Le Sporting a peiné avant de s'imposer face à Evian-Thonon

Le match
Le Sporting l'a pris par le bon bout en se montrant le premier en action à la faveur de deux coups boutoir, tranchants, de Khazri puis Romaric. Mais pas de quoi faire trembler l'imposante et solide arrière-garde savoyarde bien en place autour du duo Mensah-Angoula.
Pourtant quand à la 8ème minute Gianni remettait en retrait pour Boudebouz on crut que les visiteurs plieraient, mais l'ancien sochalien, pourtant idéalement placé, ne parvenait pas à cadrer sa frappe.
Puis l'entame de match passée, le "rose" des visiteurs, passablement bousculé, retrouvait des couleurs. Et de la même façon, mais plus nettement que Boudebouz auparavant, Furiani se demande encore comment Ruben n'a pas réussi à armer sa frappe face à un Landreau pourtant livré à lui-même sur cette action.
Et Evian continua sur le même tempo en monopolisant et en faisant circuler le ballon comme s'il évoluait à domicile. A l'inverse le Sporting en était réduit à des initiatives personnelles comme ce beau tir - le premier cadré du Sporting - à la 37ème minute de Khazri, un éclair en cette fin de première période au cours de laquelle le Sporting devait à Mikaël Landreau de ne pas rentrer avec un passif aux vestiaires.
En tout cas le nouveau co-recordman se trouvait à point nommé pour, coup sur coup, opposer un poing ferme à la première tentative de Ruben et stopper, dans la foulée, la reprise de Sogou.
La seconde période débutait comme la première avec un Sporting encore d'attaque. Et un Krasic plus remuant sur le côté.
C'est lui qui décochait la première flèche mais Angoula parvenait à contrer son centre-tir devant Khazri. Puis Khazri lui rendait la politesse en débordant sur la gauche et en centrant devant la cage de Hansen. Mensah et Angoula se faisaient cette fois surprendre. Krasic, surgi de l'arrière, profitait alors de l'aubaine pour frapper du gauche et ouvrir la marque. Ouf !
Du coup, Evian était contraint d'aller encore un peu plus de l'avant et à ce jeu le Sporting ne manquait de se créer de belles opportunités sans pour autant parvenir à écarter la menace d'un retour des Savoyards qui auraient pu se concrétiser à la 79e minute si Landreau, une fois,encore, n'avait placé une claquette décisive sur une tentative de lob de Mongougou.
Mais on doit cependant à la vérité de dire que la fin du match fut une affaire bastiaise avec d'abord une superbe opportunité pour Keserü qui rata sa reprise, avec ce centre de Khazri que Mensah renvoya sur le bas du montant droit de son propre gardien mais surtout, et enfin, avec cet exploit de Khazri qui donnait du relief au succès bastiais.

Le Sporting
Mais où était donc passé le Sporting durant toute la première période ? Certes Hantz avait laissé entendre la veille la crainte qui était la sienne de voir son équipe verser dans des temps faibles comme ceux qui avaient marqué la semaine de préparation. Mais il n'imaginait sans doute pas que ces temps faibles atteindraient un tel niveau. Peu ou pas de jeu, des duels perdus, des approximations et des initiatives trop individuelles pour avoir une chance d'aller à leur terme : le Sporting, c'est incontestable, n'y était pas.
Cela ne pouvait pas durer.
Hantz ne manqua sans doute pas de le faire savoir à ses joueurs à la pause.
Et le Sporting, c'est vrai, revenait avec de meilleures intentions.
Mais pas de quoi soulever des vagues d'enthousiasme dans Furiani qui prit quand même son pied quand Krasic débloquait, enfin, le tableau d'affichage.
Puis quand Whabi Khazri au terme d'un bel exploit personnel confortait le succès du Sporting.

L'adversaire
Evian-Thonon-Gaillard?
Ce n'est évidemment pas un grand nom du football français. Et il ne tutoiera, sans doute, jamais les sommets de la compétition. L'équipe savoyarde n'en a pas moins fière allure. Et sur le terrain au niveau de son organisation et du football qu'elle pratique elle est à même, et l'a déjà, prouvé, à plusieurs reprises, de tenir tête aux meilleurs. Et de poser des problèmes aux autres. C'est dans sa valeur tout autant que dans les carences bastiaises qu'il faut aller chercher les raisons de la performance, très moyenne,du Sporting.

Le bilan
Trois points de plus et une place désormais confortée dans la première moitié du tableau. Le Sporting a parfaitement rempli son contrat au plan mathématique - avec les trois points qu'il devrait récupérer sur tapis vert il se retrouverait même très proche du Top 5 de la compétition. Qu'écrire d'autre sinon que Furiani attend, sans doute, beaucoup mieux, au niveau du spectacle, de la part de son club favori.