Actuellement présente dans le sud de l’Italie, cette bactérie s’attaque à un nombre considérable de végétaux cultivés ou sauvages : vigne, oliviers, chênes, agrumes, amandiers, lauriers-roses, plants maraichers, etc.
Comment empêcher son arrivée en Corse, où elle pourrait entraîner des dégâts majeurs dans les cultures, sachant qu’il n’y a aucun traitement possible et que les insectes vecteurs (cicadelles, cercopes) y sont bien présents ?
Les participants, qui ont décidé de se constituer en Collectif :
1) Rappellent à l’Etat, dont c’est la compétence que, faute de mesures efficaces et prises à temps par ses services (malgré les alertes répétées des professionnels), le cynips du châtaignier s’est installé en Corse, entraînant un désastre pour la filière ; et que la reprise de la fièvre catarrhale en 2013 aurait pu aussi être évitée.
2) Constatent que la bactérie Xylella fastidiosa est véhiculée par des plants contaminés et que la Corse importe massivement des plants d’Italie et d’Espagne, tant pour les agriculteurs que pour les particuliers (espèces ornementales).
3) S’inquiètent du silence des services de l’Etat concernant cette nouvelle menace qui peut toucher tous les secteurs de l’agriculture, ainsi que du manque d’information et de sensibilisation des producteurs, alors que l’Europe a émis un avis d’alerte depuis novembre 2013.
4) Interpellent le préfet de région sur les mesures qu’il compte prendre pour y faire face :
Quelles sont les mesures spécifiques de surveillance mises en oeuvre ?
Est-il prévu un contrôle sanitaire systématique à l’arrivée des plants dans les ports et/ou aéroports de l’île ?
Est-il envisagé une suspension d’entrée des plants en Corse tant que la bactérie n’est pas éradiquée dans le sud de l’Italie ?
Existe-t-il un plan de lutte au cas où un foyer serait identifié dans l’île ?
5) Exigent la réunion en urgence du CROPSAV (Conseil régional d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale) sur cette question ainsi que l’installation d’une cellule de veille
Ils appellent l’ensemble des professionnels, mais aussi tous les citoyens concernés à amplifier la mobilisation et à participer massivement à la réunion prévue le mardi 2 septembre (Corti).
La Corse n’acceptera pas d’être à nouveau atteinte par une maladie importée alors que le fait d’être une île devrait la protéger !
La situation commande une prise de conscience collective pour éviter un nouveau désastre environnemental et agricole. Et l’Etat doit d’urgence assumer ses responsabilités.