Jean-Christophe Angelini, conseiller exécutif, président de l'ADEC et secrétaire général du PNC, Saveriu Luciani, conseiller exécutif et préisdent de l'Office hydraulique, entourés des cadres du PNC.
- Depuis quelques mois, face à la pression d’Inseme pour structurer Femu, on avait l'impression que les réticences avaient changé de camp. Cela ne semble pas être le cas ?
- Nous n'avons jamais été réticents. Nous avons simplement dit, de façon constante, que la fusion devait s'adosser à un processus de dialogue, à une construction politique véritable, et ne pas être décrétée par quelques uns à l'Assemblée de Corse ou ailleurs. Le PNC est un parti politique structuré qui existe depuis 2002. Inseme est un mouvement qui a fait un certain nombre de démonstrations, notamment au plan électoral. On ne peut pas, du jour au lendemain, décréter la fusion entre eux alors même que, lorsque le PNC appelait à la construire, on nous répondait que ce n’était pas possible ! Aujourd’hui, tout le monde semble être acquis à cette idée que nous avons portée seul, contre l’avis de nos partenaires, pendant cinq ans.
- Où est le problème ?
- Il n’y a pas de difficulté dans les principes, mais une discussion sur les modalités. Et, plutôt que de débattre à l’infini sur les modalités, le PNC en propose dix qu’il a faites votées à l’unanimité par son assemblée générale. Les choses sont très claires désormais.
- Ces dix modalités sont-elles des conditions sine qua non de la fusion ?
- Oui ! Ce sont des points importants. Ce ne sont pas des préalables. Ils engagent le PNC au moins autant, sinon davantage, qu’Inseme puisqu’il s’agit, notamment, de mutualiser des outils qui relèvent du PNC, par exemple le journal Arriti ou nos locaux, d’associer nos partenaires à des démarches stratégiques comme R&PS (Régions & Peuples solidaires) ou l’ALE (Alliance Libre européenne)… Il n’y a pas de problème particulier, mais la nécessité de parler de tout ceci de manière très claire et en prenant le temps. Nous pensons que les mois qui viennent devront effectivement être consacrés à ces discussions.
- L’une des modalités demande la parité politique, l’égalité entre les deux mouvements. Est-ce, pour vous, une exigence ? Que faites-vous d’A Chjama ?
- Il faut l’égalité ! C’est une évidence ! Aujourd’hui, il y a deux mouvements : Inseme et le PNC. La question d’A Chjama est, depuis quelque temps, posée différemment au sens où les militants d’Inseme et d’A Chjama cultivent, depuis longtemps, la double appartenance. Ce qui n’est pas le cas des militants du PNC. La fusion doit se faire sur des principes simples : un parti politique, ça nous paraît important ! Une parité complète, mais ça tombe sous le sens. Le PNC a rassemblé, aujourd’hui, plus de 600 militants et enregistré plus de 200 adhésions nouvelles. Ce qui veut dire qu’il y a une demande forte autour de l’idée de parti que nous mettons en œuvre depuis des années. Enfin, nous devons avoir des débats et des échanges. Si tout va bien, la mandature devrait finir de consacrer tout cela.
- Vous dites qu’il faut d’abord structurer avant de fusionner. Voulez-vous conserver, en sus, les deux entités ?
- Non ! Femu a vocation à être à terme une structure unique. Mais, encore une fois, on ne peut pas décréter un mouvement aussi important. Il faut se prémunir contre de possibles scissions et des problèmes internes, même s’ils ne devraient pas intervenir. Si nous voulons réussir un parti ou un mouvement et l’installer durablement dans l’espace politique corse, nous devons résolument choisir de prendre un peu de temps et, le moment venu, de consacrer un sigle unique : Femu a Corsica.
- Une autre condition est d’approfondir les termes du projet de société. Pourquoi ? Y-a-t-il, entre vous, des divergences de vision ou de démarche ?
