Les débats ont continué avec l'audition de témoins jeudi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, alors que le box des détenus était vide et que les bancs des avocats de la défense sont restés inoccupés.
Dans un premier temps, mardi, onze des quatorze accusés, dont neuf sont écroués, avaient récusé leurs avocats.
L'interruption des débats pendant plusieurs jours à cause du drame d'Incarville, où deux surveillants pénitentiaires ont été tués, et le planning transmis par le président de la cour aux différentes parties, ont justifié cette décision.
"Les magistrats composant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône ont refusé de renvoyer l'affaire dite +Bastia-Poretta+ malgré l'absence des policiers ayant mené l'enquête", ont écrit les avocats récusés, dans un communiqué transmis jeudi à la presse.
"Pour rappel, les auditions des enquêteurs avaient été reprogrammées cinq semaines après le début du procès, soit à la mi-juin, ce qui portait gravement atteinte au principe de l'oralité des débats, et privait de sens toutes les dépositions pouvant être recueillies jusqu'à cette comparution", ont-ils ajouté.
Dans ce même texte, les robes noires font part de "leur indignation" face à une marche forcée et parlent d'un "procès de la honte".
Alors qu'une première demande de renvoi formulée par la défense a été rejetée par le président, des avocats commis d'office et désignés par Me Monika Mahy-Ma-Somga, bâtonnière du barreau d'Aix-en-Provence, en ont déposé une deuxième jeudi.
"Il est impossible de prendre connaissance de ce dossier aux 20.571 cotes dans un délai de 24 heures pour des accusés qui encourent des peines extrêmement lourdes", ont plaidé les conseils commis d'office.
Ange-Marie Michelosi, accusé du double assassinat, est venu aussi en renfort en expliquant: "Cela fait sept ans qu'on n'a pas pipé mot et tout le monde a été au rendez-vous. Un président a le choix de donner une bonne image de la justice. On est à Aix-en-Provence, en France, ou au Gabon, dans un tribunal de Libreville ?"
Le président a rejeté une nouvelle fois la demande en affirmant que "les accusés se sont volontairement mis en situation de ne plus bénéficier des auxiliaires de justice. Cette situation ne résulte pas de la cour".
"Les exigences légales des droits de la défense sont donc respectées", a-t-il ajouté.
Alors que les détenus ont refusé de comparaître dans le box et sont restés dans les geôles du palais au retour d'une suspension, la bâtonnière du barreau d'Aix-en-Provence, a alors décidé de démettre les avocats commis d'office pour défendre elle-même les accusés.
Elle a ensuite quitté la barre, assumant d'éventuelles "sanctions disciplinaires".
A Aix-en-Provence, le procès s'était ouvert sous haute sécurité au vu du profil des accusés, le 6 mai et doit en principe durer jusqu'au 5 juillet.
Le 5 décembre 2017, vers 11h20, Jean-Luc Codaccioni et Antoine Quilichini étaient les cibles de tirs sur le parking de l'aéroport de Bastia-Poretta.
Sorti de prison 15 jours plus tôt, Antoine Quilichini, dit "Tony le boucher", était tué sur le coup.
Jean-Luc Codaccioni, détenu de la prison de Borgo (Haute-Corse), de retour d'une permission à Paris, décédait de ses blessures sept jours plus tard.
Selon l'accusation, l'objectif des principaux accusés de ce crime était de "venger les morts" de leurs pères, fondateurs de la "Brise de Mer" ou membres du banditisme insulaire, et de "faire renaître" cette bande criminelle corse historique.
Braquages de banques et de fourgons blindés, jeux clandestins, boîtes de nuit... ce gang corse, du nom d'un café du Vieux-Port de Bastia, où ses membres se retrouvaient depuis la fin des années 1970, a dominé pendant 25 ans le crime, en France et en Suisse.
Dans un premier temps, mardi, onze des quatorze accusés, dont neuf sont écroués, avaient récusé leurs avocats.
L'interruption des débats pendant plusieurs jours à cause du drame d'Incarville, où deux surveillants pénitentiaires ont été tués, et le planning transmis par le président de la cour aux différentes parties, ont justifié cette décision.
"Les magistrats composant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône ont refusé de renvoyer l'affaire dite +Bastia-Poretta+ malgré l'absence des policiers ayant mené l'enquête", ont écrit les avocats récusés, dans un communiqué transmis jeudi à la presse.
"Pour rappel, les auditions des enquêteurs avaient été reprogrammées cinq semaines après le début du procès, soit à la mi-juin, ce qui portait gravement atteinte au principe de l'oralité des débats, et privait de sens toutes les dépositions pouvant être recueillies jusqu'à cette comparution", ont-ils ajouté.
Dans ce même texte, les robes noires font part de "leur indignation" face à une marche forcée et parlent d'un "procès de la honte".
Alors qu'une première demande de renvoi formulée par la défense a été rejetée par le président, des avocats commis d'office et désignés par Me Monika Mahy-Ma-Somga, bâtonnière du barreau d'Aix-en-Provence, en ont déposé une deuxième jeudi.
"Il est impossible de prendre connaissance de ce dossier aux 20.571 cotes dans un délai de 24 heures pour des accusés qui encourent des peines extrêmement lourdes", ont plaidé les conseils commis d'office.
Ange-Marie Michelosi, accusé du double assassinat, est venu aussi en renfort en expliquant: "Cela fait sept ans qu'on n'a pas pipé mot et tout le monde a été au rendez-vous. Un président a le choix de donner une bonne image de la justice. On est à Aix-en-Provence, en France, ou au Gabon, dans un tribunal de Libreville ?"
Le président a rejeté une nouvelle fois la demande en affirmant que "les accusés se sont volontairement mis en situation de ne plus bénéficier des auxiliaires de justice. Cette situation ne résulte pas de la cour".
"Les exigences légales des droits de la défense sont donc respectées", a-t-il ajouté.
Alors que les détenus ont refusé de comparaître dans le box et sont restés dans les geôles du palais au retour d'une suspension, la bâtonnière du barreau d'Aix-en-Provence, a alors décidé de démettre les avocats commis d'office pour défendre elle-même les accusés.
Elle a ensuite quitté la barre, assumant d'éventuelles "sanctions disciplinaires".
A Aix-en-Provence, le procès s'était ouvert sous haute sécurité au vu du profil des accusés, le 6 mai et doit en principe durer jusqu'au 5 juillet.
Le 5 décembre 2017, vers 11h20, Jean-Luc Codaccioni et Antoine Quilichini étaient les cibles de tirs sur le parking de l'aéroport de Bastia-Poretta.
Sorti de prison 15 jours plus tôt, Antoine Quilichini, dit "Tony le boucher", était tué sur le coup.
Jean-Luc Codaccioni, détenu de la prison de Borgo (Haute-Corse), de retour d'une permission à Paris, décédait de ses blessures sept jours plus tard.
Selon l'accusation, l'objectif des principaux accusés de ce crime était de "venger les morts" de leurs pères, fondateurs de la "Brise de Mer" ou membres du banditisme insulaire, et de "faire renaître" cette bande criminelle corse historique.
Braquages de banques et de fourgons blindés, jeux clandestins, boîtes de nuit... ce gang corse, du nom d'un café du Vieux-Port de Bastia, où ses membres se retrouvaient depuis la fin des années 1970, a dominé pendant 25 ans le crime, en France et en Suisse.