On ne va pas refaire l’histoire, mais il convient de revenir un tantinet en arrière. Il y a eu un PLU qui a été approuvé en 2013 et annulé à la fin de l’année 2014 par le Tribunal Administratif de Bastia. On se rappelle qu’à suite à l’annulation des élections, l’équipe qui était en charge de la municipalité avait fait appel pour conserver toutes possibilités d’interventions à l’équipe qui serait élue. Entre temps, on s’est rendu compte qu’il y avait une impossibilité juridique de faire appel pour cette dernière. Donc, au mois de mai suivant, le maire a aussitôt refait appel pour avoir un sursis à exécuter. On se rappelle sa déclaration à l’époque :
« Il faut faire très attention car si nous n’y prenons pas garde, tout le monde sait que la ville peut se retrouver en 2017 sur un règlement national, ce qui signifie une mise sous tutelle de la part de la préfecture, concernant surtout l’aménagement du territoire et l’obtention des permis de construire. Pour éviter cela, nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes comme nous nous y étions engagés durant la campagne électorale. Un groupement d’études a d’ores et déjà été choisi par la ville pour commencer le travail préparatoire. Nous avons un calendrier qui nous mènera jusqu’en décembre 2016 pour pouvoir présenter un PLU en bon et due forme, arrêté de manière définitive afin de ne pas être dans les difficultés. Il va falloir en effet travailler vite et bien, sans se précipiter car on a pu s’apercevoir que la précipitation est mauvaise notamment en matière d’enquête publique et d’information du conseil municipal. Nous serons extrêmement vigilants sur ce point mais il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui nous avons un temps imparti qui est assez réduit, ce qui nous amènera certainement à devoir reprendre les bonnes orientations cartographiques que l’on avait pu voir sur le PLU précédent, mais qui nous permettra de mettre notre griffe notamment au niveau du plan d’aménagement et du plan de développement durable de la ville d’Ajaccio. »
Nicole Ottavy : "Il faut aller vite et bien…"
« Le sursis a été obtenu il y a peu » nous précise aujourd’hui Nicole Ottavy en charge du dossier alors que les assises du PLU viennent de débuter à la caserne Grossetti. Elle explique : « Cela signifie que nous étions repassés sur le P.O.S. qui datait des années quatre-vingt-dix et qui était absolument pas adapté dans de nombreux domaines. Ce sursis à exécuter va nous permettre de sortir énormément de projets, notamment des projets de logements, qui font comme chacun sait énormément défaut à Ajaccio, c’est une véritable bouffée d’oxygène pour notre ville, sur le BTP mais aussi sur l’économie. Comme vous le savez, nous ne pouvions pas nous permettre d’attendre le jugement sur le fond de la cour d’appel de Marseille, qu’on nous annonce au mieux pour décembre. Je me demande même si nous l’aurons compte tenu de l’embouteillage juridique qui règne là bas !
Nous sommes néanmoins contraints par le temps car il faut que nous terminions avant la fin 2016. N’oublions pas qu’il reste beaucoup à faire. Nous sommes obligés de travailler en marche forcée, tout en concertant, ça va de soi, mais aussi et surtout en prenant soin de ne manquer aucune phase. »
Cela signifie prendre le taureau par les cornes ?
« C’est exactement cela. Aujourd’hui nous sommes repassés au P.L.U. et cela nous permet d’avancer au plan urbanistique et aménagement de la ville, cela le temps d’élaborer notre nouvelle mouture. »
Les trois phases du P.L.U.
Le PLU comporte trois phases durant lesquelles la concertation publique va être permanente.
- La phase de diagnostic, c’est la phase du Plan de Développement Durable qui, comme chacun sait, est la base du PLU. C’est ce qui va concerner l’Ajaccio de demain, le diagnostic environnemental, agricole, sociétal, urbanistique et économique. En clair, la vision de la ville en 2030.
- L’élaboration cartographique. C’est la deuxième phase. la mise en image de tout cela. Tout ce qui a été prévu doit être mis en zonage.
- La restitution, à savoir les avis des personnes publiques associées, l’enquête publique, une autre phase de concertation, le plus importante sans doute.