- Non ! Les partenaires au sein de Femu ont la même démarche stratégique, mais il y a un fait nouveau : nous sommes aux responsabilités, ce qui nous oblige à faire, tous les jours, des choix. Ma question est simple : à l’aune de quel projet de société les faisons-nous ? De quels grands principes ? Quel type de Corse voulons-nous à 20 ou 30 ans ? Il y a des sujets, - énergie, transport, foncier, aménagement du territoire -, sur lesquels des réponses sont attendues. Elles doivent relever, non plus du PNC ou d’Inseme pris séparément, mais de Femu en général. Il faut élargir les termes du projet de société qui, pour nous, n’est pas un catalogue de bonnes intentions, ni un programme électoral. C’est vraiment un projet qui nous engage sur un temps long.
- Inseme a lancé un appel à l’élargissement de Femu à d’autres forces qui se reconnaissent dans la démarche. Etes-vous d’accord ?
- Nous ne voyons pas de difficulté au fait d’élargir Femu rapidement, dès l’instant qu’on s’inscrit dans la famille nationaliste. Femu pourra, peut-être demain, s’élargir à d’autres forces, mais cela ne se fera qu’au terme d’un long débat et de discussions qui, pour l’instant, ne sont pas encore posées. Donnons-nous le temps de finaliser la démarche d’union, ouvrons en même temps notre espace à d’autres mouvements inscrits dans la famille nationaliste, nous verrons, ensuite, ce qui peut en être.
- Peut-on raisonnablement imaginer, un jour, un union du mouvement national ?
- Non ! Je ne le crois pas et, à ce stade, je ne l’espère pas ! Aujourd’hui, il y a Corsica Libera, U Rinnovu, quantité de mouvements engagés dans des démarches nationales, d’autres dans des démarches plus locales comme U Soffiu Novu, d’autres dans des démarches municipales. Il faut conserver cette diversité. Que Femu devienne à terme une structure unique, c’est dans l’ordre des choses depuis cinq ou six ans, mais que nous ayons un mouvement unique sous prétexte que nous sommes aux responsabilités, mouvement commun à toute la famille nationaliste, ce ne serait pas une bonne chose.
- Nous n'avons jamais été réticents. Nous avons simplement dit, de façon constante, que la fusion devait s'adosser à un processus de dialogue, à une construction politique véritable, et ne pas être décrétée par quelques uns à l'Assemblée de Corse ou ailleurs. Le PNC est un parti politique structuré qui existe depuis 2002. Inseme est un mouvement qui a fait un certain nombre de démonstrations, notamment au plan électoral. On ne peut pas, du jour au lendemain, décréter la fusion entre eux alors même que, lorsque le PNC appelait à la construire, on nous répondait que ce n’était pas possible ! Aujourd’hui, tout le monde semble être acquis à cette idée que nous avons portée seul, contre l’avis de nos partenaires, pendant cinq ans.
- Où est le problème ?
- Il n’y a pas de difficulté dans les principes, mais une discussion sur les modalités. Et, plutôt que de débattre à l’infini sur les modalités, le PNC en propose dix qu’il a faites votées à l’unanimité par son assemblée générale. Les choses sont très claires désormais.
- Ces dix modalités sont-elles des conditions sine qua non de la fusion ?
- Oui ! Ce sont des points importants. Ce ne sont pas des préalables. Ils engagent le PNC au moins autant, sinon davantage, qu’Inseme puisqu’il s’agit, notamment, de mutualiser des outils qui relèvent du PNC, par exemple le journal Arriti ou nos locaux, d’associer nos partenaires à des démarches stratégiques comme R&PS (Régions & Peuples solidaires) ou l’ALE (Alliance Libre européenne)… Il n’y a pas de problème particulier, mais la nécessité de parler de tout ceci de manière très claire et en prenant le temps. Nous pensons que les mois qui viennent devront effectivement être consacrés à ces discussions.
- L’une des modalités demande la parité politique, l’égalité entre les deux mouvements. Est-ce, pour vous, une exigence ? Que faites-vous d’A Chjama ?
- Il faut l’égalité ! C’est une évidence ! Aujourd’hui, il y a deux mouvements : Inseme et le PNC. La question d’A Chjama est, depuis quelque temps, posée différemment au sens où les militants d’Inseme et d’A Chjama cultivent, depuis longtemps, la double appartenance. Ce qui n’est pas le cas des militants du PNC. La fusion doit se faire sur des principes simples : un parti politique, ça nous paraît important ! Une parité complète, mais ça tombe sous le sens. Le PNC a rassemblé, aujourd’hui, plus de 600 militants et enregistré plus de 200 adhésions nouvelles. Ce qui veut dire qu’il y a une demande forte autour de l’idée de parti que nous mettons en œuvre depuis des années. Enfin, nous devons avoir des débats et des échanges. Si tout va bien, la mandature devrait finir de consacrer tout cela.
