« Ces portes dont on a dit qu’elles se ferment pour nous, on les forcera dimanche ».
Le ton est donné. C’est en ces termes, plein d’assurance, que Tumasgiu D’Orazio, en maitre de cérémonie, a lancé le meeting d’entre deux tours de la liste rassemblée autour de Simon Renucci, mercredi soir, dans l’auditorium du Palais des Congrès.
Un meeting qui s’est tenu devant une salle comble, au point que celle-ci ne pouvait contenir tous les sympathisants, dont certains ont ainsi été contraints d’écouter les interventions depuis l’extérieur.
Déterminée et combative, malgré les 15 points de retard qu’elle accuse par rapport à l’adversaire Marcangeli, la liste d’union ne semble pas pour autant impressionnée. Et entend bien mener le combat à son terme. « Le combat est rude. Mais il ne nous reste qu’un choix. Un choix crucial : l’avenir ou le grand bon dans le passé », lance le jeune colistier de Simon Renucci. « Notre projet a toujours été de faire sauter les barrières des classes et des origines, d’abattre les murs séparant les êtres pour qu’il n’existe qu’un seul peuple multiple et unique, divers et battant d’un même cœur, et ce peuple c’est le peuple corse », rajoute-t-il.
Des mots qui résonnent un peu plus fort ce soir du fait de l’alliance avec les nationalistes. Dans la salle, de nombreuses figures de la politique insulaire ont pris place à l’exemple du président de l’Assemblée de Corse, Dominique Bucchini, mais aussi de représentants de Corsica Libera tels que Jean-Guy Talamoni ou Petru Antò Tomasi, ainsi que l’ex-député européen François Alfonsi.
A noter également, la présence remarquée de quelques représentants de Femu a Corsica, à l’exemple de Jean-François Casalta, venus soutenir la liste d’union, bien que le parti ait refusé de prendre part à cette alliance.
Outre le retard de points accumulé dimanche dernier, les derniers jours ont en effet été difficiles pour la liste de Simon Renucci qui a dû faire face aux désertions de François Casasoprana et de la liste nationale Femu Aiaicciu-Femu a Corsica.
Et il ne faudra pas attendre longtemps pour qu’un premier pic fuse sur le sujet: « Il y a un avenir pour ceux qui ont choisi de se battre plutôt que de renoncer. Il y a un avenir pour ceux qui ont la constance et la loyauté au cœur. Il y a un avenir pour ceux qui ont des convictions plutôt que de céder aux sirènes de la facilité », martèlera ainsi Tumasgiu d’Orazio.
Quelques secondes plus tard, deux silhouettes fendent la foule : une Bandera dans la main, Maria Giudicelli et Simon Renucci remontent l’allée jusqu’à la scène au rythme des applaudissements. « Uniti ! ». Un mot qui semble bien être le slogan de la soirée. Car c’est bien unie autour de Simon Renucci, que la liste reconstituée, forte de sa diversité, entend aborder le second tour. Une diversité qui s’est fait écho dans les discours des colistiers qui ont défilé à la tribune. Chacun, à sa façon, à exposer au public les raisons qui les amènent à vouloir porter le projet à la mairie, et à contrer leur adversaire commun.
Quelques extraits des interventions
Santa Simonpietri, représentante d’EELV au sein de la liste, qualifiera ainsi la liste d’union de liste de « gauche élargie dans une modernité de dialogue » qui « n’occulte pas les responsabilités et les engagements des différents partis politiques porteurs de leur identité propre ».
« Nous sommes là pour nous opposer à un système qui a fait depuis des années la preuve de son incapacité, trop souvent au service d’intérêts personnels soigneusement dissimulés », lancera quant à elle Josée Grimaldi D’Esdra, rajoutant que les pratiques du parti adverse ont eu pour conséquence la « déstructuration de la société ajaccienne », qui aurait « entrainer la perte de l’âme de cette ville ». « Nous ne pouvons rien laisser passer trop obstinés à rétablir la démocratie trop souvent bafouée ».
Une démocratie dont l’avocat Alain Falzoi, dira qu’il « [l]’aime trop pour la laisser s’abîmer dans les abysses du trompe l’œil et du sémantique d’apparence ».
Paul Antoine Luciani, lui, dira retenir des 7 mois de gestion de la vile par la liste adverse, de « grandes catastrophes financières et urbaines » : « Ils ont mis délibérément la capitale de la Corse en grande difficulté pour des motifs qui n’étaient pas d’intérêt général », déclarera-t-il.
Face à cela, il dressera le parallèle avec une alliance scellée pour « proposer une autre vision de l’intérêt général », et regrettera que sur cette base une seule liste ait accepté de rejoindre le mouvement.
