Leurs eaux calmes et paisibles où il fait si bon se baigner peuvent au gré d’un orage se déchainer et devenir de véritables pièges en seulement quelques minutes. Aux quatre coins de l’île, les rivières séduisent chaque été de nombreux habitués ou touristes de passage à la recherche de fraîcheur et de quiétude. Mais mieux vaut respecter quelques consignes de prudence afin de ne pas se faire surprendre par une brusque montée des eaux. Face à ce risque de fiumara, et malgré des recommandations formulées depuis des temps immémoriaux, chaque année plusieurs centaines de personnes doivent en effet être mises en sécurité par les pompiers. Ce lundi, dans la rivière la Caviccia, dans la vallée du Fango, ce sont ainsi encore environ 400 personnes qui ont dû être alertées par les équipes du Service d’Incendie et de Secours de Haute-Corse (SIS 2B) de l’arrivée d’une crue d’un demi-mètre due aux orages sur le massif du Cintu.
⚠️⚠️#prudence #vigilance jaune #orage #canicule. Cet après-midi dans rivière la #Caviccia dans la vallée du #Fango environ 400 personnes ont été alertées de l’arrivée d’une crue d’un demi-mètre due aux orages sur le massif du Cintu.
⚠️⚠️orages prévus pour les prochains jours pic.twitter.com/fSIEKgGrEU
— SIS 2B - Cismonte (@sis_2b) August 5, 2024
Si cette fois tout se finit bien, parfois les accidents peuvent virer au drame. Tout le monde a d’ailleurs encore en mémoire la vague de plusieurs mètres qui avait fait cinq morts dans le canyon de Zoicu à Soccia en août 2018. Au vu de nouvelles dégradations attendues en montagne dans les prochains jours les pompiers appellent donc à redoubler d’attention. « On rentre, comme chaque année, dans la période où les risques orageux vont être fréquents. On voit déjà régulièrement l’après-midi le temps qui change rapidement au-dessus des montagnes donc c’est un facteur à prendre en considération », indique l’adjudant Joseph-Marie Poggi, conseiller technique adjoint en sauvetage en eaux vives au SIS 2B en pointant le risque de crues en rivières courant à cette époque de l’année. « En ce moment, il y a une baisse significative des températures en montagne, qui fait que l’on a des orages qui se créent un peu plus facilement et qui sont assez violents. Et forcément, lorsque l’on a de grosses précipitations qui s’encaissent des régions comme le Fango, on a une montée de eaux assez rapide et importante », insiste-t-il.
Il invite ainsi à regarder systématiquement la météo avant de se rendre en rivière et à « savoir stopper la baignade et à quitter les berges » quand le temps devient orageux en montagne. Faute de quoi il est possible de se retrouver rapidement en mauvaise posture. « Quand on entend gronder, il faut anticiper et rentrer car une fois que l’orage arrive, la pluie tombe rapidement en abondance. Et puis il ne faut pas oublier que lorsque l’on est en rivière il peut faire beau au-dessus de notre tête, mais on peut entendre l’orage gronder au loin », pose-t-il en appelant à toujours regarder vers le haut de la vallée. « Même quand l’orage se situe beaucoup plus haut, il faut prendre en compte qu’il peut y avoir des précipitations vraiment importantes en montagne et qu’en aval on peut se retrouver surpris par la montée des eaux. Dans ce cas, c’est une vraie vague qui arrive et on a souvent des gens qui sont installés sur des pierres isolées et qui s’y retrouvent bloqués », appuie-t-il encore.
Dans cette position très dangereuse et délicate, face à la force du courant, le conseiller technique du SIS de Haute-Corse souligne qu’il est alors très important de ne surtout pas tenter de traverser la rivière. « Mieux vaut attendre et prévenir les secours, car même s’il n’y a pas tellement d’eau, le premier risque est de se faire balayer et de se faire emporter. Il y a plus de danger à essayer de traverser sur le moment plutôt que d’attendre sur un point isolé que les secours arrivent », affirme-t-il en dévoilant : « L’année dernière, nous avons dû intervenir pour porter secours à un père et ses enfants qui n’avaient pas réussi à traverser et qui étaient restés bloqués sur une pierre. Ils avaient dû être hélitreuillés de justesse par l’hélicoptère et l’équipe d’intervention du GRIMA (Groupe de Reconnaissance et d’Intervention en Milieu Aquatique) ». « Les premiers secours qui arrivent sur place ne sont pas forcément habilités à traverser la rivière quand ils sont face à une montée des eaux, mais nous avons des bouts à lancer et des gilets de sauvetage à bord des ambulances. Les premiers intervenants ne peuvent faire que sécuriser. Ensuite, seules les équipes spécialisées peuvent intervenir, comme le groupe de Secours en Eaux Vives (SEV) ou quand on est face à des courants importants le groupe de secours en canyon (CAN) », dévoile encore Joseph-Marie Poggi.
Il invite ainsi à regarder systématiquement la météo avant de se rendre en rivière et à « savoir stopper la baignade et à quitter les berges » quand le temps devient orageux en montagne. Faute de quoi il est possible de se retrouver rapidement en mauvaise posture. « Quand on entend gronder, il faut anticiper et rentrer car une fois que l’orage arrive, la pluie tombe rapidement en abondance. Et puis il ne faut pas oublier que lorsque l’on est en rivière il peut faire beau au-dessus de notre tête, mais on peut entendre l’orage gronder au loin », pose-t-il en appelant à toujours regarder vers le haut de la vallée. « Même quand l’orage se situe beaucoup plus haut, il faut prendre en compte qu’il peut y avoir des précipitations vraiment importantes en montagne et qu’en aval on peut se retrouver surpris par la montée des eaux. Dans ce cas, c’est une vraie vague qui arrive et on a souvent des gens qui sont installés sur des pierres isolées et qui s’y retrouvent bloqués », appuie-t-il encore.
Dans cette position très dangereuse et délicate, face à la force du courant, le conseiller technique du SIS de Haute-Corse souligne qu’il est alors très important de ne surtout pas tenter de traverser la rivière. « Mieux vaut attendre et prévenir les secours, car même s’il n’y a pas tellement d’eau, le premier risque est de se faire balayer et de se faire emporter. Il y a plus de danger à essayer de traverser sur le moment plutôt que d’attendre sur un point isolé que les secours arrivent », affirme-t-il en dévoilant : « L’année dernière, nous avons dû intervenir pour porter secours à un père et ses enfants qui n’avaient pas réussi à traverser et qui étaient restés bloqués sur une pierre. Ils avaient dû être hélitreuillés de justesse par l’hélicoptère et l’équipe d’intervention du GRIMA (Groupe de Reconnaissance et d’Intervention en Milieu Aquatique) ». « Les premiers secours qui arrivent sur place ne sont pas forcément habilités à traverser la rivière quand ils sont face à une montée des eaux, mais nous avons des bouts à lancer et des gilets de sauvetage à bord des ambulances. Les premiers intervenants ne peuvent faire que sécuriser. Ensuite, seules les équipes spécialisées peuvent intervenir, comme le groupe de Secours en Eaux Vives (SEV) ou quand on est face à des courants importants le groupe de secours en canyon (CAN) », dévoile encore Joseph-Marie Poggi.