La France est-elle en train de tourner le dos à ses langues régionales ? En Corse, dans les Pyrénées-Orientales et en Martinique, plusieurs collectivités ont vu leurs décisions favorisant le bilinguisme annulées par la justice, à la demande des préfets. Une série de jugements qui révoltent élus locaux et défenseurs des langues minoritaires, au premier rang desquels Régions et Peuples Solidaires. Lors d’une conférence de presse tenue à Paris ce jeudi 19 décembre, R&PS a dénoncé une « offensive inédite contre la démocratie locale et la diversité linguistique ». Ces décisions judiciaires sont une insulte aux principes démocratiques et au respect des identités locales et constituent une atteinte grave à la démocratie territoriale et au droit des élus locaux à représenter leurs administrés dans leur langue », a déclaré François Alfonsi, en fustigeant président de R&PS « une France linguicide, incapable de protéger son propre patrimoine culturel ».
En Corse, l’Assemblée a vu son règlement intérieur suspendu pour avoir autorisé les débats en langue corse, pourtant accompagnés de traductions simultanées en français. En Catalogne, cinq maires des Pyrénées-Orientales ont été condamnés pour avoir inscrit le catalan dans leurs pratiques municipales. En Martinique, le préfet a obtenu l’annulation d’une décision déclarant le créole langue officielle au côté du français. « Ces décisions surviennent dans un contexte paradoxal, marqué par la nomination de François Bayrou, connu pour son soutien aux langues régionales, au poste de Premier ministre.», observe R&PS « Son gouvernement devra clarifier sa position, car les actes de l’État trahissent aujourd’hui ses engagements », a insisté François Alfonsi.
Une France isolée sur la scène européenne
Le président de R&PS n’a pas manqué de rappeler l’isolement de la France en matière de reconnaissance linguistique. « En Espagne, en Italie ou au Royaume-Uni, l’usage des langues régionales dans les institutions est une pratique normale. Pourquoi la France persiste-t-elle dans cette hostilité, alors qu’elle prétend défendre le multilinguisme au niveau international ? » s’est-il indigné.
À titre d’exemple, François Alfonsi a cité les élus de la Vallée d’Aoste en Italie, qui peuvent délibérer en français, ou les parlementaires gallois, qui alternent entre gallois et anglais. « Cette liberté est respectée partout en Europe, sauf ici. »
Un recours devant les instances européennes
Face à ce qu’il qualifie de « discrimination constitutionnelle », R&PS appelle à une mobilisation nationale. L’organisation exige une réforme de la Constitution pour garantir le droit des élus locaux à utiliser leur langue régionale, et demande la ratification de la Charte Européenne des Langues Régionales et Minoritaires, adoptée par la France mais jamais mise en œuvre.
En Corse, l’Assemblée a vu son règlement intérieur suspendu pour avoir autorisé les débats en langue corse, pourtant accompagnés de traductions simultanées en français. En Catalogne, cinq maires des Pyrénées-Orientales ont été condamnés pour avoir inscrit le catalan dans leurs pratiques municipales. En Martinique, le préfet a obtenu l’annulation d’une décision déclarant le créole langue officielle au côté du français. « Ces décisions surviennent dans un contexte paradoxal, marqué par la nomination de François Bayrou, connu pour son soutien aux langues régionales, au poste de Premier ministre.», observe R&PS « Son gouvernement devra clarifier sa position, car les actes de l’État trahissent aujourd’hui ses engagements », a insisté François Alfonsi.
Une France isolée sur la scène européenne
Le président de R&PS n’a pas manqué de rappeler l’isolement de la France en matière de reconnaissance linguistique. « En Espagne, en Italie ou au Royaume-Uni, l’usage des langues régionales dans les institutions est une pratique normale. Pourquoi la France persiste-t-elle dans cette hostilité, alors qu’elle prétend défendre le multilinguisme au niveau international ? » s’est-il indigné.
À titre d’exemple, François Alfonsi a cité les élus de la Vallée d’Aoste en Italie, qui peuvent délibérer en français, ou les parlementaires gallois, qui alternent entre gallois et anglais. « Cette liberté est respectée partout en Europe, sauf ici. »
Un recours devant les instances européennes
Face à ce qu’il qualifie de « discrimination constitutionnelle », R&PS appelle à une mobilisation nationale. L’organisation exige une réforme de la Constitution pour garantir le droit des élus locaux à utiliser leur langue régionale, et demande la ratification de la Charte Européenne des Langues Régionales et Minoritaires, adoptée par la France mais jamais mise en œuvre.
Des recours devant les juridictions européennes sont déjà en cours. « Nous irons jusqu’au bout. Il s’agit de préserver non seulement nos langues, mais aussi l’âme de nos territoires », a conclu François Alfonsi, appelant à une union entre élus locaux et citoyens pour faire entendre leurs voix.