- Vous dites qu’il faut d’abord structurer avant de fusionner. Voulez-vous conserver, en sus, les deux entités ?
- Non ! Femu a vocation à être à terme une structure unique. Mais, encore une fois, on ne peut pas décréter un mouvement aussi important. Il faut se prémunir contre de possibles scissions et des problèmes internes, même s’ils ne devraient pas intervenir. Si nous voulons réussir un parti ou un mouvement et l’installer durablement dans l’espace politique corse, nous devons résolument choisir de prendre un peu de temps et, le moment venu, de consacrer un sigle unique : Femu a Corsica.
- Une autre condition est d’approfondir les termes du projet de société. Pourquoi ? Y-a-t-il, entre vous, des divergences de vision ou de démarche ?
- Non ! Les partenaires au sein de Femu ont la même démarche stratégique, mais il y a un fait nouveau : nous sommes aux responsabilités, ce qui nous oblige à faire, tous les jours, des choix. Ma question est simple : à l’aune de quel projet de société les faisons-nous ? De quels grands principes ? Quel type de Corse voulons-nous à 20 ou 30 ans ? Il y a des sujets, - énergie, transport, foncier, aménagement du territoire -, sur lesquels des réponses sont attendues. Elles doivent relever, non plus du PNC ou d’Inseme pris séparément, mais de Femu en général. Il faut élargir les termes du projet de société qui, pour nous, n’est pas un catalogue de bonnes intentions, ni un programme électoral. C’est vraiment un projet qui nous engage sur un temps long.
- Inseme a lancé un appel à l’élargissement de Femu à d’autres forces qui se reconnaissent dans la démarche. Etes-vous d’accord ?
- Nous ne voyons pas de difficulté au fait d’élargir Femu rapidement, dès l’instant qu’on s’inscrit dans la famille nationaliste. Femu pourra, peut-être demain, s’élargir à d’autres forces, mais cela ne se fera qu’au terme d’un long débat et de discussions qui, pour l’instant, ne sont pas encore posées. Donnons-nous le temps de finaliser la démarche d’union, ouvrons en même temps notre espace à d’autres mouvements inscrits dans la famille nationaliste, nous verrons, ensuite, ce qui peut en être.
- Peut-on raisonnablement imaginer, un jour, un union du mouvement national ?
- Non ! Je ne le crois pas et, à ce stade, je ne l’espère pas ! Aujourd’hui, il y a Corsica Libera, U Rinnovu, quantité de mouvements engagés dans des démarches nationales, d’autres dans des démarches plus locales comme U Soffiu Novu, d’autres dans des démarches municipales. Il faut conserver cette diversité. Que Femu devienne à terme une structure unique, c’est dans l’ordre des choses depuis cinq ou six ans, mais que nous ayons un mouvement unique sous prétexte que nous sommes aux responsabilités, mouvement commun à toute la famille nationaliste, ce ne serait pas une bonne chose.
- Vous vous prononcez pour la diversité des offres nationalistes lors des prochains scrutins. Donc, pas de candidature d’union nationale au 1er tour ?
- Non ! C’est, à la fois, un gage de démocratie et de bonne conduite de la majorité. Nous avons gagné au terme d’une équation simple : diversité des offres au 1er tour, fusion au 2nd. La fusion des listes a été, à un moment donné, discutée au sens où certains, des deux côtés de la démarche, pensaient que nous ne la ferions pas. Nous avons démontré, très vite, dès le lendemain du 1er tour, que nous la faisions. Aujourd’hui, c’est différent ! Nous disons très en amont que la fusion sera faite de toute manière. Cela permet, politiquement, d’avoir une démarche beaucoup plus claire et, électoralement, de ratisser plus large, chacun étant appelé à fusionner au 2nd tour.
