"Nous qui avions annoncé notre choix clairement avant même la session, avons été incriminés imprudemment par nos détracteurs de prendre le risque « indigne » de mélanger nos voix à celle du FN dans un « front républicain » forcément (pour ne pas dire bêtement) anti nationaliste et de surcroit opposé à la démarche impulsée pour conduire la Corse sur le chemin « du renouveau économique et social, politique et démocratique ».
Le réquisitoire était sans appel, et notre choix, qualifié de « politicien », épinglé aux accessoires d’une « politicaillerie » indigeste ramenant au parfum ancestral d’un « clanisme sinistre et désuet ». Force est de constater que toutes ces accusations se retournent à présent contre celles et ceux qui les ont formulées à notre endroit.
Plus que le vote du budget « matrice d’une politique » présentée avant l’élection du 13 décembre, l’accord politique, dument paraphé par cinq présidents de groupes de l’Assemblée de Corse par son président et le président de l’Exécutif, transcende les clivages et associe dans l'ordre des signataires les nationalistes, la droite, la gauche centriste et le FN.
La bataille des chiffres, la théâtrale intensité donnée au déroulement de la session n’ont été au final que le masque de ce fade consensus accouché sous la péridurale, non partisane, dans « l’intérêt supérieur de la Corse et de son peuple ».
Sous cet étendard, brandi par sept présidents nous aurions dû, le rédacteur de FR3 Corse nous a reproché du contraire, nous ranger sagement et entrer dans l’accord, appelé vraisemblablement à devenir pluriannuel.
La démocratie, la moralité politique dont il fut abondamment question ne gagnent, en général, pas grand-chose dans ce type consensus faisant fi de l’expression nécessaire d'une opposition et d'une confrontation d'idées reflet de projets différents.
Nous sommes donc dans l’opposition, nous l’assumons et il est assez incongru d’entendre dire qu’en ce sens nous nous rendrions irrespectueux de la « volonté populaire issue des urnes » laquelle, ce n’est pas de notre fait, n’a pas donné de majorité absolue aux nationalistes.
Le budget, est un acte essentiel qui s’apprécie au regard des orientations politiques dont il suppose la déclinaison. L’aspect technique pour ne pas dire comptable, n’est pas secondaire mais second.
Par conséquent nous avons énoncé nos désaccords politiques. Pour nous la France n'est pas « un pays ami » car nous voyons dans cette approche une remise en cause de l’indispensable solidarité nationale pour une région où l’INSEE vient de le rappeler : la vie est plus chère que partout ailleurs et les salaires les plus bas.
Nous voyons deux raisons à cela le détournement de réfaction de TVA (250 M€ annuels) et un dispositif de soutien à l’économie (80 M€ annuels) fondé sur l’aide aux entreprises sans contrepartie sociale favorable à l’emploi stable la formation et les salaires.
Nous sommes pour un service public de continuité territoriale de haut niveau et par conséquent en désaccord sur la politique des transports dont l’objectif prioritaire consiste à dégager des excédents sur l’enveloppe de continuité territoriale pour faire la plus grande place aux low cost.
Nous sommes pour la justice fiscale et opposés à un statut fiscal dont la pierre angulaire serait le maintien de l’exonération des gros patrimoines et du détournement des réfactions de TVA.
Nous sommes pour la poursuite de la décentralisation et contre la collectivité unique inscrite dans la loi NOTRe dont la création, sans consultation du peuple par référendum, serait de surcroit un déni de démocratie.
Cette réforme d’essence libérale constitue, elle, une réelle menace de marginalisation de la Corse propulsée dans une compétition avec les autres régions métropolitaines portées à « taille européenne » pour affronter une concurrence débridée et préparer au fédéralisme.
Cela renvoi à la politique d’austérité, conduite par le gouvernement Valls-Hollande et la Commission européenne, que nous combattons. Voilà quelques-unes des options antilibérales qui font que nous n’avons pas signé l’accord politique qui structure désormais le déroulement de la mandature, avant de voter seuls contre le budget".
Le réquisitoire était sans appel, et notre choix, qualifié de « politicien », épinglé aux accessoires d’une « politicaillerie » indigeste ramenant au parfum ancestral d’un « clanisme sinistre et désuet ». Force est de constater que toutes ces accusations se retournent à présent contre celles et ceux qui les ont formulées à notre endroit.
Plus que le vote du budget « matrice d’une politique » présentée avant l’élection du 13 décembre, l’accord politique, dument paraphé par cinq présidents de groupes de l’Assemblée de Corse par son président et le président de l’Exécutif, transcende les clivages et associe dans l'ordre des signataires les nationalistes, la droite, la gauche centriste et le FN.
La bataille des chiffres, la théâtrale intensité donnée au déroulement de la session n’ont été au final que le masque de ce fade consensus accouché sous la péridurale, non partisane, dans « l’intérêt supérieur de la Corse et de son peuple ».
Sous cet étendard, brandi par sept présidents nous aurions dû, le rédacteur de FR3 Corse nous a reproché du contraire, nous ranger sagement et entrer dans l’accord, appelé vraisemblablement à devenir pluriannuel.
La démocratie, la moralité politique dont il fut abondamment question ne gagnent, en général, pas grand-chose dans ce type consensus faisant fi de l’expression nécessaire d'une opposition et d'une confrontation d'idées reflet de projets différents.
Nous sommes donc dans l’opposition, nous l’assumons et il est assez incongru d’entendre dire qu’en ce sens nous nous rendrions irrespectueux de la « volonté populaire issue des urnes » laquelle, ce n’est pas de notre fait, n’a pas donné de majorité absolue aux nationalistes.
Le budget, est un acte essentiel qui s’apprécie au regard des orientations politiques dont il suppose la déclinaison. L’aspect technique pour ne pas dire comptable, n’est pas secondaire mais second.
Par conséquent nous avons énoncé nos désaccords politiques. Pour nous la France n'est pas « un pays ami » car nous voyons dans cette approche une remise en cause de l’indispensable solidarité nationale pour une région où l’INSEE vient de le rappeler : la vie est plus chère que partout ailleurs et les salaires les plus bas.
Nous voyons deux raisons à cela le détournement de réfaction de TVA (250 M€ annuels) et un dispositif de soutien à l’économie (80 M€ annuels) fondé sur l’aide aux entreprises sans contrepartie sociale favorable à l’emploi stable la formation et les salaires.
Nous sommes pour un service public de continuité territoriale de haut niveau et par conséquent en désaccord sur la politique des transports dont l’objectif prioritaire consiste à dégager des excédents sur l’enveloppe de continuité territoriale pour faire la plus grande place aux low cost.
Nous sommes pour la justice fiscale et opposés à un statut fiscal dont la pierre angulaire serait le maintien de l’exonération des gros patrimoines et du détournement des réfactions de TVA.
Nous sommes pour la poursuite de la décentralisation et contre la collectivité unique inscrite dans la loi NOTRe dont la création, sans consultation du peuple par référendum, serait de surcroit un déni de démocratie.
Cette réforme d’essence libérale constitue, elle, une réelle menace de marginalisation de la Corse propulsée dans une compétition avec les autres régions métropolitaines portées à « taille européenne » pour affronter une concurrence débridée et préparer au fédéralisme.
Cela renvoi à la politique d’austérité, conduite par le gouvernement Valls-Hollande et la Commission européenne, que nous combattons. Voilà quelques-unes des options antilibérales qui font que nous n’avons pas signé l’accord politique qui structure désormais le déroulement de la mandature, avant de voter seuls contre le budget".