression foncière maximum.
- Dites-vous que l’agriculture reste un moyen sûr de lutter contre la pression foncière et la spéculation immobilière ?
- Oui ! L’agriculture est le premier rempart contre l’étalement urbain et le développement de friches spéculatives… Le maintien de l’image de nos territoires passe, certainement, par le maintien de l’agriculture… et de la viticulture !
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Une Route des vins est un réseau de domaines viticoles et de caves coopératives qui s’engagent à proposer certaines conditions d’accueil du public dans leurs caveaux de vente et une dégustation à minima et commentée de leurs productions. Une Route des vins référence, en plus, toute l’offre oenotouristique complémentaire, c’est-à-dire les chambres d’hôtes, les lieux de restauration, les visites guidées de domaine…
- La route des vins de Provence a été ouverte en 2011. Quel bilan en dressez-vous ? Avec-vous obtenus des résultats tangibles ?
- Oui ! Nous affichons un nombre croissant d’adhérents, ce qui prouve que les adhérents sont contents. La progression du site Internet dédié est, aussi, en progression constante. L’impact économique est plus difficile à évaluer. Cependant, nous faisons un travail de promotion de la totalité du vignoble auprès de l’ensemble des opérateurs touristiques. Et, nous voyons que l’oenotourisme se développe !
- Cette Route des vins et le vignoble en général donnent-ils une valeur ajoutée supplémentaire en termes d’image touristique aux territoires concernés ?
- Oui ! C’est vrai qu’en termes de différenciation des territoires les uns par rapport aux autres, afficher des exploitations viticoles, des vignobles, des capacités d’accueil dans des domaines viticoles est un vrai plus en termes de communication touristique, de positionnement naturel et de paysages.
- Les projets européens transfrontaliers sont-ils intéressants de ce point de vue là ?
- Oui ! Le projet européen Ver.Tour.Mer se termine. Aujourd’hui, une nouvelle programmation, qui s’appelle Méditerraneo, a pour objectif de développer la coopération entre certaines régions d’Italie, la Corse, la Sardaigne et, en métropole, les deux départements des Alpes maritimes et du Var. C’est vrai que nous serions très intéressés pour travailler ensemble, pour développer des investissements, définir des méthodes et une promotion de nos vignobles en commun.
- Etes-vous favorable à un itinéraire méditerranéen des vins, comme le propose la Ligurie sur le cépage Vermentinu ?
- Oui ! Dans ces territoires, nous partageons des cépages, des savoir-faire, une histoire… qui justifient le fait de travailler ensemble et nous donnent un vrai plus par rapport aux choix touristiques de demain. Ce type d’itinéraire a une vraie cohérence. On ne mélange pas des vignobles qui n’ont aucun rapport entre eux, bien au contraire, on partage de vraies valeurs communes.
- Quel est le poids de la viticulture dans le développement économique de la Provence ?
- La viticulture est une des premières activités exportatrices. Elle est en croissance et représente des emplois non délocalisables. Actuellement, l’ensemble de la filière se développe autour de la couleur Rosé. Le boom se poursuit. Mais, il est, bien souvent, limité par les difficultés d’accès au foncier qui est notre barrière au développement ! On se bagarre pour la préservation des terres agricoles et, surtout, pour la reconquête d’espaces agricoles qui seraient réservés à la viticulture.
- Le manque de terres agricoles est-il prégnant en Provence ?
- Oui ! Aujourd’hui, la viticulture et l’agriculture en général sont, dans nos départements, prises en étau entre, d’un côté, des forêts, des espaces environnementaux, des espaces boisés et classés qui étaient souvent, historiquement, des espaces agricoles, et, d’un autre côté, un étalement urbain, un mitage qui met une pression très forte sur les zones agricoles.
- L’agriculture est-elle la première victime de la spéculation immobilière ?
- Oui ! Le développement de friches spéculatives est un des problèmes importants. Des terres, qui pourraient être exploitées, sont maintenues en état de friche en attendant un éventuel déclassement. C’est une des principales problématiques du développement agricole dans nos territoires. L’oenotourisme, la vente directe et tous les efforts qualitatifs, qui ont été réalisés depuis des années par la viticulture, sont, aussi, une des clés de résistance à la pression foncière et à l’étalement urbain.
- C’est-à-dire ?
- Par exemple, sur des secteurs comme Bandol, la viticulture a, depuis des années, réussi à valoriser ses productions de façon toute à fait correcte, et a, de ce fait, maintenu des espaces agricoles. Et ce, malgré la situation de Bandol avec sa vue sur la mer, sa proximité avec l’ère toulonnaise et, donc, sa pression foncière maximum.
- Dites-vous que l’agriculture reste un moyen sûr de lutter contre la pression foncière et la spéculation immobilière ?
- Oui ! L’agriculture est le premier rempart contre l’étalement urbain et le développement de friches spéculatives… Le maintien de l’image de nos territoires passe, certainement, par le maintien de l’agriculture… et de la viticulture !
Propos recueillis par Nicole MARI.
Eric Altero, Directeur de la Chambre d’agriculture du Var.