- Cela est valable quand il y a des scrutins à listes, mais que prônez-vous lorsqu’il y a des candidats uniques comme pour les législatives ?
- Cela dépend du débat ! C’est la proposition que fait le PNC et qui, selon nous, doit être mise en œuvre, même pour les législatives. Nous pensons qu’il est pertinent que les deux démarches soient présentes au 1er tour, maintenant ce n’est pas parce que nous en parlons que c’est acté. Nous devons en discuter au sein de Femu a Corsica. Cela s’applique aux législatives et aux territoriales, et de manière générale à d’autres types de scrutin. Le débat est ouvert, l’important est que la fusion au 2nd tour soit présente dans tous les cas.
- Femu présentera-t-elle des candidats aux législatives sur les quatre circonscriptions ?
- C’est le souhait du PNC. Nous devons aller aux législatives, c’est une évidence. Je rappelle qu’en 2012, nous avons été présents au 2nd tour dans deux circonscriptions sur quatre. Nous pouvons, cette fois-ci, être présents au 2nd tour dans toutes les circonscriptions au regard des résultats et des éléments de bilan de la majorité territoriale. Nous devons y aller d’autant plus que le gouvernement, chacun le voit bien, fait la sourde oreille depuis des mois. Il faut porter, je l’espère depuis l’Assemblée au Palais Bourbon, des revendications qui relèvent de la famille nationaliste aux responsabilités en Corse. Il faut le faire dans une procédure qui soit démocratique et transparente.
- C’est une des dix conditions que vous posez à la création de Femu. N’était-ce pas le cas avant ?
- Je ne dirais pas ça ! Je dis seulement que le fait que nous soyons aux responsabilités nous confère des attributs nouveaux. Nous devons ouvrir des procédures, désigner des candidats de manière collégiale, démocratique et transparente afin que l’ensemble des mouvements soit en campagne sans avoir l’impression d’avoir été lésé. Il faut considérer la parité, la diversité des tendances à l’intérieur de Femu a Corsica, la logique territoriale en fonction du lieu d’appartenance des uns et des autres et, enfin, l’efficacité politique et électorale des candidats que nous retiendrons. Il va de soi que c’est important et qu’on ne peut pas faire n’importe quoi !
- Quel serait le calendrier idéal pour constituer Femu ?
- Nous avons fixé des principes. Il ne nous appartient pas d’arrêter, seul, le calendrier, ce serait irrespectueux à l’endroit de nos partenaires. Le calendrier doit être arrêté collégialement avec Inseme, avec les militants d’A Chjama, et surtout avec tous ceux qui ne sont, ni des militants du PNC, ni d’Inseme, ni d’A Chjama. Il faut en débattre largement avec l’ensemble de notre mouvance politique. Cela va demander du temps. Ce que nous devons réussir devra, le moment venu, reposer sur un contrat clair avec l’ensemble du peuple corse et des Nationalistes, et ne pas, je le répète, être l’apanage de quelques uns à l’Assemblée ou ailleurs !
- Vous proposez néanmoins une rentrée politique dès septembre ou octobre ?
- Tout à fait ! J’ai proposé trois types d’évènements : une manifestation commune, une université d’été et une rentrée politique. Le PNC a, pendant longtemps, proposé et mis en œuvre avec ses partenaires des rentrées politiques de Femu a Corsica. Aujourd’hui que nous sommes aux responsabilités, Femu ne peut pas s’en exempter. Il faut réunir notre audience et faire notre rentrée politique, comme c’est le cas depuis des années.
- Participerez-vous dimanche prochain aux Ghjurnate di Corti ?
- Oui ! Le PNC a été invité es qualité. Il sera, donc, présent en tant que parti politique à cette rencontre. Il est important que nous y soyons pour affirmer notre attachement à la cohésion de la majorité en même temps que notre souhait de continuer ensemble dans la voie de l’union.
- Vous avez conclu en disant que le combat n’est pas fini, qu’il n’est pas encore gagné et qu’il continue… Dans quel sens ?
