- Dans votre film, on découvre presque plus la galerie des personnages de ce musée que les oeuvres elles-mêmes, était-ce dès le début une volonté de récit ?
- Tout à fait, Il me semble que pour certaines personnes entrer dans un musée est une démarche intimidante. Penser ne pas pouvoir comprendre une œuvre, ne pas savoir la regarder ou tout simplement ne pas oser passer les grilles du palais Fesch et traverser cette magnifique cour peut empêcher la découverte de ce lieu extraordinaire. Filmer ce lieu à dimension humaine et non sacralisée (en découvrant les personnes qui font vivre ce musée) était mon intention pour ce documentaire. Cependant, beaucoup de tableaux sont filmés et la réalisation de ce documentaire permet de les regarder d’une tout autre manière qu’une simple visite au musée.
- Vous proposez des images des visiteurs assez tard dans votre histoire, était-ce une volonté de vous consacrer à l'institution par delà son succès et sa fréquentation ?
- Je me suis axée essentiellement sur les coulisses du musée et les endroits qui ne sont pas accessibles aux visiteurs. Une partie du tournage s’est déroulé pendant le montage et démontage des expositions temporaires ce qui implique la fermeture des salles au public.
- On voit que vous appréciez les personnalités qui déambulent de la réserve aux bureaux et des bureaux aux galeries, comment vous est venu l'idée de faire un film sur ces personnages ?
- J’ai rencontré Philippe Costamagna, il y a deux ans. En l’écoutant parler d’une œuvre il a réveillé ma curiosité et m’a donné l’envie de vraiment regarder un musée. Je l’ai revu à une présentation de son livre « histoires d’œil » et j’ai été particulièrement intéressée par ce personnage hors du commun, un dandy scientifique faisant partie de la petite dizaine d’experts dans le monde à pouvoir identifier des tableaux inconnus… Nous avons discuté, un lien s’est créé et je lui ai proposé mon projet : Faire un film sur le musée, mettant en avant sa face cachée, l’idée lui a beaucoup plus. Il m’a présenté à Marie-Laure Mattei-Mosconi, la directrice des services et à son équipe. J’ai rencontré une équipe formidable, assidue et passionnée qui travaille pour nous donner à voir du « beau » et concrétiser une part de rêve à chaque événement. Il s'agît de protagonistes qui restent bien souvent restent dans l’ombre, mais sont essentiels. Ce sont ces personnages que j’ai eu envie de filmer. Dans « Le palais Fesch, coulisses du musée » les personnages du film se dévoilent peu à peu en fonction de la diversité des tâches et des moyens intellectuels, financiers ou techniques qui concourent à la vie du musée. Le conservateur, la secrétaire générale, la régisseuse des collections, la documentaliste etc.
- Dans votre film, il est souvent question d'argent. C'est une réalité qu'on a tendance à oublier dans le patrimoine mais aussi dans la création. La direction de l'établissement a facilement accepté d'évoquer, pour vous, cette dimension ?
-En faisant un film sur les coulisses du musée et en s’intéressant au côté administratif d’un tel établissement, il était difficile de ne pas aborder le côté financier, Le palais Fesch est un établissement public qui a besoin, en partie, pour fonctionner de subventions. Hors, ces dernières années certaines subventions n’ont pas été versées. Ce qui a posé un problème pour le bon fonctionnement du musée. Pendant ma période de tournage nous étions au cœur de cette problématique, était-il possible de maintenir les budgets pour les expositions à venir, les transports des œuvres, la communication ? L’embauche de personnel supplémentaire était-elle possible afin de maintenir l'ouverture du musée sur une plus large plage horaire ?
La direction avait, à ce sujet, des choses à dire.
- On imagine que vous avez déjà quelques projets en tête, quels sont-ils ?
- En tant que réalisatrice, je voudrais continuer de filmer ces personnes comme Antoine le personnage de mon premier film« La nature d’Antoine », qui ont fait des choix de vie à la fois porteurs de tradition, garants d’une culture mais que l’on pourrait considérer aujourd’hui à la marge. Une philosophie de vie, pour moi des vies simples, réjouissantes et pleines d’espoir face à une morosité ambiante.
- J’ai rencontré Philippe Costamagna, il y a deux ans. En l’écoutant parler d’une œuvre il a réveillé ma curiosité et m’a donné l’envie de vraiment regarder un musée. Je l’ai revu à une présentation de son livre « histoires d’œil » et j’ai été particulièrement intéressée par ce personnage hors du commun, un dandy scientifique faisant partie de la petite dizaine d’experts dans le monde à pouvoir identifier des tableaux inconnus… Nous avons discuté, un lien s’est créé et je lui ai proposé mon projet : Faire un film sur le musée, mettant en avant sa face cachée, l’idée lui a beaucoup plus. Il m’a présenté à Marie-Laure Mattei-Mosconi, la directrice des services et à son équipe. J’ai rencontré une équipe formidable, assidue et passionnée qui travaille pour nous donner à voir du « beau » et concrétiser une part de rêve à chaque événement. Il s'agît de protagonistes qui restent bien souvent restent dans l’ombre, mais sont essentiels. Ce sont ces personnages que j’ai eu envie de filmer. Dans « Le palais Fesch, coulisses du musée » les personnages du film se dévoilent peu à peu en fonction de la diversité des tâches et des moyens intellectuels, financiers ou techniques qui concourent à la vie du musée. Le conservateur, la secrétaire générale, la régisseuse des collections, la documentaliste etc.
- Dans votre film, il est souvent question d'argent. C'est une réalité qu'on a tendance à oublier dans le patrimoine mais aussi dans la création. La direction de l'établissement a facilement accepté d'évoquer, pour vous, cette dimension ?
-En faisant un film sur les coulisses du musée et en s’intéressant au côté administratif d’un tel établissement, il était difficile de ne pas aborder le côté financier, Le palais Fesch est un établissement public qui a besoin, en partie, pour fonctionner de subventions. Hors, ces dernières années certaines subventions n’ont pas été versées. Ce qui a posé un problème pour le bon fonctionnement du musée. Pendant ma période de tournage nous étions au cœur de cette problématique, était-il possible de maintenir les budgets pour les expositions à venir, les transports des œuvres, la communication ? L’embauche de personnel supplémentaire était-elle possible afin de maintenir l'ouverture du musée sur une plus large plage horaire ?
La direction avait, à ce sujet, des choses à dire.
- On imagine que vous avez déjà quelques projets en tête, quels sont-ils ?
- En tant que réalisatrice, je voudrais continuer de filmer ces personnes comme Antoine le personnage de mon premier film« La nature d’Antoine », qui ont fait des choix de vie à la fois porteurs de tradition, garants d’une culture mais que l’on pourrait considérer aujourd’hui à la marge. Une philosophie de vie, pour moi des vies simples, réjouissantes et pleines d’espoir face à une morosité ambiante.