Cette phase de concertation a commencé avec les réunions, mais comme le souligne fort justement Nicole Ottavy : « Nous avions besoin d’un bureau d’étude hautement spécialisé pour cette phase de concertation notamment en ce qui concerne l’approche du public. La concertation est un métier, ça ne s’improvise pas. Il faut savoir aller vers les autres. Il était crucial de faire cette concertation. Cela permet de constater que les choses avancent, qu’elles se mettent en place. »
J. F.
« Il faut faire très attention car si nous n’y prenons pas garde, tout le monde sait que la ville peut se retrouver en 2017 sur un règlement national, ce qui signifie une mise sous tutelle de la part de la préfecture, concernant surtout l’aménagement du territoire et l’obtention des permis de construire. Pour éviter cela, nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes comme nous nous y étions engagés durant la campagne électorale. Un groupement d’études a d’ores et déjà été choisi par la ville pour commencer le travail préparatoire. Nous avons un calendrier qui nous mènera jusqu’en décembre 2016 pour pouvoir présenter un PLU en bon et due forme, arrêté de manière définitive afin de ne pas être dans les difficultés. Il va falloir en effet travailler vite et bien, sans se précipiter car on a pu s’apercevoir que la précipitation est mauvaise notamment en matière d’enquête publique et d’information du conseil municipal. Nous serons extrêmement vigilants sur ce point mais il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui nous avons un temps imparti qui est assez réduit, ce qui nous amènera certainement à devoir reprendre les bonnes orientations cartographiques que l’on avait pu voir sur le PLU précédent, mais qui nous permettra de mettre notre griffe notamment au niveau du plan d’aménagement et du plan de développement durable de la ville d’Ajaccio. »
Nicole Ottavy : "Il faut aller vite et bien…"
« Le sursis a été obtenu il y a peu » nous précise aujourd’hui Nicole Ottavy en charge du dossier alors que les assises du PLU viennent de débuter à la caserne Grossetti. Elle explique : « Cela signifie que nous étions repassés sur le P.O.S. qui datait des années quatre-vingt-dix et qui était absolument pas adapté dans de nombreux domaines. Ce sursis à exécuter va nous permettre de sortir énormément de projets, notamment des projets de logements, qui font comme chacun sait énormément défaut à Ajaccio, c’est une véritable bouffée d’oxygène pour notre ville, sur le BTP mais aussi sur l’économie. Comme vous le savez, nous ne pouvions pas nous permettre d’attendre le jugement sur le fond de la cour d’appel de Marseille, qu’on nous annonce au mieux pour décembre. Je me demande même si nous l’aurons compte tenu de l’embouteillage juridique qui règne là bas !
Nous sommes néanmoins contraints par le temps car il faut que nous terminions avant la fin 2016. N’oublions pas qu’il reste beaucoup à faire. Nous sommes obligés de travailler en marche forcée, tout en concertant, ça va de soi, mais aussi et surtout en prenant soin de ne manquer aucune phase. »
Cela signifie prendre le taureau par les cornes ?
« C’est exactement cela. Aujourd’hui nous sommes repassés au P.L.U. et cela nous permet d’avancer au plan urbanistique et aménagement de la ville, cela le temps d’élaborer notre nouvelle mouture. »
Les trois phases du P.L.U.
Le PLU comporte trois phases durant lesquelles la concertation publique va être permanente.
- La phase de diagnostic, c’est la phase du Plan de Développement Durable qui, comme chacun sait, est la base du PLU. C’est ce qui va concerner l’Ajaccio de demain, le diagnostic environnemental, agricole, sociétal, urbanistique et économique. En clair, la vision de la ville en 2030.
- L’élaboration cartographique. C’est la deuxième phase. la mise en image de tout cela. Tout ce qui a été prévu doit être mis en zonage.
- La restitution, à savoir les avis des personnes publiques associées, l’enquête publique, une autre phase de concertation, le plus importante sans doute.
