- Les cyclistes d’abord, qui empruntent le trottoir à longueur de journée, qui slaloment entre les chaises des établissements et les gens qui font leurs affaires. Ils respectent ce qu’ils ont envie de respecter. Pour le reste, pas même une réponse à l’hypothétique interpellation. Un regard, sans plus. Et mauvais de surcroit. A croire qu’il s’agisse d’intouchables, comme les bœufs sacrés en Inde… Une race à part sans doute, dont on doit supporter la présence. Même les touristes s’y mettent, ceux notamment qui débarquent par flopée des bateaux de croisière et qui prennent les trottoirs d’Ajaccio pour ceux de Californie avec des engins divers d’une ou deux roues et qui ne se rendent même pas compte de leur conn…. ! Eux, ils nous gonflent véritablement. Ava basta !
- Et il y a les autres, les casqués, les seigneurs de l’accélération et les barons de la nuit qui sillonnent la ville à la recherche de sensations… Ou de vibrations, qui sait, (ou les deux) en tout cas de celles qui leur donnent le sentiment d’appartenir à un autre monde, celui de la grosse attaque et à qui il ne manque que le blouson avec un aigle sur le dos, un peu comme la chanson d’a puveretta Edith ! Ridicules…
O zitelli, il y a des coups de pieds au c… qui se perdent. Ils aiment cela, ils ont cette sensation qui doit, qui sait, les rendre invulnérables. En fait, ils n’ont pas tort dans la mesure où personne ne dit mot, personne ne se plaint, personne n’intervient.
Les autorités ?
Existe-t-il encore des campagnes contre le bruit ? De celle qui nous ont été servies des années durant pour quelques décibels de plus ? Ils en ont tellement profité de nos mobylettes qui ne dépassaient pas le 40 KM/H qu’ils ont accumulé de l’argent pour des décennies de tranquillité.
U tropu stropia !
Nous n’en croyons pas un mot. Ils s’en foutent. Complètement. Le bruit, ce n’est pas leur problème. « Ils » savent le supporter sans mot dire. Ils sont très forts et ont beaucoup de constance. Mais quand ça les dérange, ils y vont franco mais sans lendemain. Alors nous, on supporte, on s’interroge, on se pose les questions les plus élémentaires à savoir pourquoi le bruit est autorisé jusqu’à la limite du pas possible ?
Tout le monde se tait. La ferme !
Jusqu’au jour où le pauvre lambda dont nous parlions au début pète un câble et se défoule. Dès lors, les choses s’enveniment et nous allons à la catastrophe comme cela s’est malheureusement produit à diverses reprises un peu partout dans l’hexagone.
Mais où sont passés les préfets d’antan qui mobilisaient toutes les forces de police pour endiguer ce fait social qui met les nerfs des riverains à vif ? Où sont passées ces campagnes anti bruit qui portaient leurs fruits et redonnaient un peu de sens à la vie d’une localité afin qu’elle retrouve sa quiétude ?
De tout cela on en parle peu. Et c’est regrettable car Ajaccio, entre les pollutions atmosphériques de nos « chers » bateaux, de notre « cher » Vazziu et le reste, c'est-à-dire la pollution sonore, nous promet une campagne de cancers pour les années à venir. Une réaction s’impose. Après il sera trop tard.
A forza di tirà a corda strappa. (A force de tirer, la corde finit par rompre).
E cusi sia !