« À l’époque Philippe Magnan, créateur du zoo, se rend à Madagascar et passe commande [pour son parc A Cuppulata] à l’une de ses connaissances, il lui demande de faire venir dix tortues à soc, l’une des espèces les plus rares au monde et formellement interdite à l’exportation. » peut-on lire dans France Mayotte matin le 6 décembre 2012. Il ne reste en effet plus que 300 individus de cette espèce dans le monde.
Découverts par la Brigade nature, les faits ont donné lieu à un procès qui se tenait le 5 décembre 2012 au tribunal de Mamoudzou.
C’est ainsi que Malango actualité (7/12/12), relate les propos du président d’audience M. Rieux : « Les tortues cantonnées sur 500 hectares au nord-ouest de Madagascar au niveau de la baie de Baly, ne peuvent sortir du territoire malgache que dans un but exclusivement scientifique, et lorsqu’elles circulent « c’est souvent dans le cadre d’un trafic où elles se revendent à un prix exorbitant ».
Le quotidien les Nouvelles de Mayotte (6/12/12) souligne que France nature environnement et l’association Aspace s’étaient constituées parties civiles.
Quant à Philippe Magnan, il a décidé de faire appel de la décision du tribunal.
La tortue d’Hermann aussi
Les échanges touchant aux espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction sont surveillés et s’inscrivent dans le cadre de la convention internationale Cites ou convention de Washington. Elle vise à garantir que le commerce des espèces inscrites (ainsi que des parties et produits qui en sont issus) ne nuit pas à la conservation de la biodiversité et repose sur une utilisation durable des espèces sauvages.
Tous les trois ans, les modalités d’application de la convention et la liste des espèces concernées sont révisées. Quelque 34 000 espèces animales et végétales sont concernées. C’est le cas en Corse pour la tortue d’Hermann qu’il n’est pas possible de posséder sauf à détenir un certificat d’aptitude délivré par la Dreal.
Ajoutons que ces espèces sont inscrites sur des listes en fonction de leur degré de menace. Quatre niveaux sont identifiés en Europe. En annexe A, les espèces pour lesquelles tout échange est interdit sauf à obtenir une autorisation qui permet de déroger à l’interdiction générale… En annexe B, les espèces qui font l’objet d’échanges importants mais dont les populations peuvent supporter ce commerce. Des documents permettent leur traçabilité. En annexe C, les espèces qu’un seul pays demande de surveiller. Reste l’annexe D, y sont inscrites des espèces que l’Union européenne surveille en demandant une déclaration d’importation.
EN SAVOIR PLUS
Voir France Ô
http://pluzz.francetv.fr/videos/jt_mayotte_,76481498.html
Lire
Les Nouvelles de Mayotte du 25 janvier 2013
France Mayotte matin 6 décembre 2012
Malango actualité 6 décembre 2012
Les nouvelles de Mayotte 6 décembre 2012
Consulter
Pétition contre la suppression de la Brigade nature de Mayotte anti braconnage