Après avoir investi le milieu du cinéma, du sport ou de la politique, le hashtag #MeToo s’attaque cette fois à la médecine. Pour leur dernier documentaire, qui sera diffusé le 11 janvier prochain sur la chaîne LCP, les réalisateurs Xavier Deleu et Julie Pichot ont en effet suivi le parcours d’une femme corse, en pleine lutte judiciaire contre son ancien psychiatre, qu’elle accuse de viol. Jackie, la cinquantaine, a accepté le regard des caméras sur une période totale de 10 ans, depuis ses premiers échanges avec le tribunal, en 2011 à Ajaccio, jusqu’à maintenant, à l’heure d’évoquer sa reconstruction personnelle, qu’elle effectue loin de l’île.
« C’est l’histoire d’une personne qui a été arrachée à sa ville, à tout ce qu’elle avait. Qui a tout perdu, et qui se retrouve aujourd’hui dans un endroit qui ne sera jamais chez elle », explique le co-réalisateur Xavier Deleu, au moment de justifier le choix de Jackie comme fil rouge de son documentaire. « Elle est née en Corse, sa famille est en Corse, elle écrit à ses amis des petits mots en corse… Elle a tout sacrifié pour au final tout perdre. » Ce zoom sur le quotidien d’une victime déracinée permet ensuite au journaliste de brasser large, et d’aborder plus généralement le sujet des violences sexuelles dans le milieu médical.
« Très vite, je me suis rendu compte que dans l’histoire de Jackie, il y avait une clé de compréhension de ce phénomène. C’est l’agression par quelqu’un qui a autorité », développe Xavier Deleu. Car les nombreux témoignages recensés dans son film de 55 minutes mettent en avant les notions d’emprise et de rapport de force dont peuvent bénéficier certains praticiens. « C’est facile pour un médecin de dire à une patiente : ‘déshabille toi’. Elle va se déshabiller en fait », image Jackie au cours du documentaire.
« C’est l’histoire d’une personne qui a été arrachée à sa ville, à tout ce qu’elle avait. Qui a tout perdu, et qui se retrouve aujourd’hui dans un endroit qui ne sera jamais chez elle », explique le co-réalisateur Xavier Deleu, au moment de justifier le choix de Jackie comme fil rouge de son documentaire. « Elle est née en Corse, sa famille est en Corse, elle écrit à ses amis des petits mots en corse… Elle a tout sacrifié pour au final tout perdre. » Ce zoom sur le quotidien d’une victime déracinée permet ensuite au journaliste de brasser large, et d’aborder plus généralement le sujet des violences sexuelles dans le milieu médical.
« Très vite, je me suis rendu compte que dans l’histoire de Jackie, il y avait une clé de compréhension de ce phénomène. C’est l’agression par quelqu’un qui a autorité », développe Xavier Deleu. Car les nombreux témoignages recensés dans son film de 55 minutes mettent en avant les notions d’emprise et de rapport de force dont peuvent bénéficier certains praticiens. « C’est facile pour un médecin de dire à une patiente : ‘déshabille toi’. Elle va se déshabiller en fait », image Jackie au cours du documentaire.
« On souhaite aussi éveiller la justice et le conseil de l’ordre des médecins »
Du fait de son déroulement sur une large période de temps, « #MeeToo chez les médecins » permet également d’étudier l’évolution de la perception des agressions sexuelles par la société française. « Notre documentaire aurait pu être diffusable en 2015 ou 2016. Mais ça, c’était avant MeeToo (2017, NDLR), et les diffuseurs n’avaient pas de sensibilité particulière autour de ces sujets-là, donc on a dû attendre », explique Xavier Deleu. Aujourd’hui, avec la libération de la parole généralisée, les témoignages se font plus fréquents, et suscitent logiquement encore plus d’intérêt.
Dans le cas du film sur Jackie, le focus a donc été mis sur les médecins, « jusque-là épargnés », dixit Xavier Deleu. « L’objectif, c’est de donner confiance à des victimes, qui n’osent pas porter plainte. Comme on dit souvent, la honte doit changer de camp. Mais à travers ce documentaire, on souhaite aussi éveiller la justice et le conseil de l’ordre des médecins », largement pointé du doigt tout au long des séquences filmées. En somme, servir de point de départ, dans le but d'initier ensuite des enquêtes, ou de donner un espoir aux victimes.
Pour suivre le parcours de Jackie, entre sa maison d'Ajaccio, le tribunal de Bastia, et ses actions sur le continent, le documentaire « #MeeToo chez les médecins » sera disponible sur la chaîne de télévision LCP. La première diffusion est prévue mercredi 11 janvier à 20h30, puis suivront d'autres passages à l'antenne : le 18 janvier (00h30), le 5 avril (20h30) et le 12 avril (0h30).
Dans le cas du film sur Jackie, le focus a donc été mis sur les médecins, « jusque-là épargnés », dixit Xavier Deleu. « L’objectif, c’est de donner confiance à des victimes, qui n’osent pas porter plainte. Comme on dit souvent, la honte doit changer de camp. Mais à travers ce documentaire, on souhaite aussi éveiller la justice et le conseil de l’ordre des médecins », largement pointé du doigt tout au long des séquences filmées. En somme, servir de point de départ, dans le but d'initier ensuite des enquêtes, ou de donner un espoir aux victimes.
Pour suivre le parcours de Jackie, entre sa maison d'Ajaccio, le tribunal de Bastia, et ses actions sur le continent, le documentaire « #MeeToo chez les médecins » sera disponible sur la chaîne de télévision LCP. La première diffusion est prévue mercredi 11 janvier à 20h30, puis suivront d'autres passages à l'antenne : le 18 janvier (00h30), le 5 avril (20h30) et le 12 avril (0h30).