Le Piana a essayé de reprendre la mer

La même manœuvre a été tentée vendredi matin mais là encore sans succès. Un peu plus tard, cependant, le bateau, où il y a très peu de grévistes à bord, à réussi à fermer ses portes et ainsi à s'isoler un peu du conflit. Un conflit avec lequel La Méridionale semble vouloir, elle aussi, prendre des distances.
Dans une lettre qu'il a adressée  au secrétaire général de la CGT, que publie en partie LaProvence.com, Marc Reverchon, le directeur général de la CMN, décline la proposition de Frédéric Alpozzo de "déposer plainte contre la Corsica Ferries tout à la fois parce que sa compagnie "n'est pas fondée à engager une telle action" et "que vouée à l'échec, elle ne résout rien."
Marc Reverchon stigmatise dans le même courrier "les campagnes de désinformation" accréditant la thèse que La Méridionale aurait un accord avec Corsica Ferries au sujet de l'avenir de la SNCM" et souligne qu'après 48 heures de grève sa compagnie "a déjà perdu 150 000€ fruits des pénalités de retard" envers la CTC pour service non rendus, sans compter la perte de recettes, puisque outre Le Piana, bloqué à Marseille, le Jean-Nicoli est à quai à Ajaccio.

SNCM : La grève reconduite
Quant à la SNCM avec l'immobilisation de 6 de ses 8 bateaux la perte de recette se monte a près de 1,25 millions d'euros et près de 6 000 passagers ont été affectés pour l'instant par le mouvement qui a été reconduit vendredi soir.

"Dans les tous prochains jours, comme je l'ai fait en fin d'année dernière, nous aurons à mettre autour de la table tous les acteurs susceptibles de définir les conditions de financement des navires", a déclaré  le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, dans l'après-midi de vendredi mais à l'évidence son message n'a pas été entendu à Marseille où les grévistes protestent contre ce qu'ils estiment être un abandon de l'accord conclu en septembre (commande de quatre nouveaux navires, suppression de 500 postes sans départs contraints) d'autant que a question du financement du renouvellement de la flotte de la SNCM est restée en suspens. "Nous devons construire les modalités du financement du renouvellement de la flotte", a souligné Frédéric Cuvillier.  "Si la SNCM peut financer elle-même les navires, pourquoi la décision n'a pas été engagée ? Si elle ne le peut pas, alors nous devons avec tous les acteurs avoir une clarification des conceptions sur le montage à mettre en place rapidement", a poursuivi le ministre.

Les transporteurs grognent
Les transporteurs corses lassés par tout ce qui précède ont décidé de passer aux actes. Au terme d'une réunion tenue vendredi dans la soirée ils ont décidé de ne plus procéder à de passage de fret à compter de dimanche matin.