Cette implication a été saluée, comme il convient, par le colonel Charles Baldassari, directeur du Sdis, qui a dans son propos a rappelé que le socle du Sdis actuel devait son origine au terrible et tragique incendie de 2003. "Cette histoire nous l'avons en nous. Il ne faut jamais oublier et ne plus refaire les erreurs du passé mais pour progresser, il faut les prendre en compte."
Pierre Guidoni, président du Sdis, a tenu pour sa part à rendre hommage au pompier qui aujourd'hui n'est plus seulement sur le bord de la route à apporter son assistance aux accidentés. "Il est en montagne, il est sur la plage. Il est partout".
Dès lors a-t-il préconisé aux pompiers de faire "preuve de vigilance et de prudence face aux circonstances, parfois difficiles, auxquelles ils doivent faire face de façon à ce que le soir tout le monde puisse rentrer sain et sauf"
Ce qu'il faut savoir
Depuis plusieurs années maintenant, le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de la Haute-Corse s’est dote d’un service nautique qui regroupe l’ensemble des spécialités liées au domaine aquatique.
Le service des plages
Actuellement, le SDIS est lié par convention avec 17 collectivités pour la surveillance des activités de baignade des plages et piscines. Cette activité est exercée par les sapeurs-pompiers depuis 1983 sur le département.
La mise en oeuvre de ces postes de secours se fait sur la base de conventions liant l’établissement public avec ses partenaires locaux.
Le service nautique, véritable conseiller technique du maire, est ainsi là pour proposer le niveau de couverture le plus efficient.
Ce partenariat trouve par ailleurs tout son intérêt lors de la montée en puissance du dispositif de secours, effectué ar des agents titulaires pour beaucoup, au-delà du BNSSA ou du BEESAN, de la formation très poussée et sélective de sauveteurs c^tiers, tous aptes à intervenir à partir de canots, de jet-ski ou d’hélicoptère mais également à la nage à partir du bord.
Les équipes des postes de secours et celles de sauveteurs côtiers subissent ensemble un entraînement quotidien au cours de la période estivale ce qui renforce leur cohésion lors des intervenons de secours.
A l’issue de chaque saison, un retour d’expérience est réalisé en concertation avec les collectivités et les services de l’Etat, l’objectif étant d’améliorer encore le dispositif afin de répondre au mieux à certaines problématiques.
Au-delà, le SDIS sait se montrer réactif en cours de saison, comme ce fut le cas lors de l’été 2010.
L’effectif des surveillants de baignades est de 100 sapeurs-pompiers, titulaires du BEESAN ou BNSSA, auxquelles viennent donc s’ajouter les sauveteurs côtiers.
Les chiffres marquants
2010 : 80 sauvetages effectués, 179 personnes sauvées, dont 80 personnes sorites de l’eau sur les seules journées des 24 et 25
juillet
2011 : 56 sauvetages effectués, 73 personnes sauvées, 2000 actions de secours sur la totalité des postes (piqures de vives…),
2012 : 63 sauvetages effectués, 96 personnes sauvées
2013 : 78 sauvetages effectués, 176 personnes sauvées
Ainsi, l’effectif des surveillants de baignades s’élèvera en 2014 à 100 sapeurs-pompiers, titulaires du BEESAN ou BNSSA, auxquelles viendront donc s’ajouter les sauveteurs côtiers, pour un besoin en effectif journalier évalué à 35 surveillants de baignade, hors journées à risques.
Le sauvetage aquatique
La spécialité sauvetage aquatique recouvre les opérations permettant de porter secours à des victimes en situation de détresse à la surface de l’eau, que ce soit à partir de la côte, à l’aide des canots de sauvetages ou jets répartis sur l’ensemble du département, ou bien encore avec des moyens "hélicoptères". Elle comporte 38 agents et est scindée en 2 pôles :
Le SAVHELI (sauvetage aquatique héliporté dont la spécialité est le sauvetage héliporté.
Le SCOBalagne (Sauvetage côtier) qui rayonne de Galeria au désert des Agriate. Ces personnels sont entraînes à` évoluer dans la bande des 300 mètres avec des conditions météorologiques très difficiles avec ou sans embarcations. Ce pôle renforce les postes de secours de plage conventionnels entre le SDIS et les communes désirant une surveillance des activités de loisir et de baignade.
Le secours subaquatique
Il s’agit en fait de l'équipe la plus ancienne dans les domaines du sauvetage aquatique et subaquatique. Ainsi, bien avant la création des équipes de sauvetage aquatique, c'était elle qui assurait le sauvetage des personnes en mer ou en eau intérieure, aussi bien en surface qu'en immersion, jusqu’à une profondeur de 60 m. Actuellement sa mission est uniquement subaquatique. Elle est constituée de 12 plongeurs dont 1 médecin. Cette spécialité très technique demande, afin de demeurer opérationnel, un nombre d’heures d’entraînements pratiques et théoriques très élevé, mais également une condition physique et médicale irréprochables.
Le sauvetage en eaux vives
Le risque d'inondation très marqué notamment sur le secteur de la plaine orientale, laisse apparaître un besoin de créer un pôle de sauvetage en eaux vives. Composé à la fois de sauveteurs aquatiques, mais également de personnels formés en canyonning des des équipes de montagne et milieu périlleux.
Ce groupe est composé de 30 agents, et ont est doté de l’ensemble du matériel nécessaire, dont 4 embarcations à fond plat.
La réussite des missions auxquelles le personnel est confronté nécessite, pour chacun de ces pôles, un niveau de formation et de technicité élevés.
C’est pourquoi, l’ensemble des agents participent très régulièrement à des entraînements et des exercices, souvent avec les services partenaires, que ce soit les hélicoptères de la sécurité civile ou autres, la S.N.S.M, la gendarmerie maritime… Enfin, de nombreux échanges s’effectuent, notamment avec les services du CROSS Corse.
Enfin, à travers un plan d’investissement pluriannuel ambitieux, le SDIS 2B s’est doté d’un parc flottant de qualité, de matériels individuels et collectifs à la hauteur du risque auquel les sauveteurs sont confrontés.