Un collectif pour faire entendre la voix des autochtones
Pour les membres du CPIC, il est essentiel que les hommes politiques élus fassent preuve de plus de courage et qu’ils mettent en place de nouveaux leviers de développement qui pourraient permettre à la Corse de sortir du joug français.
« Nous sommes certains des qualités de notre île et fort de tout ce potentiel, il nous est permis de tout imaginer pour notre devenir. Mais d’abord, nous estimons que l’agropastoralisme et l’autosuffisance alimentaire sont des priorités pour notre futur. La France a insidieusement détruit nos savoir-faire et nous a présenté une nouvelle Corse à laquelle on ne doit adhérer. Les Agriate par exemple étaient une terre de culture d’agrumes, aujourd’hui c’est un désert et c’est une nécessité donc d’y refaire de l’agriculture » poursuit Jean-Luc Mondoloni.
Vivre et faire vivre une nation
Si le collectif est né le 8 mai 2019, c’est ce 28 septembre que pour la première fois il s’est réuni, au campus Mariani, de l’université de Corte. Avec comme objet premier la reconnaissance par l’ONU, du peuple Corse comme peuple autochtone.
Lors de cette réunion, c’est avec fierté que le collectif à reçu le soutien de Frederic Fappani et de Audrey Gautier, respectivement, président international et secrétaire générale de l’ ONG C.N.R.J, et également d’ Enzo Pietri, vice-président de Meris, parti d’indépendance sarde.
« Aujourd’hui, nous devons inscrire notre île et notre peuple dans une dynamique internationale, nous ne devons pas percevoir notre combat comme celui d’une fermeture sur nous- même. Au contraire, nous devons nous placer dans la modernité, le progrès, les échanges tout en transmettant, enseignant notre culture. Actuellement, nous travaillons à la rédaction d’un projet de constitution, politique, économique et sociale pour une Corse indépendante, avec évidemment une superbe ouverture sur le monde » continue Jean-Luc Mondoloni.
S’ouvrir sur la Méditerranée et mettre en valeur la culture Corse
« Nous devons faire des choix de développement et nous pensons que la revalorisation des villages est primordiale en parallèle, il faut évidemment cesser de créer des hypermarchés ou des centres commerciaux, nous n’avons pas besoin de cette hyper consommation, qui induit une importation importante de produits pour une exportation quasi inexistante de nos produits. Si il semble que le combat pour défendre et faire vivre l’identité corse est difficile, je suis certain que tant qu’un corse restera debout pour parler de son peuple nous serons pas dans l’échec » conclut Jean-Luc Mondoloni.
Sur internet un bulletin d’adhésion au collectif est disponible, en ligne, depuis le 7 Octobre, une pétition pour la reconnaissance à l’ONU du peuple corse sera également mise en ligne rapidement et de nombreuses réunions auront lieu dans toute la Corse afin de faire connaitre le CPIC.