Placée sous la coordination du préfet maritime de Méditerranée, et du préfet de Haute-Corse, en concertation étroite avec les acteurs du secteur (services de l’État, collectivités, professionnels, usagers de loisir, gestionnaires des espaces protégés, scientifiques), cette étude aura pour objectif de dresser un état des lieux, et de conduire la concertation jusqu’à enquête publique autour d’un projet de parc.
Cette décision passe par la constitution d’une mission d’étude dont les moyens humains et financiers seront fournis par l’Agence des aires marines protégées et par l’office de l’environnement corse. La Corse s’est fixée l’objectif ambitieux de parvenir à l’horizon 2015 au classement de 10% des eaux territoriales corses en AMP de type réglementaire et 15% en 2020.
Pourquoi un parc naturel marin au Cap corse et Agriate ?
Les richesses naturelles
Le plateau continental qui s’étend très largement vers le nord au large de la Giraglia et des Finocchiarola comporte des secteurs de coralligène exceptionnels pour la Méditerranée nord occidentale qui recèlent des richesses halieutiques parmi les plus importantes de Corse et notammenten langoustes rouges, mais aussi en poissons migrateurs comme les sérioles, thons et espadons.
La zone de balancement des marées est très riche en peuplements de d’algues brunes et de patelles. Les
herbiers de Posidonie sont également bien représentées. Les formations récifales d’herbiers de Saint-Florent et des Agriates sont également très importantes. On note la présence de grands cétacés dans le canal de Corse et de grands dauphins de Giraglia à Calvi. Les oiseaux marins sont également en nombre dans la pointe du Cap Corse: populations de goélands d’Audouin, de cormorans huppés, de puffins cendrés et de balbuzards pêcheurs.
Les activités humaines
La pêche artisanale, très ancienne, représente une activité importante pour la pêche en Corse et participe à l’identité maritime. Avec des rentabilités langoustières parmi les plus importantes de Corse et peut être de Méditerranée, le Cap Corse bénéficie de retombées économiques grâce à une valorisation locale des produits de la mer, directement des pêcheurs à la restauration touristique.Si la pression touristique est assez forte à Saint-Florent, au Cap Corse, un tourisme littoral culturel, s’est développé contrastant avec les autres régions touristiques de Corse.
La pêche plaisancière touristique et le tourisme nautique ne cessent de se développer dans l’ensemble. Plus au sud, les plaisanciers du port de Bastia s’orientent vers le Cap Corse pour leurs sorties de mer.
Le port de commerce de Bastia accueille les navires de transport de commerce et de passagers des différentes compagnies qui desservent l’île. Un nouveau port de commerce est à l’étude dans le secteur de la Carbonite.
Le trafic maritime dans le Canal de Corse est très important compte tenu de sa position à proximité des bassins industriels de première importance du Nord de l’Italie entre Savone, Gênes et Livourne. Les routes de navigation se croisent entre les gros tankers transportant des matières dangereuses et les ferries divers en provenance de France et d’Italie continentale.
Le trafic maritime dans le Canal de Corse est très important compte tenu de sa position à proximité des bassins industriels de première importance du Nord de l’Italie entre Savone, Gênes et Livourne. Les routes de navigation se croisent entre les gros tankers transportant des matières dangereuses et les ferries divers en provenance de France et d’Italie continentale.