Jean-Marc Cibriani soulignera lui aussi les effets « dévastateurs » de la désunion et appellera à un « indispensable sursaut citoyen pour que dimanche l’espoir soit de nouveau vainqueur à Ajaccio », encourageant ainsi les abstentionnistes et électeurs des listes non rassemblées à se déplacer pour la liste Renucci dimanche.
« Dimanche nous avons besoin de vous pour combattre la régression », insistera Maria Giudicelli. « Je veux dire aux Ajacciens qu’ils occultent les désertions et qu’ils votent pour ceux qui demeurent fidèles à la parole donnée », lancera-t-elle, avant de conclure : « nous sommes capables de nous retrouver dans l’intérêt du peuple corse ».
Paul Leonetti, tête de liste d’Aiacciu Cità Corsa au premier tour, notera quant à lui qu’une très grande partie des nationalistes se sont déplacés au Palais des Congrès. « Je n’en doutais pas une seule seconde », lancera-t-il comme un pied de nez à la désertion de Femu Aiacciu.
« Il faut expliquer ce qui nous rassemble aujourd’hui: c’est évidemment un adversaire commun. Mais ce ne serait pas suffisant. Je crois qu’il y a plus que cela. Je suis comme vous un homme épris de justice. Il y a certes une procédure judiciaire qui est en cours, mais ce n’est pas de cette justice là dont je veux parler. La justice que j’évoque, est celle au nom de laquelle on se révolte contre l’oppression, contre des situations insupportables », expliquera-t-il taclant notamment par là les pratiques frauduleuses et les projets immobiliers.
Simon Renucci, acclamé lorsqu’il montera à la tribune, évoquera sa « grande émotion » et la « chance » qu’il ressent à être le représentant de toutes ces forces dans cette « lutte pour la liberté et la démocratie ». Avant de revenir longuement sur son combat mené pendant 7 mois, pour tenter de « faire éclater la vérité ».
« L’expérience et la sagesse ne valent-elles pas mieux que l’amateurisme qu’on a vu ? Nous sommes la liste du respect, du dialogue, de la démocratie, a lista pà l’avvene. La liste des candidats qui vous proposent une autre gouvernance », lancera-t-il, avant de reprendre, « Le retour à la confiance et à une saine gestion, voilà notre projet. Le retour de la confiance et de la paix, les Ajacciens en ont tant besoin. Aujourd’hui nous avons une volonté : faire triompher la démocratie ».
Le ton est donné. C’est en ces termes, plein d’assurance, que Tumasgiu D’Orazio, en maitre de cérémonie, a lancé le meeting d’entre deux tours de la liste rassemblée autour de Simon Renucci, mercredi soir, dans l’auditorium du Palais des Congrès.
Un meeting qui s’est tenu devant une salle comble, au point que celle-ci ne pouvait contenir tous les sympathisants, dont certains ont ainsi été contraints d’écouter les interventions depuis l’extérieur.
Déterminée et combative, malgré les 15 points de retard qu’elle accuse par rapport à l’adversaire Marcangeli, la liste d’union ne semble pas pour autant impressionnée. Et entend bien mener le combat à son terme. « Le combat est rude. Mais il ne nous reste qu’un choix. Un choix crucial : l’avenir ou le grand bon dans le passé », lance le jeune colistier de Simon Renucci. « Notre projet a toujours été de faire sauter les barrières des classes et des origines, d’abattre les murs séparant les êtres pour qu’il n’existe qu’un seul peuple multiple et unique, divers et battant d’un même cœur, et ce peuple c’est le peuple corse », rajoute-t-il.
Des mots qui résonnent un peu plus fort ce soir du fait de l’alliance avec les nationalistes. Dans la salle, de nombreuses figures de la politique insulaire ont pris place à l’exemple du président de l’Assemblée de Corse, Dominique Bucchini, mais aussi de représentants de Corsica Libera tels que Jean-Guy Talamoni ou Petru Antò Tomasi, ainsi que l’ex-député européen François Alfonsi.
A noter également, la présence remarquée de quelques représentants de Femu a Corsica, à l’exemple de Jean-François Casalta, venus soutenir la liste d’union, bien que le parti ait refusé de prendre part à cette alliance.
Outre le retard de points accumulé dimanche dernier, les derniers jours ont en effet été difficiles pour la liste de Simon Renucci qui a dû faire face aux désertions de François Casasoprana et de la liste nationale Femu Aiaicciu-Femu a Corsica.
Et il ne faudra pas attendre longtemps pour qu’un premier pic fuse sur le sujet: « Il y a un avenir pour ceux qui ont choisi de se battre plutôt que de renoncer. Il y a un avenir pour ceux qui ont la constance et la loyauté au cœur. Il y a un avenir pour ceux qui ont des convictions plutôt que de céder aux sirènes de la facilité », martèlera ainsi Tumasgiu d’Orazio.
