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Lévie : Les trésors d’une église


Simon Dominati le Vendredi 19 Septembre 2014 à 23:07

En ces temps de foi en crise et de crises de foi à travers le monde pour soutenir un Dieu qui n’en a pas besoin, l’église de Lévie semble plus vivante que jamais malgré la pénurie de curés pour animer les offices au rythme de la liturgie ordinaire.



Sans doute, le passage du père Pancrace qui, atteint par la limite d’âge, a pris sa retraite en Belgique son pays natal, y-est-il pour beaucoup. Il a œuvré pour garder la paroisse dans le meilleur état possible durant sa mission : grâce lui soit rendue. Après 35 années à officier au Zaïre suivies de 19 années chez nous, il reste, pour l’heure, le dernier des curés de Lévie.

Croyants, agnostiques ou athées se retrouvent sur la Piazzona pour accompagner jusque dans le cimetière tout proche le villageois qui vient de quitter ce monde. Chacun se souvient de l’église de son enfance, de sa foi d’alors ou de ses frasques avec le chanoine Lungaretti qui cherchait à ramener ses ouailles supposées jusqu’au pied de l’autel.


Chacun se souvient des processions du Vendredi Saint à travers les rues du village, très suivies par missiaù e minnanna, de ses chants dans la nuit à vous donner la chair de poule que l’on soit croyant ou pas. Ces voix qui devaient s’élever jusqu’aux cieux et qui vous prenaient aux tripes.

On y retrouve le chemin de croix que preti  Lungaretti refaisait avec nous en parcourant les quatorze stations qui ceignent la nef depuis l’entrée gauche jusqu’à celle de droite. Après les vitraux flambants neufs, voici les scènes du chemin de croix telles que  les plus assidues des paroissiennes ne les ont jamais vues.

Des clichés améliorés pour que ces tableaux situés en hauteur offrent une image inédite et parfaitement détaillée.

Un patrimoine à préserver qui garde en secret le passage de bon nombre de lévianais d’hier et d’aujourd’hui. Une telle concentration que le fidèle du jour est peut-être assis à la place d’un aïeul, d’un bisaïeul ou d’un trisaïeul… C’est sans doute cela le vrai symbole et l’unité d’un village comme un trésor immatériel…

*Les images : On y voit un tableau tel qu’il se présente au visiteur puis les scènes détaillées telles qu’on ne les voit pas en réalité.

 Simon Dominati