- Le combat aura véritablement atteint une maturité et même une phase historique lorsque le droit du peuple corse à l’autodétermination sera reconnu. Le combat sera gagné lorsque la Corse sera dotée d’un pouvoir législatif, règlementaire, fiscal, administratif et financier et que nous serons considérés, à parité, avec les nations sans Etat de Méditerranée et d’Europe. C’est loin d’être le cas aujourd’hui ! Nous devons poursuivre, aller plus loin et, dans ce cadre-là, poser sereinement les termes de la construction de notre pays. C’est en ce sens que le combat continue.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Non ! C’est, à la fois, un gage de démocratie et de bonne conduite de la majorité. Nous avons gagné au terme d’une équation simple : diversité des offres au 1er tour, fusion au 2nd. La fusion des listes a été, à un moment donné, discutée au sens où certains, des deux côtés de la démarche, pensaient que nous ne la ferions pas. Nous avons démontré, très vite, dès le lendemain du 1er tour, que nous la faisions. Aujourd’hui, c’est différent ! Nous disons très en amont que la fusion sera faite de toute manière. Cela permet, politiquement, d’avoir une démarche beaucoup plus claire et, électoralement, de ratisser plus large, chacun étant appelé à fusionner au 2nd tour.
- Cela est valable quand il y a des scrutins à listes, mais que prônez-vous lorsqu’il y a des candidats uniques comme pour les législatives ?
- Cela dépend du débat ! C’est la proposition que fait le PNC et qui, selon nous, doit être mise en œuvre, même pour les législatives. Nous pensons qu’il est pertinent que les deux démarches soient présentes au 1er tour, maintenant ce n’est pas parce que nous en parlons que c’est acté. Nous devons en discuter au sein de Femu a Corsica. Cela s’applique aux législatives et aux territoriales, et de manière générale à d’autres types de scrutin. Le débat est ouvert, l’important est que la fusion au 2nd tour soit présente dans tous les cas.
- Femu présentera-t-elle des candidats aux législatives sur les quatre circonscriptions ?
- C’est le souhait du PNC. Nous devons aller aux législatives, c’est une évidence. Je rappelle qu’en 2012, nous avons été présents au 2nd tour dans deux circonscriptions sur quatre. Nous pouvons, cette fois-ci, être présents au 2nd tour dans toutes les circonscriptions au regard des résultats et des éléments de bilan de la majorité territoriale. Nous devons y aller d’autant plus que le gouvernement, chacun le voit bien, fait la sourde oreille depuis des mois. Il faut porter, je l’espère depuis l’Assemblée au Palais Bourbon, des revendications qui relèvent de la famille nationaliste aux responsabilités en Corse. Il faut le faire dans une procédure qui soit démocratique et transparente.
- C’est une des dix conditions que vous posez à la création de Femu. N’était-ce pas le cas avant ?
- Je ne dirais pas ça ! Je dis seulement que le fait que nous soyons aux responsabilités nous confère des attributs nouveaux. Nous devons ouvrir des procédures, désigner des candidats de manière collégiale, démocratique et transparente afin que l’ensemble des mouvements soit en campagne sans avoir l’impression d’avoir été lésé. Il faut considérer la parité, la diversité des tendances à l’intérieur de Femu a Corsica, la logique territoriale en fonction du lieu d’appartenance des uns et des autres et, enfin, l’efficacité politique et électorale des candidats que nous retiendrons. Il va de soi que c’est important et qu’on ne peut pas faire n’importe quoi !
- Quel serait le calendrier idéal pour constituer Femu ?
- Nous avons fixé des principes. Il ne nous appartient pas d’arrêter, seul, le calendrier, ce serait irrespectueux à l’endroit de nos partenaires. Le calendrier doit être arrêté collégialement avec Inseme, avec les militants d’A Chjama, et surtout avec tous ceux qui ne sont, ni des militants du PNC, ni d’Inseme, ni d’A Chjama. Il faut en débattre largement avec l’ensemble de notre mouvance politique. Cela va demander du temps. Ce que nous devons réussir devra, le moment venu, reposer sur un contrat clair avec l’ensemble du peuple corse et des Nationalistes, et ne pas, je le répète, être l’apanage de quelques uns à l’Assemblée ou ailleurs !
- Vous proposez néanmoins une rentrée politique dès septembre ou octobre ?