Cette phase de concertation a commencé avec les réunions, mais comme le souligne fort justement Nicole Ottavy : « Nous avions besoin d’un bureau d’étude hautement spécialisé pour cette phase de concertation notamment en ce qui concerne l’approche du public. La concertation est un métier, ça ne s’improvise pas. Il faut savoir aller vers les autres. Il était crucial de faire cette concertation. Cela permet de constater que les choses avancent, qu’elles se mettent en place. »
J. F.
L’Agence « Visu » sur le terrain
Le public venu assister aux assises du PLU, jeudi matin, a pu très vite s’entretenir avec le personnel de l’agence Visu, bureau d’étude qui comprend des architectes, juristes, urbanistes linguistes et autres spécialistes de l’environnement. L’objectif de cette agence est d’accompagner la ville dans la rédaction du document. M. Casalta, membre de cette agence nous en dit plus sur le travail réalisé :
« Nous sommes là pour apporter des solutions techniques, porter un regard analytique et critique sur la situation de la ville telle qu’elle est aujourd’hui et comment elle va évoluer demain, de manière à ce que les élus puissent appliquer en leur âme et conscience et en parfaire connaissance du territoire, leur politique de développement de la ville. Charge pour nous de transcrire sous une forme réglementaire cette politique de la ville. Nous avons travaillé sur le terrain auprès de la population, dans les administrations, on échange avec eux et ensuite on opère un travail biographique qui nous permet, tout en croisant différentes données, d’arriver sur un état des lieux, un instantané de la situation qui permet de situer les enjeux. »
Si le P.L.U. n’avait pas été annulé, ce travail de concertation aurait-il été nécessaire ?
« Je pense qu’il aurait fallu le retravailler. Le PLU de l’époque était dans une formation pré-Grenelles puisque fait entre 2066 et 2012 et la loi n’était pas encore sortie. L’équipe qui avait travaillé à l’époque avait anticipé certaines choses. Au niveau de l’évaluation environnementale du document, il manquait les orientations d’aménagement particulières qui sont des précisions très localisées sur des aménagements particuliers ; Aujourd’hui, il y aura des choses qui vont être précisées sur le cœur de ville ajaccien, sur les périphéries. Nous allons apporter une lecture plus facilitée pour le projet urbain de demain. Le projet sera mieux compris. Nous avons une ville qui est en pleine explosion mais une population qui est en régression. Donc, nécessairement, on va se poser la question de l’adéquation entre la réponse aux besoins en termes de logement et de l’autre côté, la capacité pour nous de préserver nos terres et nos espaces. »
J. F.
« Nous sommes là pour apporter des solutions techniques, porter un regard analytique et critique sur la situation de la ville telle qu’elle est aujourd’hui et comment elle va évoluer demain, de manière à ce que les élus puissent appliquer en leur âme et conscience et en parfaire connaissance du territoire, leur politique de développement de la ville. Charge pour nous de transcrire sous une forme réglementaire cette politique de la ville. Nous avons travaillé sur le terrain auprès de la population, dans les administrations, on échange avec eux et ensuite on opère un travail biographique qui nous permet, tout en croisant différentes données, d’arriver sur un état des lieux, un instantané de la situation qui permet de situer les enjeux. »
Si le P.L.U. n’avait pas été annulé, ce travail de concertation aurait-il été nécessaire ?
« Je pense qu’il aurait fallu le retravailler. Le PLU de l’époque était dans une formation pré-Grenelles puisque fait entre 2066 et 2012 et la loi n’était pas encore sortie. L’équipe qui avait travaillé à l’époque avait anticipé certaines choses. Au niveau de l’évaluation environnementale du document, il manquait les orientations d’aménagement particulières qui sont des précisions très localisées sur des aménagements particuliers ; Aujourd’hui, il y aura des choses qui vont être précisées sur le cœur de ville ajaccien, sur les périphéries. Nous allons apporter une lecture plus facilitée pour le projet urbain de demain. Le projet sera mieux compris. Nous avons une ville qui est en pleine explosion mais une population qui est en régression. Donc, nécessairement, on va se poser la question de l’adéquation entre la réponse aux besoins en termes de logement et de l’autre côté, la capacité pour nous de préserver nos terres et nos espaces. »
J. F.