Quelques secondes plus tard, deux silhouettes fendent la foule : une Bandera dans la main, Maria Giudicelli et Simon Renucci remontent l’allée jusqu’à la scène au rythme des applaudissements. « Uniti ! ». Un mot qui semble bien être le slogan de la soirée. Car c’est bien unie autour de Simon Renucci, que la liste reconstituée, forte de sa diversité, entend aborder le second tour. Une diversité qui s’est fait écho dans les discours des colistiers qui ont défilé à la tribune. Chacun, à sa façon, à exposer au public les raisons qui les amènent à vouloir porter le projet à la mairie, et à contrer leur adversaire commun.
Quelques extraits des interventions
Santa Simonpietri, représentante d’EELV au sein de la liste, qualifiera ainsi la liste d’union de liste de « gauche élargie dans une modernité de dialogue » qui « n’occulte pas les responsabilités et les engagements des différents partis politiques porteurs de leur identité propre ».
« Nous sommes là pour nous opposer à un système qui a fait depuis des années la preuve de son incapacité, trop souvent au service d’intérêts personnels soigneusement dissimulés », lancera quant à elle Josée Grimaldi D’Esdra, rajoutant que les pratiques du parti adverse ont eu pour conséquence la « déstructuration de la société ajaccienne », qui aurait « entrainer la perte de l’âme de cette ville ». « Nous ne pouvons rien laisser passer trop obstinés à rétablir la démocratie trop souvent bafouée ».
Une démocratie dont l’avocat Alain Falzoi, dira qu’il « [l]’aime trop pour la laisser s’abîmer dans les abysses du trompe l’œil et du sémantique d’apparence ».
Paul Antoine Luciani, lui, dira retenir des 7 mois de gestion de la vile par la liste adverse, de « grandes catastrophes financières et urbaines » : « Ils ont mis délibérément la capitale de la Corse en grande difficulté pour des motifs qui n’étaient pas d’intérêt général », déclarera-t-il.
Face à cela, il dressera le parallèle avec une alliance scellée pour « proposer une autre vision de l’intérêt général », et regrettera que sur cette base une seule liste ait accepté de rejoindre le mouvement.
Jean-Marc Cibriani soulignera lui aussi les effets « dévastateurs » de la désunion et appellera à un « indispensable sursaut citoyen pour que dimanche l’espoir soit de nouveau vainqueur à Ajaccio », encourageant ainsi les abstentionnistes et électeurs des listes non rassemblées à se déplacer pour la liste Renucci dimanche.
« Dimanche nous avons besoin de vous pour combattre la régression », insistera Maria Giudicelli. « Je veux dire aux Ajacciens qu’ils occultent les désertions et qu’ils votent pour ceux qui demeurent fidèles à la parole donnée », lancera-t-elle, avant de conclure : « nous sommes capables de nous retrouver dans l’intérêt du peuple corse ».
Paul Leonetti, tête de liste d’Aiacciu Cità Corsa au premier tour, notera quant à lui qu’une très grande partie des nationalistes se sont déplacés au Palais des Congrès. « Je n’en doutais pas une seule seconde », lancera-t-il comme un pied de nez à la désertion de Femu Aiacciu.
« Il faut expliquer ce qui nous rassemble aujourd’hui: c’est évidemment un adversaire commun. Mais ce ne serait pas suffisant. Je crois qu’il y a plus que cela. Je suis comme vous un homme épris de justice. Il y a certes une procédure judiciaire qui est en cours, mais ce n’est pas de cette justice là dont je veux parler. La justice que j’évoque, est celle au nom de laquelle on se révolte contre l’oppression, contre des situations insupportables », expliquera-t-il taclant notamment par là les pratiques frauduleuses et les projets immobiliers.
Simon Renucci, acclamé lorsqu’il montera à la tribune, évoquera sa « grande émotion » et la « chance » qu’il ressent à être le représentant de toutes ces forces dans cette « lutte pour la liberté et la démocratie ». Avant de revenir longuement sur son combat mené pendant 7 mois, pour tenter de « faire éclater la vérité ».
« L’expérience et la sagesse ne valent-elles pas mieux que l’amateurisme qu’on a vu ? Nous sommes la liste du respect, du dialogue, de la démocratie, a lista pà l’avvene. La liste des candidats qui vous proposent une autre gouvernance », lancera-t-il, avant de reprendre, « Le retour à la confiance et à une saine gestion, voilà notre projet. Le retour de la confiance et de la paix, les Ajacciens en ont tant besoin. Aujourd’hui nous avons une volonté : faire triompher la démocratie ».
Manon PERELLI