- Tout à fait ! J’ai proposé trois types d’évènements : une manifestation commune, une université d’été et une rentrée politique. Le PNC a, pendant longtemps, proposé et mis en œuvre avec ses partenaires des rentrées politiques de Femu a Corsica. Aujourd’hui que nous sommes aux responsabilités, Femu ne peut pas s’en exempter. Il faut réunir notre audience et faire notre rentrée politique, comme c’est le cas depuis des années.
- Participerez-vous dimanche prochain aux Ghjurnate di Corti ?
- Oui ! Le PNC a été invité es qualité. Il sera, donc, présent en tant que parti politique à cette rencontre. Il est important que nous y soyons pour affirmer notre attachement à la cohésion de la majorité en même temps que notre souhait de continuer ensemble dans la voie de l’union.
- Vous avez conclu en disant que le combat n’est pas fini, qu’il n’est pas encore gagné et qu’il continue… Dans quel sens ?
- Le combat aura véritablement atteint une maturité et même une phase historique lorsque le droit du peuple corse à l’autodétermination sera reconnu. Le combat sera gagné lorsque la Corse sera dotée d’un pouvoir législatif, règlementaire, fiscal, administratif et financier et que nous serons considérés, à parité, avec les nations sans Etat de Méditerranée et d’Europe. C’est loin d’être le cas aujourd’hui ! Nous devons poursuivre, aller plus loin et, dans ce cadre-là, poser sereinement les termes de la construction de notre pays. C’est en ce sens que le combat continue.
Propos recueillis par Nicole MARI.
Le vote de la motion cloture l'assemblée générale.
Les dix conditions politiques de la motion : Femu a Corsica subitu !
1 – Création de Femu a Corsica à la rentrée en tous points du territoire à travers des comités régionaux (Le 1er comité Femu structuré vient d’être créé dans le Fiumorbu : Comité Fiumorbu-Castellu-Oriente).
2 – Création d’une coordination nationale qui associe, en son sein, à égalité de droits et de devoirs, les représentants des mouvements et tendances, ainsi que les élus du Conseil exécutif ou de l’Assemblée de Corse.
3 – Relance de la Fédération des élus pour préparer les élections consulaires et municipales et pour former les élus aux problématiques locales.
4 – Associer les partenaires du PNC - R&PS et l’ALE - pleinement à la démarche en cours et aux élections de demain.
5 – Elargissement du Comité de rédaction d’Arritti pour en faire le journal de Femu a Corsica.
6 – Définition d’un tronc commun de ressources financières et matérielles.
7 – Mise en œuvre d’une stratégie de communication commune au nom de Femu a Corsica.
8 – Approfondissement des termes du projet de société.
9 – Une université d’été et une rentrée politique commune dès septembre ou octobre prochains.
10 – Composition d’un groupe de travail sur les modalités de fonctionnement et les statuts de la future organisation Femu a Corsica : un grand parti politique avec des militants actifs, des instances et des procédures de désignation démocratique et transparente des candidats.
1 – Création de Femu a Corsica à la rentrée en tous points du territoire à travers des comités régionaux (Le 1er comité Femu structuré vient d’être créé dans le Fiumorbu : Comité Fiumorbu-Castellu-Oriente).
2 – Création d’une coordination nationale qui associe, en son sein, à égalité de droits et de devoirs, les représentants des mouvements et tendances, ainsi que les élus du Conseil exécutif ou de l’Assemblée de Corse.
3 – Relance de la Fédération des élus pour préparer les élections consulaires et municipales et pour former les élus aux problématiques locales.
4 – Associer les partenaires du PNC - R&PS et l’ALE - pleinement à la démarche en cours et aux élections de demain.
5 – Elargissement du Comité de rédaction d’Arritti pour en faire le journal de Femu a Corsica.
6 – Définition d’un tronc commun de ressources financières et matérielles.
7 – Mise en œuvre d’une stratégie de communication commune au nom de Femu a Corsica.
8 – Approfondissement des termes du projet de société.
9 – Une université d’été et une rentrée politique commune dès septembre ou octobre prochains.
10 – Composition d’un groupe de travail sur les modalités de fonctionnement et les statuts de la future organisation Femu a Corsica : un grand parti politique avec des militants actifs, des instances et des procédures de désignation démocratique et transparente des candidats.